Avantde vous dĂ©placer chez Pompes FunĂšbres Alter, vĂ©rifier les heures d'ouverture et fermeture des commerces de Pompe funĂšbre Alter FunĂšbres Pompes 17470 Aulnay de Saintonge, entreprises et artisans Pompe funĂšbre Ă  Aulnay de Saintonge, annuaire des sociĂ©tĂ©s Pompe funĂšbre.Trouver gratuitement les horaires d’ouverture de la sociĂ©tĂ© de Trouvezvotre meilleur force hydroelectrique de villars Ă  TREMBLAY EN FRANCE photos du quartier, plan d’accĂšs, avis et infos pratiques en france. Toggle navigation. Enseignes Populaires; Connexion; Inscription gratuite; Annuaire des entreprises et horaires force hydroelectrique de villars Ă  TREMBLAY EN FRANCE. Trouver . Nombre de rĂ©sultat : 23 735 Consultezci-dessous les avis d’obsĂšques gĂ©rĂ©s par les Pompes FunĂšbres Lamour. Aide Ă  la rĂ©daction d’avis d’obsĂšques Parce que vous ĂȘtes submergĂ© par le chagrin ou parce que vous ne savez pas comment rĂ©diger votre avis de dĂ©cĂšs, les Pompes FunĂšbres Lamour dans le Morbihan restent Ă  vos cĂŽtĂ©s pour vous aider Ă  rĂ©diger cet avis et vous conseiller sur ce Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd Nợ Xáș„u. ï»żConsultez le journal des derniers avis de dĂ©cĂšs publiĂ©s dans la ville d'Aulnay. Vous avez la possibilitĂ© de rechercher facilement un avis de dĂ©cĂšs plus ancien et d’affiner votre requĂȘte par nom et prĂ©nom du dĂ©funt ; ville ou code postal. Tous les avis de dĂ©cĂšs d'Aulnay recense toutes les annonces nĂ©crologiques diffusĂ©es en France. À ce titre, le site diffuse gratuitement la liste des derniers avis de dĂ©cĂšs et d’obsĂšques partagĂ©e par les agences de pompes funĂšbres et les familles en deuil pour la ville d'Aulnay. Vous recherchez le faire-part de dĂ©cĂšs d’une connaissance, d’un ami ou d’un parent dĂ©cĂ©dĂ© ? Renseignez alors les informations personnelles du dĂ©funt dans la barre de recherche dĂ©diĂ©e ou consultez la liste des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es dans la ville d'Aulnay. Pour information c’est aussi une plateforme de services et de partenariats conçus par des professionnels pour l’accompagnement des particuliers. Le site vous permet ainsi d’accĂ©der Ă  tout un catalogue de solutions de qualitĂ©, depuis chacune des annonces de dĂ©cĂšs publiĂ©e dans la ville d'Aulnay. Message de condolĂ©ances, bougie de deuil, livraison de fleurs via un fleuriste du rĂ©seau Interflora, cagnotte obsĂšques
 vous accompagne dans l’hommage aux dĂ©funts. Les faire-part de dĂ©cĂšs et d’obsĂšques de la ville d'Aulnay À l’instar des avis de dĂ©cĂšs diffusĂ©s au niveau national, l’annonce pour une personne dĂ©cĂ©dĂ©e dans la ville d'Aulnay mentionne les informations essentielles Nom et prĂ©nom de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e Date et ville du dĂ©cĂšs Un faire-part plus dĂ©taillĂ© peut Ă©galement ĂȘtre mis en ligne ModalitĂ©s liĂ©es Ă  la cĂ©rĂ©monie d’obsĂšques type et lieu de la cĂ©rĂ©monie funĂšbre – obsĂšques civiles ou religieuses ; type et lieu des obsĂšques – inhumation ou crĂ©mation ; demandes spĂ©cifiques du dĂ©funt ou de la famille – ni fleurs, ni couronnes
 Informations sur l’agence de pompes funĂšbres en charge des obsĂšques nom et adresse de l’opĂ©rateur funĂ©raire Premier registre national des avis de dĂ©cĂšs et d’obsĂšques, le site vous facilite toutes les dĂ©marches pour rechercher une annonce de dĂ©cĂšs et pour rendre hommage Ă  un dĂ©funt Parce que se sentir soutenu par ses proches est essentiel, nos registres de condolĂ©ances sont Ă  votre disposition. Vous pouvez y dĂ©poser des tĂ©moignages, des hommages ou des souvenirs en commun avec la personne disparue. Vous avez Ă©galement la possibilitĂ© de dĂ©poser des avis de dĂ©cĂšs et de communiquer tous les dĂ©tails concernant les funĂ©railles lieu et date de l’inhumation ou de la crĂ©mation, identitĂ© de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e, remerciements aux personnes prĂ©sentes. Nos conseillers funĂ©raires se tiennent Ă  votre disposition pour vous soutenir dans ces moments difficiles et vous aider Ă  faire votre deuil. C’est notre prioritĂ© ! DĂ©posez votre tĂ©moignage Prenez le temps de dĂ©poser votre tĂ©moignage et de laisser un message de soutien aux familles endeuillĂ©es. Sachez que vous pouvez effectuer cette dĂ©marche avant mais Ă©galement aprĂšs la cĂ©rĂ©monie. Il n'y a pas encore de liste d'avis de dĂ©cĂšs. Devis gratuit sur simple demande Prestations personnalisĂ©es Organisation d’obsĂšques de A Ă  Z Conseils de professionnels Janvier-FĂ©vrier 2011 - n° 569 novembre-dĂ©cembre 2010 n° 568 SupplĂ©ment Bac 2011 septembre-octobre 2010 n° 567 Sommaire 1. Editorial "Maisons de culture et... tolĂ©rance ?" 2. Sommaire du n° 569 3. Informations gĂ©nĂ©rales 4. Varia 5. Manifestations et concerts 6. Colloque Heinrich SchĂŒtz 7. Echos de Liszt et d'au-delĂ  8. Recensions de spectacles et concerts 9. Annonces de spectacles et concerts 10. L'Ă©dition musicale 11. Bibliographie 12. CDs et DVDs 13. La vie de L’éducation musicale Abonnez-vous Ă  L'Ă©ducation musicale et recevez 3 dossiers gratuits Maisons de culture et
 tolĂ©rance ? Si, en dignitĂ© et en droit, nous sommes tous Ă©gaux, certains le sont assurĂ©ment plus que d’autres. Ainsi du fameux renard libre dans le poulailler libre
 N’en va-t-il pas de mĂȘme pour nos diverses cultures ? Si toutes mĂ©ritent, en effet, un Ă©gal respect, je ne sache pas qu’elles soient Ă©galement policĂ©es. Sauf Ă  considĂ©rer le cannibalisme ambiant de nos sociĂ©tĂ©s comme l’expression d’un goĂ»t ordinaire
 Reconnaissons toutefois, Ă  la dĂ©charge de l’Occident chrĂ©tien, qu’il est bien seul Ă  avoir depuis toujours accueilli, en ses musĂ©es, mĂ©diathĂšques ou salles de concert, toutes les productions artistiques du monde, fussent-elles larvaires ou crĂ©pusculaires
 Devons-nous, pour autant, tolĂ©rer que se dĂ©versent aujourd’hui, en nos temples de culture, pareils flots de vagissements haineux, au fallacieux prĂ©texte que les canaliser serait contraire Ă  nos valeurs sacrĂ©es de libertĂ©, d’égalitĂ© et de fraternitĂ©, si ce n’est de laĂŻcitĂ© ? Le rejet de tels comportements ne serait-il pas, bien au contraire, la plus sĂ»re maniĂšre de prĂ©server nos idĂ©aux ? Francis B. CoustĂ©. Haut Le quatuor, figure emblĂ©matique de la musique occidentale Bernard Fournier Reflets et extension de la pensĂ©e schoenbergienne dans les quatuors Ă  cordes de Webern Marie Delcambre-MonpoĂ«l La chanson française microsillon et macromutations CĂ©line Chabot-Canet Henryk GĂłrecki, une voix sacramentelle s’élevant sur les dĂ©bris d’une civilisation en fureur Sylviane Falcinelli Henri Demarquette ou l’émerveillement du lyrisme Sylviane Falcinelli Entretien avec Laurent Guirard HĂ©lĂšne Jarry La grille d’HĂ©lĂšne Jarry *** BOEN n°1 du 6 janvier 2011. BaccalaurĂ©at technologique Techniques de la musique et de la danse ». Liste des morceaux au choix pour l’épreuve d’exĂ©cution instrumentale & pour l’épreuve d’exĂ©cution chorĂ©graphique, session 2011. Renseignements BOEN spĂ©cial n°1 du 27 janvier 2011. Programme des concours de recrutement de personnels de l’enseignement du second degrĂ©, session 2012. Renseignements Le Bulletin officiel de l’Éducation nationale est librement consultable sur HĂŽtel de Rochechouart, siĂšge du ministĂšre ©DR Prix des Muses / Bourse des Muses. PalmarĂšs majeur en matiĂšre d’ouvrages consacrĂ©s Ă  la musique classique, au jazz et aux musiques traditionnelles Ă©tudes musicologiques, biographies, romans
, publiĂ©s en langue française au cours de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, tel est le Prix des Muses. La Bourse des Muses est, quant Ă  elle, destinĂ©e Ă  aider l’auteur d’un projet d’ouvrage consacrĂ© Ă  la musique des XXe et XXIe siĂšcles. Les dossiers d’inscription doivent parvenir Ă  l’Association pour la crĂ©ation et la diffusion artistiques ACDA avant le lundi 21 fĂ©vrier 2011. Renseignements ACDA/Bourse des Muses – 5, passage Piver, Paris XIe. TĂ©l. 01 40 33 45 35. ou 2011, annĂ©e des Outre-mer ». De nombreuses manifestations musicales Ă©mailleront 2011. En mars, le festival Banlieues bleues de Seine-Saint-Denis s’ouvrira avec le jazz des CaraĂŻbes. En juin, Ă  AngoulĂȘme, Musiques mĂ©tisses accueillera les Antilles, la Guyane, La RĂ©union et Mayotte. En juillet, les Francofolies de La Rochelle offriront Ă  l’outre-mer leur grande scĂšne. En aoĂ»t, les Escales de Saint-Nazaire &, en dĂ©cembre, le festival Africolor de Seine-Saint-Denis cĂ©lĂšbreront leur compagnonnage avec La RĂ©union. En avril, Ă  Grenoble, le festival de jazz Les DĂ©tours de Babel et, en mai, Ă  Coutances, Jazz sous les pommiers rendront leur propre hommage aux musiques ultramarines. Hommages seront, en outre, rendus au Chevalier de Saint-Georges et Ă  la cantatrice d’origine martiniquaise Christiane Eda-Pierre. Outre d’innombrables autres actions musicales en MĂ©tropole et Outre-mer, Ă  dĂ©couvrir sur PolytonalitĂ©s. Participeront Ă  cette JournĂ©e d’études Philippe Malhaire rĂ©dacteur en chef d’Euterpe, Marc RigaudiĂšre UniversitĂ© Paul Verlaine de Metz, GrĂ©goire Caux UniversitĂ© Paris-Sorbonne, Max Noubel UniversitĂ© de Bourgogne, Mathias Roger UniversitĂ© Paris-Sorbonne, Jean-Michel Court UniversitĂ© Toulouse Le Mirail, Daniel Top directeur du Festival international Albert Roussel, JĂ©rĂŽme Rossi UniversitĂ© de Nantes, Ludovic Florin UniversitĂ© Toulouse Le Mirail et Franck Jedrzejewski UniversitĂ© Paris-XI. Renseignements omf Le 7e Festival europĂ©en Latin-Grec se dĂ©roulera, les 17, 18 et 19 mars 2011, au Grand AmphithĂ©atre de Paris-Sorbonne et au théùtre Dejazet. Concerts musique grecque antique, théùtre & chants, spectacles, lectures, ateliers, expositions
 Renseignements 06 24 58 78 64. Georges Brassens ou la libertĂ© ». Cette exposition se tiendra Ă  Paris, CitĂ© de la musique, du 16 mars au 15 juin 2011. Commissaires Joann Sfar dessinateur & ClĂ©mentine Deroudille historienne de l’art. Nombreux documents inĂ©dits manuscrits et carnets, sons d’archives, images tĂ©lĂ©visuelles, photos R. Doisneau, Leloir, P. Cordier, etc., guitares
 Concerts avec notamment Emily Loizeau, La Campagnie des Musiques Ă  OuĂŻr, La Pompe Moderne, Les Wampas
 Gestion de la partie musicale confiĂ©e Ă  Olivier Daviaud. Au cours du Championnat du monde des Brassens », des collĂ©giens ou lycĂ©ens - gravement moustachus - concourront devant camĂ©ra. Renseignements ©Sud Les Musiques, festival international des musiques d’aujourd’hui, se dĂ©roulera, Ă  Marseille, du 4 au 14 mai 2011. Avec, notamment, des crĂ©ations d’Ɠuvres de Thomas Valentin Chez Lucile, Alexandros Markeas Bacchanales, Andrea Liberovici Mephisto’s Songs, Jonathan Harvey, Stefano Bassanese, Gianluca Verlingieri, Martin Matalon
 Renseignements Gmem – 15, rue de Cassis, 13008 Marseille. TĂ©l. 04 96 20 60 10. Il Garda Ă­n Coro ». La 3e Ă©dition de ce Concours international pour chƓurs d’enfants Corale Voci Bianche se dĂ©roulera du 17 au 21 avril 2012, Ă  Malcesine, sur le lac de Garde. Renseignements +39 045 6570332. Dame Emma Kirkby, soprano britannique [notre photo], vient d’ĂȘtre honorĂ©e par Her Majesty’s Medal for Music 2010 ». PrĂ©cĂ©dents laurĂ©ats Sir Colin Davis 2009, Kathryn Tickell 2008, Professor Judith Weir 2007, Bryn Terfel 2006, Sir Charles Mackerras 2005. Renseignements *** Haut Le CRÉA invitĂ© des Victoires de la musique classique. Le lundi 14 fĂ©vrier 2011, Ă  20h35, en direct sur France 3 & France Musique, depuis la CitĂ© internationale des CongrĂšs de Nantes, le dĂ©sormais cĂ©lĂšbre Centre d’éveil artistique d’Aulnay-sous-Bois » dir. Didier Grojsman se produira, accompagnĂ© par l’Orchestre national des Pays de Loire dir. John Axelrod. Renseignements 01 48 79 66 27. Boulevard du Swing ©DR Le piano Steingraeber que possĂ©da Liszt sera en tournĂ©e dans toute l'Europe et fera escale Ă  Paris le 5 mars 2011, oĂč il rĂ©sonnera sous les doigts de Nicolas Stavy au programme Liszt & Schumann, dans une salle
 amĂ©ricaine. Renseignements Reid Hall Columbia University Global Center/Europe 4, rue de Chevreuse Paris VIe. TĂ©l. 01 43 20 33 07. LisztflĂŒgel 1873 ©Steingraeber Visites-confĂ©rences Ă  Versailles... L’orgue de la cathĂ©drale Saint-Louis, des origines Ă  nos jours », le jeudi 24 mars, Ă  14h30 entrĂ©e de la cathĂ©drale. La maison des musiciens italiens et le musĂ©e de l’Union compagnonnique », le samedi 2 avril, Ă  14h30 15, rue Champ-Lagarde. La fĂ©erie des Grandes eaux musicales et le bosquet des Bains d’Apollon restaurĂ© », le samedi 30 avril, Ă  15h15 statue Ă©questre de Louis XIV, place d’Armes. Renseignements 01 39 24 88 88. Le pianiste hongrois AndrĂĄs Schiff a dĂ©clarĂ© au Frankfurter Allgemeine ne plus vouloir rentrer dans son pays – oĂč, selon lui, se serait installĂ©e une vĂ©ritable dictature dans le domaine des arts et des mĂ©dias. Rejoint, en cela, par le chef d’orchestre ÁdĂĄm Fischer qui a dĂ©missionnĂ© de son poste de directeur musical de l’OpĂ©ra d’État de Hongrie. Dans une lettre commune, les deux musiciens encouragent d’autres artistes Ă  les rejoindre En Hongrie, la vie quotidienne est infestĂ©e de racisme, d’homophobie et d’anti-sĂ©mitisme ; la libertĂ© des mĂ©dias, de l’art et de la culture est constamment rĂ©primĂ©e. » ©DR L’Association Quinte Juste » s’est donnĂ© pour tĂąche de publier & traduire, sur Internet, les Ă©crits du regrettĂ© Serge Cordier, accordeur/acousticien, inventeur du TempĂ©rament Ă©gal Ă  quintes justes », d’organiser des dĂ©monstrations, confĂ©rences, stages
 Membres du Bureau MichĂšle Cordier, Paul Dubuisson, Jean Lenoble. Renseignements 25 B, rue du Ruisseau, 30380 Saint-Christol-lez-AlĂšs. Serge Cordier ©DR Éloquence des chiffres
 Selon la FĂ©dĂ©ration internationale des musiciens FIM, il y aurait en Finlande un orchestre pour 165 000 habitants en Allemagne un orchestre pour 615 000 habitants en Autriche un orchestre pour 640 000 habitants en France un orchestre pour 1 700 000 habitants Renseignements 21bis, rue Victor-MassĂ©, Paris IXe. TĂ©l. 01 45 26 31 23. BenoĂźt Machuel, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ©DR Trois siĂšcles d'art et d'histoire maçonnique sur le net le MusĂ©e de la franc-maçonnerie lance son site Web. Créé en 1889, cet Ă©tablissement vient de rouvrir dans une musĂ©ographie complĂ©tement renouvelĂ©e. Ainsi le public peut-il dĂ©sormais prĂ©parer sa visite et, grĂące Ă  une visite virtuelle, dĂ©couvrir les collections on peut, sans grave inconvĂ©nient, ne pas mettre le son
. Renseignements 16, rue Cadet, Paris IXe. TĂ©l. 01 45 23 43 97. Tablier de Voltaire ©GODF La GEMA, homologue allemand de la Sacem, aurait sommĂ© 36 000 crĂšches ou jardins d’enfants d’acquitter des droits d’auteur sur les chansons & comptines reproduites ou interprĂ©tĂ©es en public sans autorisation ». Initiative que le Bild plus important quotidien d’outre-Rhin a qualifiĂ©e d’ idiotie bureaucratique ». Markus Sackmann dĂ©putĂ© conservateur du Land de BaviĂšre a, pour sa part, dĂ©clarĂ© La transmission de copies de partitions permet aux familles d’origine immigrĂ©e de mieux s’intĂ©grer. Il n’est pas souhaitable d’introduire des complications inutiles ». Renseignements ©DR Accent 4, radio associative de musique classique, se flatte d’ĂȘtre libre de toute publicitĂ© & de tout bla-bla » Renata Harbulot, secrĂ©taire nationale de l’Association des professeurs d’Éducation musicale APEMu, interprĂšte, avec bonheur, la chanson française ©DR Selon le Syndicat national de l’édition phonographique SNEP, le chiffre d’affaires de l’industrie phonographique a connu en France, en 2010, une baisse de 5,9 %. La musique classique accuse une baisse de 5,7 % de parts de marchĂ© contre 6,3 % en 2009, tout comme le jazz qui baisse de 3,3 % contre 3,9 % en 2009. Renseignements Le MusĂ©e de la musique vient d’acquĂ©rir un orgue de salon, Ɠuvre de Jean-Baptiste Schweickart, facteur d’origine germanique installĂ© Ă  Paris vers 1768. DatĂ© de 1784, cet instrument est l’un des trĂšs rares orgues de salon français Ă  nous ĂȘtre parvenus. Son premier acquĂ©reur fut le comte d’Ogny 1757-1791, l’un des fondateurs de la SociĂ©tĂ© Olympique, loge maçonnique qui possĂ©dait son propre orchestre que dirigeait le chevalier de Saint-Georges 1745-1799, lequel passa commande Ă  Joseph Haydn des Symphonies dites parisiennes ». *** Haut Aimer Bruno Maderna ». Cette manifestation se dĂ©roulera le jeudi 3 fĂ©vrier 2011, de 10h00 Ă  18h00, au Centre de documentation de la musique contemporaine CDMC. Coordination Laurent Feneyrou. Avec le concours de Alain Poirier, GeneviĂšve Mathon & Ivanka Stoianova, Giordano Ferrari & Jean-François Trubert, Nathalie Ruget & Vincent Tiffon, Pierre Albert Castanet, Paul Mefano & Gianfrano Vinay, FrĂ©dĂ©ric Durieux & Stefano Gervasoni. Ponctuations musicales Nicolas Miribel et les Solistes de l’ItinĂ©raire. EntrĂ©e libre sur rĂ©servation au 01 47 15 49 86. Renseignements 18, place de la Fontaine-aux-Lions, Paris XIXe. ou Duo violon-violoncelle, au ChĂąteau de la Petite Malmaison. Le dimanche 6 fĂ©vrier 2011, Ă  17h00 [Visite des salons proposĂ©e Ă  15h30]. Avec Vadim Tchijik violon & Fabrice Loyal violoncelle. Programme Duo n°1 de Beethoven, Sonate de Ravel. Inventions Ă  deux voix de J. S. Bach, Duo de Zoltan KodĂĄly. Renseignements 229bis, avenue NapolĂ©on Bonaparte, 92500 Rueil-Malmaison. TĂ©l. 01 47 32 02 02. Maison de l’AmĂ©rique latine. Le jeudi 10 fĂ©vrier, Ă  20h00 Tribune de la musique & du spectacle », animĂ©e par Oscar Barahona, Jean-Claude Élias, Nelson GĂłmez, Francisco GonzĂĄlez, Michel Plisson entrĂ©e libre. Le vendredi 11 fĂ©vrier, Ă  21h00 Concert du guitariste et compositeur argentin MartĂ­n Fernando Ackerman °1977. Renseignements 217, bd Saint-Germain, Paris VIIe. TĂ©l. 01 49 54 75 00. MartĂ­n Fernando Ackerman ©DR Outre-mers
 » Le jeudi 10 fĂ©vrier 2011, Ă  20h00, en l’église Saint-Louis des Invalides 129, rue de Grenelle, Paris VIIe, le chƓur L’Échelle dir. Caroline Marçot & Charles Barbier et l’ensemble Le Sans-Pareil dir. Bruno Procopio donneront Missa Grande ca 1790 du luso-brĂ©silien Marcos Antonio Portugal 1762-1830 et Quetzal 2002 de Caroline Marçot °1974. Renseignements 01 44 42 35 07. Anima Eterna Brugge, dir. Jos van Immerseel, propose un programme Liszt Les PrĂ©ludes, 2e Concerto pour piano, soliste Pascal Amoyel & Wagner Siegfried-Idyll, PrĂ©lude du IIIe acte de Lohengrin, Ă  l’Auditorium de Dijon 4 fĂ©vrier, 20h, au Bozar de Bruxelles 11 fĂ©vrier, 20h et au Centre Bijloke Ă  Gent 12 fĂ©vrier, 20h. Renseignements +32 50 95 09 29. Jos van Immerseel ©DR Objectif Paradis » par l’Ensemble intercontemporain dir. Ludovic Morlot. Le vendredi 11 fĂ©vrier, Ă  20h00, en la Salle des concerts de la CitĂ© de la musique, seront donnĂ©es des Ɠuvres de Julian Anderson The Comedy of Change, Ɠuvre en Ă©volution », 2009, Elliott Carter On conversing with Paradis, pour baryton & ensemble, 2009 et Kaija Saariaho Graal Théùtre, version de chambre pour violon & ensemble, 1994. Avec Leigh Melrose baryton et Jeanne-Marie Conquer violon. Renseignements 221, avenue Jean-JaurĂšs, Paris XIXe. TĂ©l. 01 44 84 44 84. Musicatreize » & Concerto Soave » prĂ©sentent Tresses et DĂ©tresse Ɠuvres de Giovanni de Macque, Sigismondo D’India, Lars Edlund, Claudio Monteverdi, Jesper Nordin & Philippe Gouttenoire. Le samedi 12 fĂ©vrier, Ă  20h00 CitĂ© de la musique, Paris, le mercredi 23 mars, Ă  20h30 Festival Mars en Baroque », Marseille, le jeudi 24 mars, Ă  20h30 Théùtre, Poissy. Renseignements 04 91 00 91 31. Musicatreize ©Guy Vivien L’Italie repensĂ©e Un paese vuol dire. Le mardi 15 fĂ©vrier 2011, au Studio Ernest-Ansermet de GenĂšve. À 19h15 prĂ©sentation du concert. À 20h00 concert. ƒuvres de Luca Francesconi, Luigi Nono & Luigi Dallapiccola. Avec ClĂ©mence Tilquin soprano, Antoine Françoise piano et l’Ensemble Contrechamps, dir. Renato Rivolta. Renseignements +41 022 329 24 00. Ensemble Contrechamps ©Michael Seum Montpellier Ă  100 % ». Ce festival, notamment musical pop, folk, hip hop
, se dĂ©roulera du 16 au 27 fĂ©vrier 2011. Renseignements Nuit Xenakis », le vendredi 18 fĂ©vrier 2011 Ă  19h, 21h, 23h, en la salle VarĂšse du CNSMD de Lyon. Classes de percussions des CNSMD de Lyon & de Paris / DĂ©partement danse. EntrĂ©e libre. Renseignements 04 72 19 26 61. ©Blaise Adilon Srishtii », Ă  l’auditorium du musĂ©e Guimet. Le vendredi 25 fĂ©vrier 2011, Ă  20h30, se produiront Hindol Deb sitar, Clio Karabelias harpe & Prabhu Edouard tabla. Renseignements 6, place d’IĂ©na, Paris XVIe. TĂ©l. 01 40 73 88 18. ©DR June Anderson, cĂ©lĂšbre soprano amĂ©ricaine, donnera un rĂ©cital, le samedi 26 fĂ©vrier Ă  20h, Ă  la CitĂ© de la musique. Aux cĂŽtĂ©s du chƓur Accentus & de l’Ensemble orchestral de Paris, dir. Joseph Swensen, elle parcourra l’histoire de la musique amĂ©ricaine au XXe siĂšcle, de la 3e Symphonie de Charles Ives 1904 Ă  Echorus de Philip Glass 1995, via la comĂ©die musicale de Broadway Leonard Bernstein et l’opĂ©ra amĂ©ricain Aaron Copland. Renseignements 221, avenue Jean-JaurĂšs, Paris XIXe. TĂ©l. 01 44 84 44 84. ©DR La 2e Ă©dition du Nouveau Festival du Centre Pompidou » se dĂ©roulera du 16 fĂ©vrier au 7 mars 2011. CinĂ©ma, spectacles vivants, paroles, arts plastiques, théùtre, musiques, performances
 Avec, notamment, le mercredi 2 mars, Ă  20h les Solistes de l’Ensemble Intercontemporain Ɠuvres de Lara Morciano, HĂšctor Parra, MichaĂ«l Levinas & Vassos Nicolaou, le lundi 7 mars, Ă  20h30 Drama per musica, performance » d’Alexandre Roccoli, SĂ©verine Rieme & Ellen Allien. Renseignements 01 44 78 14 63. ©DR Concert GravitĂ© » par l’ensemble L’ItinĂ©raire. Le mardi 1er mars, Ă  19h30, en la Maison des pratiques artistiques amateurs 4, rue FĂ©libien, Paris VIe, seront donnĂ©es des Ɠuvres de GĂ©rard Grisey, Morton Feldman, Benjamin Taylor, Mauricio Kagel, StĂ©phane Magin, Giacinto Scelsi & Iñaki Estrada Torio. Avec Lucia Peralta alto, Delphine Biron violoncelle, Yann Dubost contrebasse, Antoine Dreyfuss cor & SĂ©bastien Naves Ă©lectronique. Renseignements 01 46 34 68 58. Sous les auspices du Forum culturel autrichien Le vendredi 4 mars 2011, Ă  20h00 Trio L’esprit de Vienne », Mihaela Anica, Matei Ioachimescu flĂ»tes & Horia Maxim piano. EntrĂ©e libre. Institut roumain de Paris 1, rue de l’Exposition, Paris VIIe. Le dimanche 3 avril 2011, Ă  19h00 Ne m’oubliez pas, s’il vous plaĂźt » [Alma RosĂ© Vienne 1906 / Auschwitz 1944], spectacle de chant, danse et théùtre ; musiques d’Erich Wolfgang Korngold. Avec Mary Lou Sullivan-Delcroix soprano, Sigrid Jennes-MĂŒller piano & Edward Arckless direction, danse et chorĂ©graphie. EntrĂ©e libre. Studio Le regard du cygne » 210, rue de Belleville, Paris XXe. Alma RosĂ© ©DR L’Ivrogne corrigĂ© ou Le Mariage du diable », opĂ©ra comique en 2 actes de Christoph Willibald Gluck, sera donnĂ©, le 5 mars 2011, au Théùtre de Fontainebleau crĂ©ation, puis les 11, 12, 18, 19, 24, 25, 26 mars 20h30 & 13, 20, 27 mars 16h00 Ă  La PĂ©niche OpĂ©ra Bassin de la Villette – 46, quai de la Loire Paris XIXe. Avec Artavazd Sargsyan Mathurin, Paul-Alexandre Dubois Lucas, Guillaume Andrieux ClĂ©on, Estelle BĂ©rĂ©au Colette, Gersende Florens Mathurine. BarockOpera Amsterdam, dir. FrĂ©dĂ©rique Chauvet. Mise en scĂšne Alain PatiĂšs. Renseignements 01 53 35 07 77. Sotto Voce, chƓur d’enfants que dirige Scott Alan Prouty, donnera un Concert humanitaire pour l’association Iris », le dimanche 6 mars 2011, Ă  17h, en la salle Le Chantier 24, rue HĂ©nard, Paris XIIe. ƒuvres de Rutter, Trenet, Pergolesi, Vivaldi & Bernstein. Au piano Richard Davis. Renseignements 01 48 99 26 99. Salle Favart/OpĂ©ra Comique. Du 5 au 15 mars 2011 Cendrillon, conte de fĂ©es en 4 actes de Jules Massenet. Orchestre & chƓur des Musiciens du Louvre/Grenoble, dir. Marc Minkowski. Mise en scĂšne Benjamin Lazar. Non sans quelques Rumeurs autour de Cendrillon ». Renseignements 08 25 01 01 23. À Ɠuvres ouvertes, scĂšne ouverte ! Le jeudi 28 avril 2011, Ă  20h00, en la Salle des concerts de la CitĂ© de la musique, seront donnĂ©es des Ɠuvres de John Cage, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti, Bruno Maderna, Klaus Huber, Dieter Schnebel, Francesco Filidei, Mauricio Kagel & Pierre Boulez. ValĂ©rie Philippin soprano, Alain Damiens clarinette, Ensemble intercontemporain, dir. Clement Power. Renseignements 01 44 84 44 84. Voi, che sapete
 Lieder et extraits d’opĂ©ras de Mozart ». À Oullins, Théùtre de la Renaissance, les 24, 25, 26, 29, 30, 31 mars et 1er, 2, 5, 6 avril 2011 Ă  20h00. ScĂ©nario GeneviĂšve Brisac. Orchestrations Thierry Escaich. Mise en scĂšne Jean Lacornerie. Chanteurs & ensemble instrumental du Nouveau Studio de l’OpĂ©ra de Lyon, dir. Jean-Paul FouchĂ©court. Renseignements 7, rue Orsel, 69600 Oullins. TĂ©l. 04 72 39 74 91. Sophie Calle La Robe de mariĂ©e ©DR Francis CoustĂ©. *** Haut À la suite des Kasseler Musiktage JournÉes Musicales de Kassel [1] 2010, le Colloque organisĂ© par la SociĂ©tĂ© Internationale Heinrich Schutz [2] s’est tenu les 1er et 2 novembre Ă  l’AcadĂ©mie ÉvangĂ©lique de Hofgeismar, sur le thĂšme Heinrich SchĂŒtz et l’Europe, dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© par la ConfĂ©rence inaugurale du Prof. Dr. Silke Leopold [3] , et complĂ©tĂ© par celle du Prof. Dr. Werner Breig relative au rĂŽle de Heinrich SchĂŒtz Ă  Kassel. Ce Symposion musicologique trĂšs largement suivi a bĂ©nĂ©ficiĂ© de contributions internationales [4] . Heinrich SchĂŒtz ©DR PremiĂšre journĂ©e. Hier H. SchĂŒtz et l’Europe au XVIIe siĂšcle Le Prof. Dr. W. Werbeck, PrĂ©sident de la ISG, prĂ©cisa le rĂŽle de SchĂŒtz venu de Weissenfels et appelĂ© Ă  Kassel par le Landgrave Maurice de Hesse, son mĂ©cĂšne qui l’envoya en Italie pour sa formation musicale, puis il sĂ©journa Ă  Kassel, Dresde et, deux fois, Ă  Copenhague lors de la Guerre de Trente Ans. Il est regrettable que ses Ɠuvres n’aient pas Ă©tĂ© recensĂ©es, car cela ne l’aurait pas intĂ©ressĂ© ». Le deuxiĂšme exposĂ© liminaire par le Prof. Dr. G. Schmidt traita davantage l’espace europĂ©en du XVIIe siĂšcle, avec ses Ă©tudiants, marchands et rĂ©fugiĂ©s qui importent leurs savoirs. L’Europe Ă©tait alors une abstraction. D’autres communications ont abordĂ© le mouvement religieux et la piĂ©tĂ© luthĂ©rienne dans l’Allemagne de SchĂŒtz, qui fait de lui un compositeur luthĂ©rien ; la conception de la mort et la fonction de la musique dans l’orthodoxie luthĂ©rienne. Un autre thĂšme a portĂ© sur les musiques funĂšbres Ă  l’époque, sermons, sarcophages, Leichensingen Ă  Leipzig, et Ɠuvres musicales allemandes, latines et anglaises correspondantes traitĂ©es, entre autres, par J. H. Schein, I. Biber, J. J. Froberger, J. Coprario
 L’opĂ©ra Daphne de H. Schutz a Ă©tĂ© situĂ© dans la tradition des pastorales. Sagittarius a aussi Ă©tĂ© un agent culturel » Ă  la Cour danoise oĂč il s’est rĂ©fugiĂ© Ă  deux reprises pendant la Guerre de Trente Ans 1618-1648. Il y a dirigĂ© le nouveau rĂ©pertoire de musique religieuse. Un aspect trĂšs neuf a concernĂ© la pratique musicale en Estonie, avec l’un de ses Ă©lĂšves M. Hahn, Cantor Ă  Narva, ou encore la carriĂšre musicale europĂ©enne de J. V. Meder - compositeur de Messes Ă  2 chƓurs, Magnificat, Passions et de l’opĂ©ra AndromĂšde. DeuxiĂšme journĂ©e. Aujourd’hui Images europĂ©ennes de H. SchĂŒtz au XXIe siĂšcle Tout d’abord la France, avec l’exposĂ© d’Élisabeth Rothmund MaĂźtre de confĂ©rences sur la pratique et la rĂ©ception de H. Schutz dans notre pays, oĂč il a Ă©tĂ© redĂ©couvert au XIXe siĂšcle, et dont la premiĂšre monographie a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par AndrĂ© Pirro en 1924. Sa musique a Ă©tĂ© pratiquĂ©e dĂšs le XIXe siĂšcle, Ă  la Schola Cantorum et Ă  l’École CĂ©sar Frank ; elle figurait dans les programmes de concerts, entre autres grĂące Ă  Nadia Boulanger. En SuĂšde, H. SchĂŒtz est sorti de l’ombre dans les annĂ©es 1950. En AmĂ©rique du Nord, le chef Robert Craft l’a inscrit Ă  ses programmes ; actuellement, il est apprĂ©ciĂ© dans les UniversitĂ©s et fait l’objet de nombreuses publications R. A. Leaver
. À la Cour de Kassel - comme le relĂšve judicieusement le Dr. W. Hirschmann -, la musique, qui apparaissait comme un catalyseur de la RĂ©forme », oscillait entre politique d’état et Calvinisme. Le style fonctionnel, Ă  l’instar de la musique humaniste cultivĂ©e dans les Ă©coles, Ă©tait prĂŽnĂ©, avec des hexamĂštres et pentamĂštres en longues et brĂšves prosodiques, mais aussi quelques rythmes lĂ©gĂšrement pointĂ©s et de petites figures rythmiques. À l’époque de H. SchĂŒtz, de nombreux facteurs et organistes Ă©taient actifs, en Hesse. Les comptes signalent les frais de voyage des Landgraves Guillaume IV et Maurice de Hesse qui se dĂ©plaçaient avec chapelles et instruments. Parmi eux, figuraient H. Compenius, G. Weissland organiste Ă  la Chapelle de la Cour, J. von Ende, les Scherer, G. Wagner
 et le comte Simon VI de Lippe-Detmold expert auprĂšs de Maurice IV de Hesse. Ce Symposion a Ă©tĂ© organisĂ© dans un merveilleux cadre deux chĂąteaux, parc, Ă©tang, confortable salle de confĂ©rences, une atmosphĂšre conviviale et un remarquable accueil, grĂące au concours de l’Association Internationale Heinrich Schutz, la Mitteldeutsche Barockmusik in Sachsen, Sachsen-Anhalt und ThĂŒringen, la Landgraf Morizstiftung Fondation et l’AkadĂ©mie de Hofgeismar. Tant par la qualitĂ© des exposĂ©s scientifiques que par la diversitĂ© et les nouveautĂ©s de l’approche des sujets Heinrich SchĂŒtz et l’Europe, Heinrich SchĂŒtz Ă  Kassel, ce Colloque, qui a dignement marquĂ© les 80 ans de la ISG et les 77 ans des KMT, comme le Festival, a, sur tous les plans, Ă©tĂ© une vraie rĂ©ussite [5] . Édith Weber. *** [1] Cf. compte rendu in L’éducation musicale, Lettre d’information, dĂ©cembre 2010. [2] Internationale Heinrich SchĂŒtz Gesellschaft en abrĂ©gĂ© ISG. [3] Cf. L’éducation musicale, idem. [4] Allemagne, Angleterre, Canada, Danemark, Estonie, États-Unis, France et SuĂšde. [5] Les actes de ce Symposion musicologique feront l’objet d’une publication par la ISG. Ce 18 janvier 2011, la manifestation de lancement de l’AnnĂ©e Liszt en France investissait un lieu historique la Salle Erard restaurĂ©e, oĂč Liszt accourut dĂšs son arrivĂ©e Ă  Paris en dĂ©cembre 1823 SĂ©bastien et Pierre Erard offrirent aussitĂŽt au jeune prodige un de leurs tout nouveaux pianos Ă  sept octaves et “double Ă©chappement”. Officiels français et hongrois se relayaient pour les inĂ©vitables discours, mais que pensĂšrent ces derniers d’une France dont le ministre de la Culture s’obstinait Ă  prononcer “Litsz” avec une dĂ©sarmante constance, Ă  enfiler comme des perles d’outranciers lieux communs sur le gĂ©nial musicien, et nous annonçait que Liszt pardon “Litsz” avait créé le Concerto de Grieg sic ! ? BĂ©nĂ©fique contraste, le brillant et chaleureux discours de Jean-Yves ClĂ©ment, commissaire de l’AnnĂ©e Liszt en France, balayait prĂ©cisĂ©ment tous les lieux communs pour donner au portrait une Ă©toffe humaine, et ceci avec un bonheur d’expression littĂ©raire qui ne surprendra guĂšre les lecteurs de cet Ă©crivain raffinĂ©. MinistĂšre pour ministĂšre, l’on saluera au passage le rĂŽle essentiel que joue dans de telles opĂ©rations l’Institut français ex-Cultures France pour l’action culturelle extĂ©rieure de l’État, dĂ©sormais prĂ©sidĂ© par l’ancien ministre Xavier Darcos, depuis peu secrĂ©taire perpĂ©tuel de l'AcadĂ©mie des sciences morales et politiques et mĂ©lomane averti. Un intermĂšde biographique et musical s’incarnait Ă  travers l’exaltation romantique de la voix de Brigitte Fossey, le son monumental et charnu de Brigitte Engerer, le rebond rythmique d’Adrienne Krausz lesquelles jouaient un beau Steinway. De nombreux pianistes se pressaient sur le parquet d’une salle qui en accueillit tant d’autres aux heures glorieuses d’une facture aujourd’hui Ă©teinte parmi les invitĂ©s, on reconnaissait Bruno Rigutto, France Clidat, François-JoĂ«l Thiollier, Marc LaforĂȘt, Pascal Amoyel, Nicolas Stavy, FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter, Marie Vermeulin, mais aussi le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus ou le violoncelliste Henri Demarquette. Les plus Ă©minents musicologues lisztiens Ă©taient Ă©galement au rendez-vous Serge Gut, Bruno Moysan, Nicolas Dufetel, conseiller artistique et historique de cette organisation pluri-ministĂ©rielle. CortĂšge de FunĂ©railles N’eĂ»t Ă©tĂ© l’immense talent des interprĂštes, nous eussions Ă©tĂ© tentĂ© de rappeler aux intĂ©ressĂ©s que l’on fĂȘte l’anniversaire de la naissance de Liszt, et non de sa mort, tant la coĂŻncidence de concerts programmant quasiment tous les jours FunĂ©railles Ă  Paris introduit cette commĂ©moration sous un jour funĂšbre ! Par bonheur, Nicolas Stavy nous jouant ces temps-ci Du Berceau jusqu’à la tombe, cela nous laisse espĂ©rer que l’annĂ©e se poursuivra Ă  rebours, et d’ailleurs elle se concluera, non dans le berceau mais
 dans la crĂšche puisque le jour anniversaire, le 22 octobre, sera marquĂ© en divers lieux d’Europe dont notre capitale par l’exĂ©cution de Christus. Mais revenons Ă  cette involontaire sĂ©rie de FunĂ©railles la puissante rĂ©flexion de trois pianistes de la jeune gĂ©nĂ©ration, loin d’en faire un enterrement de premiĂšre classe, conduisit au contraire l’expĂ©rience Ă  une fĂ©conde dĂ©monstration interprĂ©tative. Le 14 janvier 2011, Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger Ă  la CitĂ© de la musique attaquait le fameux glas dans un tempo surprenant de rapiditĂ© ; or, ce parti pris, Ă©liminant quelque peu le sujet de la piĂšce composĂ©e en octobre 1849 avec, au cƓur, l’émotion provoquĂ©e par la mort de patriotes hongrois durant les journĂ©es rĂ©volutionnaires et l’hommage implicite Ă  Chopin dĂ©cĂ©dĂ© en ce mĂȘme mois d’octobre, d’oĂč l’emprunt dĂ©guisĂ© Ă  la Polonaise hĂ©roĂŻque, en relation avec les circonstances politiques, accusait au contraire les traits de modernitĂ©, dans le but clairement assumĂ© de projeter cette musique, placĂ©e en ouverture de programme, vers ce qui allait suivre, c’est-Ă -dire un cheminement “contemporain” Messiaen-BarraquĂ©-Neuburger, nous allons y revenir. Neuburger faisait ressortir les aspĂ©ritĂ©s, les intervalles gĂ©nĂ©rateurs de tension, les angles abrupts sculptĂ©s par ses attaques savamment calculĂ©es et travaillĂ©es au prisme de doigtĂ©s originaux, afin de nous rappeler combien Liszt engendra, y compris dans la matiĂšre sonore, tout le XXe siĂšcle Ă  venir. Le lendemain, lors d’une soirĂ©e de lancement de son dernier disque au ChĂątelet, FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter adoptait un parti diamĂ©tralement opposĂ©, mais le dĂ©fendait tout aussi magistralement. Au contraire de son cadet, il tirait le tempo vers la densitĂ© de la lenteur, ce qui n’est pas moins audacieux car il s’agit alors d’habiter l’espace-temps ainsi labourĂ©. Il allait quĂ©rir la profondeur sonore autant qu’émotionnelle dans la glaise du clavier, et en faisait surgir le poĂšme Ă©pique, Ă©vocation visionnaire d’un champ de hĂ©ros morts. Par lui rayonnait ce qui constitue l’essence du romantisme, Ă  savoir l’intense revendication d’intĂ©rioritĂ© psychologique se proclamant Ă  la face du monde par de grandioses moyens de projection passionnĂ©e. Le 17 janvier, un spectacle Ă  la Salle Gaveau nous rĂ©servait la divine surprise de constater que nous n’avions pas encore Ă©puisĂ© la lecture des significations secrĂštes de FunĂ©railles ah, vertu insondable des chefs-d’Ɠuvre ! Pascal Amoyel refusait la fatalitĂ© infĂ©rĂ©e par le glas, et, par le dĂ©pouillement de son attaque des premiĂšres mesures, nous avertissait dĂ©jĂ  d’une dĂ©s-incarnation du message mortuaire comme Invocation naissant du silence un peu plus tĂŽt dans le mĂȘme programme. On sait combien la mĂ©ditation spirituelle nourrit la pensĂ©e de Pascal Amoyel mĂȘme sa lecture des passages “hĂ©roĂźques” de la piĂšce ouvrait sur une rĂ©flexion mĂ©taphysique ; elle refusait l’arrachement de la chair des hĂ©ros sacrifiĂ©s, et en mĂȘme temps les tourments de cet arrachement criaient le refus de demeurer tributaires des passions mortifĂšres de nos conflits et se transfiguraient en un refus plus dĂ©finitif, celui d’ĂȘtre arrachĂ©s Ă  la trajectoire d’élĂ©vation spirituelle qui Ă©tait en voie dĂšs les premiĂšres mesures dĂ©-rĂ©alisĂ©es de la piĂšce. Replaçons maintenant ces trois interprĂ©tations dans leur contexte le rĂ©cital de Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger Ă©tait typique de la pensĂ©e de compositeur-interprĂšte qui anime ce jeune artiste imposant de maturitĂ© intellectuelle. Liszt une fois situĂ© en prĂ©curseur du siĂšcle de toutes les mutations, le pianiste s’engageait dans un Messiaen tout aussi “sculptĂ©â€ dans le roc Le Merle de roche n’avait rien de trĂšs ornithologique, mais brillait de minĂ©rales splendeurs, ouvrant la voie Ă  la piĂšce de Neuburger lui-mĂȘme. Nos lecteurs ont suivi ces derniers mois l’itinĂ©raire de Maldoror 2010, que le compositeur a substantiellement remaniĂ©e pour aboutir Ă  la version dĂ©finitive, dit-il
 que nous entendions ce soir-lĂ . Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger, toujours prompt Ă  poser un trĂšs lucide regard critique sur lui-mĂȘme, affirme avoir dĂ©barrassĂ© la piĂšce de ce qu’il qualifie d’effets superficiels », supprimĂ© le jeu dans les cordes qui obligeait Ă  interrompre le flux polyphonique » afin de renforcer la cohĂ©rence Ă©galement Ă©tayĂ©e par une construction verticale jouant sur des blocs harmoniques-repĂšres ». Le jeu dans les cordes a Ă©tĂ© remplacĂ© par quatre notes “prĂ©parĂ©es” afin de fournir un contraste timbrique dans l’émission des rĂ©sonances, mais celui-ci demandera Ă  ĂȘtre affinĂ© pour donner toute la valeur dĂ©calĂ©e que le compositeur en attend. C’est la seule minime rĂ©serve que l’on Ă©mettra face Ă  une partition qui rĂ©vĂšle l’authentique originalitĂ© d’un crĂ©ateur tirant au XXIe siĂšcle une synthĂšse fertilement repensĂ©e des apports issus du courant sĂ©riel. Ce recul gĂ©nĂ©rationnel faisait ressortir – consĂ©quence non intentionnelle de la part de Neuburger – combien la redoutable Sonate de Jean BarraquĂ© parue pour la premiĂšre fois en mai 1966 dans une Ă©dition encombrĂ©e de fautes, sonne dĂ©sormais datĂ©e, trop rigidement infĂ©odĂ©e qu’elle fut Ă  une mathĂ©matique des valeurs inhĂ©rente au culte alors prĂ©pondĂ©rant du sĂ©rialisme. Toute l’énergie et la maĂźtrise de la construction dont fit preuve le savant interprĂšte ne pouvaient rien contre la relativisation Ă  laquelle invite une perspective historique face aux excĂšs d’un systĂšme. Un aspect organologique renforçait l’originalitĂ© de ce concert deux pianos Yamaha se tenaient sur la scĂšne de l’Amphithéùtre, le CF III S l’ancien, oserait-on dire, et le nouveau CFX. Sur le premier, Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger jouait Liszt et Messiaen ; il rĂ©servait le CFX Ă  sa musique et Ă  celle de BarraquĂ©. On notera d’ailleurs qu’une vibration parasite subsiste sur la mĂȘme zone des deux cadres. Ceci dit, le CFX sortait vainqueur de cette confrontation, offrant une palette plus chatoyante qui ressortait sous les doigts d’un pianiste capable de passer du burin de sculpteur Ă  des pianissimi superbement timbrĂ©s. Cette dĂ©monstration se confirmait lors du bis que donner, aprĂšs un tel programme ? Certainement pas une Valse de Chopin
 Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger prouvait son raffinement de toucher et la rĂ©ponse de l’instrument nouveau-nĂ© dans une Image de Debussy Et la lune descend sur le temple qui fut. FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter ne bĂ©nĂ©ficiait pas du mĂȘme luxe instrumental dans le Foyer du ChĂątelet oĂč le label IntĂ©gral organisait le lancement de nouveaux disques. Il fut d’ailleurs fort rĂ©vĂ©lateur et valorisant pour l’artiste d’origine polonaise d’entendre deux pianistes se succĂ©der sur un piano obligeant Ă  en vaincre les dĂ©fauts le Fazioli louĂ© pour la circonstance n’a – comme tous les pianos de ce facteur – aucune richesse de personnalitĂ© Ă  mettre en avant ; au contraire, il faut en brider le cĂŽtĂ© “claquant”, ce qui oblige Ă  un usage immodĂ©rĂ© de la pĂ©dale una corda, sauf que celle-ci donne un son mat que l’interprĂšte doit dĂ©passer en allant chercher au fond de son toucher des ressouces dĂ©cuplĂ©es 
s’il en a. Le premier pianiste de la soirĂ©e Ali HirĂšche nous ennuya par des cycles de Variations et Paganini de Brahms insipides, sans ombres pour mordorer des couleurs conventionnelles c’est fĂącheux, spĂ©cialement dans Brahms ! ; on n’entendait donc que les dĂ©fauts du Fazioli. Puis vint FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter, invitĂ© pour promouvoir le programme Szymanowski de son rĂ©cent enregistrement, et dĂšs les premiĂšres notes, on fut saisi d’entendre l’émotion sourdre de ce clavier prĂ©cĂ©demment anonyme. La capacitĂ© de faire sortir un son profond qui culmina dans les FunĂ©railles prĂ©cĂ©demment dĂ©crites d’un piano impersonnel rĂ©vĂ©lait le grand concertiste. On ajoutera mĂȘme que l’on assiste Ă  un palier dĂ©cisif dans l’éclosion d’une nouvelle dimension humaine chez ce pianiste de trente-cinq ans. Il Ă©tait un musicien fin et intĂ©ressant, qui retenait notre attention depuis plusieurs annĂ©es, il devient un artiste intense, apte Ă  capturer son auditoire par la communication Ă©panouie d’une pensĂ©e dense. Les piĂšces de jeunesse de Szymanowski auxquelles il a choisi de s’attacher s’avĂšrent plus intĂ©ressantes que la premiĂšre phase, trop absolument chopinienne, de Scriabine, par exemple chez Szymanowski dĂ©butant, l’hĂ©ritage Chopin-Liszt n’est certes pas absent, mais tout Ă  coup un surgissement harmonique inattendu, un virage inopĂ©ment impulsĂ© au discours, laissent percer la signature d’un tempĂ©rament qui se cherche encore, mais qui croĂźt par une sĂšve originale. Au fil de l’Étude n°3, des PrĂ©ludes n°1, 4 et 5, de la splendide Fantaisie FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter dĂ©montrait, avec une sensibilitĂ© que servait une conduite inaltĂ©rablement vigilante de son toucher, combien il avait raison de se faire l’avocat de ce compositeur nous nous rĂ©jouissons qu’il projette de continuer ce parcours. FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter ©Jean-Baptiste Millot Le cadre dans lequel se produisait Pascal Amoyel Ă©tait d’une tout autre nature le musicien et son cher complice Jean Piat reprenaient Ă  Paris le spectacle qu’ils avaient imaginĂ© pour Nohant, le bicentenaire Liszt donnant une actualitĂ© particuliĂšre Ă  des choix musicaux oĂč, finalement, le Hongrois se rĂ©vĂšle prĂ©pondĂ©rant par rapport au Polonais. Jean Piat sertit la correspondance entre Liszt et Marie d’Agoult, les extraits de Victor Hugo, de ThĂ©ophile Gautier, la poĂ©sie de Musset sous laquelle Pascal Amoyel infiltra, piano fermĂ©, avec un tact infini, une Valse de Chopin, de traits d’humour personnels qui, dĂ©cochĂ©s d’une voix inimitable, firent mouche comme du Guitry. Le spectacle tirait une vraie dramaturgie du contraste entre la distanciation ironique sur laquelle rebondissait le comĂ©dien et le tragique des Ɠuvres musicales, essentiellement des grandes pages lisztiennes Invocation semblant centrĂ©e sur les derniers vers du poĂšme de Lamartine Dans les solitudes profondes/OĂč Dieu se rĂ©vĂšle Ă  la foi ! », FunĂ©railles ci-dessus dĂ©crites, et une Totentanz hallucinĂ©e qui ravivait le souvenir des caricatures de l’époque oĂč les notes se dĂ©versaient en cataractes sous les doigts de Liszt. Pascal Amoyel s’engageant dans ses chemins d’interprĂ©tation selon un mode qui est tout sauf distanciĂ© puisque l’au-delĂ  des notes touche immanquablement des sphĂšres profondes de notre ĂȘtre, on avait donc bien sur scĂšne deux partenaires se rĂ©pondant, chacun avec son identitĂ© affichĂ©e, mais au profit d’un dĂ©roulement extrĂȘmement vivant. En bis, le pianiste rejoignait pourtant l’humour du comĂ©dien, pour nous donner des Variations de son cru sur Happy birthday to you, dans les styles de Mozart, Liszt, Rachmaninov, Piazzolla, Schoenberg, Webern, et j’en passe
 Quelques nouvelles discographiques Franz LISZT Harmonies poĂ©tiques et religieuses. Brigitte Engerer. Mirare MIR 084. La couverture du disque Ă©veille dĂ©jĂ  quelque suspicion la pose pleine de componction de l’artiste avec la grande croix en pendentif et les mains jointes ne respire pas vraiment la sincĂ©ritĂ© c’est too much, diraient les jeunes !
 Puis on est indisposĂ© par une prise de son confuse, avec des aigus mĂ©talliques oblitĂ©rant curieusement la premiĂšre et les deux derniĂšres plages tout le problĂšme de Mirare rĂ©side dans la disparitĂ© de ses rĂ©alisations techniques qui gĂąche l’homogĂ©nĂ©itĂ© de la ligne Ă©ditoriale. Ensuite on chemine de piĂšce en piĂšce sans entrer dans le sujet on commence par une Invocation massivement extravertie tout le contraire de l’interprĂ©tation de Pascal Amoyel ci-dessus Ă©voquĂ©e, BĂ©nĂ©diction de Dieu dans la solitude demeure, elle aussi, trop extĂ©rieure pour se replier dans ladite solitude. PensĂ©e des morts, amorcĂ©e dans une belle gravitĂ©, prend vite le tour d’un romantisme bien en chair. L’Ave Maria est-il religieusement senti, au-delĂ  du “beau piano” ? La nuditĂ© quasiment liturgique du Pater Noster n’appellerait-elle pas une puretĂ© plus dĂ©sincarnĂ©e ? Le Miserere est assez “romain” avant de verser dans l’emphase. L’interprĂ©tation de FunĂ©railles ne communique aucune Ă©motion particuliĂšre, n’est gouvernĂ©e par aucun point de vue particulier, ne dĂ©passe pas une lecture conventionnelle, pour ne rien dire de quelques effets surlignĂ©s et de vagues ou de grondements d’octaves assez vulgaires ; face aux trois points de vue admirables d’investigation personnelle que nous ont apportĂ©s au concert comme au disque les jeunes artistes Ă©voquĂ©s ci-dessus, la dĂ©ception est grande. Seul l’Hymne de l’enfant Ă  son rĂ©veil chante avec un naturel touchant, l’Andante lagrimoso Ă©volue comme en suspension, et le Cantique d’amour se pare d’une certaine noblesse. Cette grande pianiste, qui peut nous donner des concerts et des disques enthousiasmants, reste ici trop Ă  la surface de ce qui reprĂ©sente l’essence du monde poĂ©tico-mystique de Liszt. Le livret, particuliĂšrement documentĂ©, est signĂ© Nicolas Dufetel, si sensible, lui, Ă  la quĂȘte religieuse du compositeur. Franz LISZT La Notte, Trois Sonnets de PĂ©trarque, FunĂ©railles, MĂ©phisto-Valse, Nuages gris, Unstern, Lugubre gondole n°1, Richard Wagner Venezia, En rĂȘve. Bruno Rigutto. Lyrinx LYR 112. Lyrinx remet avec raison ! sur le marchĂ© d’anciens enregistrements de Bruno Rigutto qui conservent toute leur sĂšve expressive. Ce programme gravĂ© en 1991 a l’immense mĂ©rite de mĂȘler grands “classiques” du pianisme lisztien et piĂšces quintessenciĂ©es des derniĂšres annĂ©es. Les pianistes se penchant sur ces derniĂšres pages nous sont chers car leur perspicacitĂ© dĂ©note une conscience aiguĂ« du prophĂ©tisme visionnaire par lequel Liszt ouvrait tout le XXe siĂšcle Ă  venir en s’éloignant de la tonalitĂ© et en prĂ©figurant par l’ellipse aphoristique les plus radicales rĂ©volutions musicales la charge dont est investie la concision annonce Webern. On entre
 de nuit dans son programme trĂšs centrĂ© sur la pensĂ©e de la mort La Notte, troisiĂšme mouture 1864 d’une work in progress Ă  partir d’un quatrain funĂšbre de Michel-Ange, nous ouvre une porte sur une tragĂ©die intĂ©rieure, une pĂ©riode de dĂ©sarroi qui orientera de maniĂšre dĂ©cisive Liszt vers le franchissement d’un pas supplĂ©mentaire dans son adhĂ©sion Ă  la foi catholique. Bruno Rigutto rĂ©ussit Ă  maintenir la concentration d’une atmosphĂšre poignante, Ă  timbrer les couleurs de cette nuit intĂ©rieure, depuis le poids lugubre des glas et des graves rampants jusqu’à l’infinie dĂ©licatesse des sons dĂ©sincarnĂ©s una corda. Les incroyables sinuositĂ©s d’enchaĂźnements harmoniques prĂ©figurent les expĂ©rimentations auxquelles se livrera Liszt quelque vingt ans plus tard, lorsqu’il s’entĂȘtera, dit-il, Ă  travailler de devenir de plus en plus incompris ». Et nous entrons dans le dĂ©pouillement accentuant l’énigmatique quarte augmentĂ©e de Nuages gris 1881, intervalle du Diable que l’on retrouve dĂšs le dĂ©but d’Unstern !, reflet de moments de dĂ©sespoir datant de la mĂȘme pĂ©riode. Dans cette derniĂšre piĂšce Ă  l’opiniĂątretĂ© sans issue, on relĂšve une sorte de conflit entre une esquisse de gamme par tons et un douloureux chromatisme, ce qui rend le retour Ă  des enchaĂźnements diatoniques “normaux”, marquĂ©s quasi Organo, encore plus dĂ©connectĂ© du rĂ©el. Quant Ă  La Lugubre Gondole I, pressentiment de la mort de Wagner Ă©crit Ă  Venise en dĂ©cembre 1882, elle vogue sur des flots glauques qu’une trouĂ©e d’espĂ©rance vient par moments Ă©clairer d’un impalpable frĂ©missement ; on s’étonnera moyennement que Wagner, entendant Ă  travers les murs du Palazzo Vendramin son beau-pĂšre procĂ©der Ă  ses essais au piano, y ait vu folie en germe » ! Puis, Wagner dĂ©cĂ©dĂ© quelques mois plus tard, vint la brĂšve procession hallucinĂ©e de Richard Wagner-Venezia, dont l’incise procĂšde par juxtaposition inusitĂ©e d’intervalles quarte diminuĂ©e donc par enharmonie une tierce majeure suivie de deux tierces majeures dont le total produit un mouvement de quinte augmentĂ©e ascendante, aboutissant verticalement cette fois Ă  une harmonie qui superpose la mĂȘme quarte diminuĂ©e et une quarte juste. Dans cette exploration atonale des intervalles prenant une valeur en soi, tant horizontalement que verticalement, on peut voir une prĂ©figuration du dodĂ©caphonisme, et on sait que les travaux thĂ©oriques de Liszt en ces annĂ©es-lĂ  il esquissa en 1885 un traitĂ© sur l’harmonie moderne, hĂ©las perdu menĂšrent bien prĂšs du futur systĂšme de Schoenberg par l’idĂ©e de l’ordre omnitonique » dĂ©passant la polytonalitĂ©. Quand on dit que l’École de Vienne constituĂ©e seulement au XXe siĂšcle ! est la consĂ©quence extrĂȘme du chromatisme wagnĂ©rien, Liszt, au soir mĂȘme de la mort de Wagner donc encore au XIXe siĂšcle !, en avait lancĂ© l’annonce Ă  la face du monde, ce qu’il appelait lancer mon javelot dans les espaces indĂ©finis de l’avenir » lettre Ă  la princesse Carolyne von Sayn-Wittgenstein. Au passage, dans Richard Wagner-Venezia, l’hommage au chromatisme wagnĂ©rien est dĂ©tournĂ©, comme vers un engrenage irrĂ©frĂ©nable. Dans toutes ces pages ultimes, l’interprĂšte sait “tenir” le son afin que rien de vienne nous distraire une seule seconde des confidences tragiques que Liszt y distille. Comment insĂ©rer entre ces mondes d’une marginalitĂ© assumĂ©e les piĂšces plus “classiques” des programmations lisztiennes ? Bruno Rigutto maintient la chaude intimitĂ© poĂ©tique de ce voyage spirituel tout au long des Trois Sonnets de PĂ©trarque ah ! les brumes matinales d’oĂč Ă©merge la lumiĂšre cĂ©leste du Sonnet 123 ; il intĂ©riorise, avec un trĂšs beau son, les moments de repli sentimental au sein de la MĂ©phisto-Valse n°1 alors qu’on en a connu de plus grinçantes et de plus crĂ©pitantes, inflĂ©chissant du coup la lecture philosophique que l’on peut faire de cet Ă©pisode de Lenau. Quant aux cĂ©lĂšbres FunĂ©railles, elles manquent de puissance grandiose dans l’affirmation pesante, mais on s’aperçoit vite que Bruno Rigutto privilĂ©gie l’abandon dĂ©sarmĂ© Ă  la pensĂ©e des morts sur l’évocation hĂ©roĂŻque des victimes de la rĂ©volution hongroise. Et le programme, commencĂ© dans les angoissantes tĂ©nĂšbres de La Notte se referme sur la lumiĂšre Ă©thĂ©rĂ©e, immatĂ©rielle de En rĂȘve, Nocturne 1885/86 dont le dernier accord, une quarte et sixte, sonne comme un degrĂ© sur l’échelle d’ascension au ciel Liszt va mourir quelques mois plus tard. Au final, on conseille ce disque comme l’un des plus Ă©mouvants Ă  redĂ©couvrir en cette annĂ©e Liszt. Sylviane Falcinelli. *** Spectacle, papier dĂ©coupĂ© de Pierre Clama *** Pygmalion musical, au ChĂątelet. Fredericke Loewe & Alan Jay Lerner My Fair Lady. Musical » en deux actes. D'aprĂšs la piĂšce Pygmalion de George Bernard Shaw et le film Ă©ponyme de Gabriel Pascal. Orchestration de Robert Russell Bennett et Philip Sarah Gabriel, Alex Jennings, Margaret Tyzack, Nicholas Le Prevost, Donald Maxwelll, Jenny Galloway, Ed Lyon. ChƓur du ChĂątelet, Orchestre Pasdeloup, dir. Kewin Farrell. Mise en scĂšne Robert Carsen. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet La comĂ©die musicale My Fair Laidy a Ă©tĂ© immortalisĂ©e par le film de George Cukor, grĂące notamment Ă  la prestation inoubliable de Audrey Hepburn. C'est oublier qu'elle avait vu le jour Ă  New York en 1956, avec Julie Andrews, pour y tenir le succĂšs des annĂ©es durant. Elle s'en vient enfin Ă  Paris, dans sa version originale et complĂšte. Le ChĂątelet n'a pas lĂ©sinĂ© sur les moyens en invitant Robert Carsen Ă  la revisiter, se souvenant sans doute du succĂšs que celui-ci s'y Ă©tait taillĂ© dans Candide de Bernstein, il y a quelques saisons. Le sujet est directement empruntĂ© Ă  la piĂšce de George Bernard Shaw Pygmalion. Quoiqu'il ait une source plus lointaine Ovide dans ses MĂ©tamorphoses conte la lĂ©gende de Pygmalion et GalatĂ©e, ou comment voir l'idĂ©al amoureux s'incarner en une femme de chair et d'os. Avec Shaw, le sujet vire Ă  la diatribe la transformation » devient un pari entre savants consistant, pour un linguiste rĂ©putĂ©, Ă  faire d'une marchande de fleurs dĂ©lurĂ©e des halles de Covent Garden une duchesse pour de vrai » grĂące aux seules vertus de la phonĂ©tique. Mais alors que la comĂ©die musicale reprend une large partie du texte de Shaw, ses auteurs en dĂ©placent le centre de gravitĂ© du savant Higgins vers la jeune Eliza Doolittle, ce qui est plus qu'un simple changement de titre. Car la jeune fille a de l'ambition et ne manque pas d'aplomb. L'absence de romance amoureuse, un handicap a priori, est conjurĂ©e par une intrigue qui sait rebondir et passe au crible tous les tics d'une sociĂ©tĂ© inĂ©galitaire. Le finale, quelque peu ambigu, sorte de happy end pessimiste, laisse en suspens la question de savoir si les sentiments qui animent Eliza et son tortionnaire sont plus que de sympathie. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet La production, fort sĂ©duisante, est sincĂšre dans son propos. Le metteur en scĂšne canadien n'a pas cherchĂ© Ă  moderniser Ă  tout prix ce qui est d'abord une Ă©vocation de l'Angleterre puritaine du dĂ©but du XXe siĂšcle, une charge douce-amĂšre de la bourgeoisie Ă©tablie et de son snobisme, qui se manifeste Ă  travers les tics de la langue. Il ne cherche pas Ă  Ă©luder la convention. Au contraire, il s'en sert pour afficher le ridicule des attributs forgeant les diffĂ©rences sociales. Surtout, il trouve le ton juste entre la lĂ©gĂšretĂ© de la comĂ©die musicale et la satire contenue dans la piĂšce de théùtre dont elle est issue. Dans une dĂ©coration de style victorien qui se mĂ©tamorphose, en un clin d'Ɠil, Ă  l'aune de ce qui sĂ©pare deux mondes opposĂ©s, du marchĂ© aux fleurs gouailleur au cabinet de travail lĂ©chĂ© du professeur, de la scĂšne de rue au grand bal compassĂ©, l'intrigue progresse de maniĂšre fluide. Elle garde toujours une maniĂšre Ă©lĂ©gante, ce que renforce la palette Ă©blouissante des costumes aux tons pastels, d'une richesse Ă  faire pĂąlir une production... du ChĂątelet d'antan ! Les tableaux d'ensemble sont rĂ©glĂ©s au millimĂštre. De son joli minois qui n'empĂȘche pas un abattage certain, Sarah Gabriel se place dans la lignĂ©e de ses illustres devanciĂšres, apportant Ă  la cendrillon Eliza un charme irrĂ©sistible ; de quoi faire craquer un vieux cĂ©libataire endurci. Celui-ci, Alex Jennings, possĂšde cette morgue, au-delĂ  du seul flegme, qui rend crĂ©dible l'incroyable misogynie du personnage. Autour d'eux Ă©volue une troupe formĂ©e Ă  la faconde excentrique, dont se dĂ©tachent deux vrais » chanteurs d'opĂ©ra, le vĂ©tĂ©ran Donald Maxwell et le prometteur tĂ©nor Ed Lyon. Et c'est, nul doute, une aubaine que d'avoir dans la fosse un orchestre symphonique, le Pasdeloup, pour dĂ©fendre, sous la baguette vif-argent de Kevin Farrell, les couleurs de cette luxuriante et dĂ©licieuse musique. Un rĂ©jouissant Phi Phi Ă  l'AthĂ©nĂ©e. Henri CHRISTINÉ Phi Phi. OpĂ©rette en trois actes. Livret d’Albert Willemetz et Fabien Sollar. Version pour 5 solistes, un chƓur de 9 femmes et 10 musiciens. Orchestration de Thibault Perrine. Gilles Bugeaud, Emmanuelle GoizĂ©, Christophe Grapperon, Olivier Hernandez, Lara Neumann, Antoine Sastre. Compagnie Les Brigands, dir. Christophe Grapperon. Mise en scĂšne Johanny Bert. ArdimĂ©don ©Yves Petit Grand et durable succĂšs des AnnĂ©es folles, Phi Phi – alias Phidias, cĂ©lĂšbre sculpteur de l'antiquitĂ© - renaĂźt Ă  l'AthĂ©nĂ©e, sous une forme peut-ĂȘtre proche de sa facture originale. L'opĂ©rette créée en 1918, le lendemain de la signature de l'Armistice, au Théùtre des Bouffes-Parisiens, fut en effet Ă©crite pour ĂȘtre jouĂ©e dans un minuscule théùtre, l'Abri, qui tenait plus de la cave que du théùtre de prestige. L'auteur du texte, Albert Willemetz, plume brillante, librettiste en vogue et parolier de nombreuses chansons cĂ©lĂšbres - dont la fameuse FĂ©licie aussi », commise pour Fernandel - recherchait un musicien apte Ă  mettre en musique la satire mythologique des dĂ©mĂȘlĂ©s amoureux du grand sculpteur, de la belle Aspasie et de l'Ă©phĂšbe ArdimĂ©don. Il le trouvera en la personne d’Henri ChristinĂ© qui, aux cĂŽtĂ©s de Maurice Yvain, allait dominer la scĂšne lĂ©gĂšre des annĂ©es d'aprĂšs-guerre. La piĂšce, qui tient de la pochade sans prĂ©tention, est bĂątie sur un mĂ©lange savoureux de vraie/fausse antiquitĂ© grecque, d'animation dansĂ©e mĂ©langeant valses musettes et morceaux Ă  la mode, fox-trot et autres one-steps, tout juste venus d'Angleterre et d'AmĂ©rique, et surtout de ce ton proche du vaudeville boulevardier avec son lot de bons mots, calembours et quiproquos hilarants. Le livret en est fort bien troussĂ©, d'allusions grivoises en traits d'une ironie fĂ©roce sous des dehors anodins, d'airs typĂ©s facilement mĂ©morisables en petits ensembles dĂ©bridĂ©s. La musique est brillante et aisĂ©e, plus entraĂźnante ! Mme Phidias ©Yves Petit La production de la Compagnie Les Brigands est joyeuse. Elle fusionne les ingrĂ©dients stylistiques le chef est aussi chanteur, le chƓur, dit des modĂšles », pratique la danse et se fait manipulateur de marionnettes. Elle fourmille de trouvailles amusantes et offre une succession de tableaux attrayants, tel un crĂȘpage de chignon entre rivales... sur un ring de boxe, ou encore quelque dĂ©monstration rĂ©glĂ©e façon revue de music-hall. L'idĂ©e de dĂ©doubler les personnages en marionnettes faites de morceaux qui se dĂ©sarticulent Ă  satiĂ©tĂ© est originale, mĂȘme si, dans la premiĂšre partie au moins, elle peine Ă  s'imposer. Les chanteurs-acteurs, disposĂ©s de chaque cĂŽtĂ© de la scĂšne comme dans certains théùtres de marionnettes traditionnels, communiquent leur voix Ă  ces figures morcelĂ©es, auxquelles ils peuvent Ă  l'occasion se mĂȘler. La troupe se dĂ©mĂšne copieusement, notamment les choristes-danseuses. Les solistes vocaux dĂ©fendent avec brio les chansons Ă  couplets et autres refrains scandĂ©s, agrĂ©ablement soutenus qu'ils sont par une poignĂ©e d'instrumentistes, ce qui ajoute Ă  la sveltesse du propos. L'ensemble pĂ©tille de joie communicative et le rythme est justement endiablĂ©. SoirĂ©e Dada Ă  l'OpĂ©ra Comique Les Mamelles de TirĂ©sias. Francis POULENC Les Mamelles de TirĂ©sias. OpĂ©ra-bouffe en deux actes & un prologue. Livret d'aprĂšs le texte de Guillaume Apollinaire. SoirĂ©e Dada introduite par le Foxtrot de la Suite pour orchestre de jazz n°1 de Dimitri CHOSTAKOVITCH et Le BƓuf sur le toit de Darius MILHAUD. HĂ©lĂšne Guilmette, Ivan Ludlow, Werner Van Mechelen, Christophe Gay, LoĂŻc Felix, Thomas Morris, Marc Molomot, Jeannette Fischer, Robert Horn. Orchestre & ChƓurs de l'OpĂ©ra de Lyon, dir. Ludovic Morlot. Mise en scĂšne Macha MakeĂŻeff. ©Pierre Grosbois Créé en 1947 Ă  l'OpĂ©ra Comique, l'opĂ©ra-bouffe Les Mamelles de TirĂ©sias y renaĂźt. Et de quelle maniĂšre ! Sa piĂšce en forme d'utopie provocante qu'Apollinaire se plaisait Ă  qualifier de drame surrĂ©aliste, Ă  dĂ©faut de dĂ©cider s'il est sĂ©rieux ou non », est une fantaisie dĂ©bridĂ©e, une loufoquerie », Ă©rigeant en systĂšme le cocasse de situation. Non qu'elle ne soit, au dĂ©tour d'une rĂ©plique, empreinte de la gravitĂ© de son sujet, si crucial en 1917 le sort des enfants dans la famille », que rĂ©sume la formule lancĂ©e au public dĂšs le prologue par le directeur de théùtre Faites des enfants, vous qui n'en faisiez guĂšre ! ». Comment ? Une recette insolite au pays de cocagne de Zanzibar si la femme n'en fait plus, tant pis. Que l'homme en fasse » ! Il fallait oser cet inĂ©dit qui joue de l'inversion des genres la femme, ThĂ©rĂšse, ravie de perdre ses attributs mammaires pour s'Ă©manciper, se masculiniser en TirĂ©sias, le Mari qui se fĂ©minise et dĂ©cide dans sa folie procrĂ©atrice d'engendrer jusqu'Ă  49 049 rejetons. Jarry et Rabelais ne sont pas loin. L'action qui n'en est pas une, sorte d'anti-intrigue, se veut dĂ©cousue, basĂ©e qu'elle est sur une suite de gags savamment empilĂ©s, qui laisse percer quelque fantaisie onirique lorsqu’est Ă©voquĂ© Paris, groupe des Six oblige. Qui mieux que Francis Poulenc pouvait donner Ă  cette fantaisie sa » correspondance musicale ? La musique est d'un mouvement irrĂ©sistible, Ă©maillĂ©e de rythmes de valse, polka et autres pavanes, d'oĂč surgissent soudain de grandes et belles phrases de lyrisme, si aptes Ă  exhaler ce parfum d'humanitĂ© qui sourd du texte. Tout le gĂ©nie mĂ©lodique de Poulenc est lĂ , son Ă©tonnante facilitĂ© aussi pour passer du coq Ă  l'Ăąne. Rien n'y verse cependant dans l'ironie qu'Apollinaire considĂ©rait hors de propos. En un mot, une quasi idĂ©ale adĂ©quation entre un texte et une musique. ©Pierre Grosbois Macha MakeĂŻeff a eu l'idĂ©e d'inscrire la piĂšce dans un Ă©crin Dada, en la faisant prĂ©cĂ©der d'un prĂ©lude musical, Le BƓuf sur le toit, de Milhaud - auquel Poulenc a dĂ©diĂ© son opĂ©ra - et en lever de rideau, d'un fox-trot empruntĂ© Ă  Chostakovitch. Ce procĂ©dĂ© du collage, sa mise en scĂšne en use aussi abondamment. Dans l'univers protĂ©iforme du cirque, c'est une avalanche de gags mĂątinĂ©e de scĂšnes de clownerie rigolarde ou triste, oĂč se cĂŽtoient l'invraisemblable qui dĂ©chaĂźne le rire et le poĂ©tique qui crĂ©e l'admiration. Les numĂ©ros se succĂšdent en rafales, du clin d'Ɠil dĂ©sopilant la parade des nurses-mĂąles et de leur avantageuse progĂ©niture promenĂ©e en landau, les divers intermĂšdes frĂ©nĂ©tiques, tenant de la revue, jouĂ©s autour de la fosse d'orchestre Ă  l'effet volontairement grossi, oĂč l’ hĂ©naurme » est Ă©rigĂ© en systĂšme une machine industrielle Ă  confectionner de joufflus biberons, un attirail de chimie permettant de crĂ©er un bĂ©bĂ©... journaliste, etc. Un festin de couleurs emplit l'atmosphĂšre peuplĂ©e de projections allusives et de personnages tout droit sortis d'une boĂźte Ă  malices, qui se font acrobates ou voltigeurs. La cadence loufoque ne se ralentit pas au fil du spectacle. MĂȘme si la direction d'orchestre eĂ»t mĂ©ritĂ© plus de dĂ©liĂ© raffinĂ©, notamment dans le chaloupĂ© façon samba du BƓuf sur le toit - le chef Ă©tant plus Ă  blĂąmer que les musiciens de l'OpĂ©ra de Lyon. Un vrai esprit de troupe s'enhardit au fil des tableaux et les choristes lyonnais ne sont pas les derniers Ă  dĂ©chaĂźner l'hilaritĂ©. La mĂȘme ardeur distingue l'interprĂ©tation soliste dont se dĂ©tachent la gracieuse HĂ©lĂšne Guilmette, tour Ă  tour ThĂ©rĂšse et La Cartomancienne, le superbe Ivan Ludlov, Le Mari, beau gosse et voix d'airain, et l'admirable Werner Van Mechelen, Ă  la fois Le Gendarme et Le Directeur de théùtre qui confĂšre au prologue une rare intensitĂ©. Les Fiançailles au couvent, une rare comĂ©die qui fait Ă©vĂ©nement Ă  Toulouse. SergueĂŻ PROKOFIEV Les Fiançailles au couvent. OpĂ©ra lyrico-comique en quatre actes et neuf tableaux. Livret du compositeur, assistĂ© de Mira Mendelson. D'aprĂšs le livret d'opĂ©ra-comique de Richard Brinsley Sheridan. Brian Galliford, Garry Magee, Anastasia Kalagina, Larissa Diadkova, Daniil Shtoda, Anna Kiknadze, Mikhail Kolelishvili, Yuri Vorobiev, Eduard Tsanga. ChƓur du Capitole & Orchestre national du Capitole, dir. Tugan Sokhiev. Mise en scĂšne Martin Duncan. ©Patrice Nin/Théùtre du Capitole Joli clin d'Ɠil de l'Histoire c'est sous la direction de Michel Plasson que Les Fiançailles au couvent ont Ă©tĂ© créées en France dans les annĂ©es 1970, Ă  Strasbourg, avant de rejoindre Toulouse. Aujourd'hui Tugan Shokiev, directeur musical de l'Orchestre du Capitole, reprend le flambeau. Quelque vingt ans aprĂšs L'Amour des trois oranges, Serge Prokofiev revient au genre burlesque ; mais la satire laisse ici place Ă  un humour plus joyeux et festif, teintĂ© d'une authentique veine lyrique. Le sujet, empruntĂ© Ă  La DuĂšgne du poĂšte anglais Sheridan 1751-1816, en fait un canevas d'opĂ©ra-comique, comĂ©die de mƓurs oĂč rien ne manque des ressorts de l'intrigue Ă  rebondissements. Alors que le gentilhomme sĂ©villan Don JĂ©rĂŽme conçoit pour sa fille un projet de mariage avec un riche marchand de poisson du Guadalquivir, la duĂšgne de la belle manigance un plan machiavĂ©lique pour lui permettre de convoler avec le jeune seigneur de ses rĂȘves. Ruses, travestissements, quiproquos, action traitĂ©e Ă  diffĂ©rents niveaux, et surtout kalĂ©idoscope de caractĂšres bien trempĂ©s, voilĂ  quelques-uns des ingrĂ©dients d'une piĂšce qui ne connaĂźt pas l'ennui. Prokofiev l'enlumine d'une musique sĂ©duisante dans ses couleurs, brillante dans ses rythmes, dont Chostakovitch louangera la spontanĂ©itĂ© des sentiments, digne du Falstaff de Verdi. Car le comique de situation ne prend jamais le pas sur un lyrisme racĂ© proche de l'univers nocturne du ballet RomĂ©o et Juliette, apportant dans ce palpitant tourbillon sonore une note de tendre poĂ©sie. ©Patrice Nin/Théùtre du Capitole La mise en scĂšne de Martin Duncan joue Ă  fond le jeu de la fantaisie, faisant sien le dĂ©bit rapide de la comĂ©die et son dĂ©coupage en courts Ă©pisodes comme dans un montage cinĂ©matographique. La direction d'acteurs est incisive dans les expressions, mimiques et gestes Ă©troitement calquĂ©s sur le langage musical. L'inattendu cocasse ou l'effet grossi, proche du buffo italien, particularisent Ă©changes et ensembles. Les personnages, celui du barbon en particulier, se vivent comme des marionnettes Ă  la limite de l'extravagance. Le mouvement gĂ©nĂ©ral est endiablĂ© oĂč l'on passe d'une scĂšne Ă  l'autre comme au travers de ces portes qui se dĂ©placent au fil de l'action. C'est que l'ingĂ©nieuse dĂ©coration Alison Chitty, lointainement inspirĂ©e des maquettes constructivistes des annĂ©es 1930, est Ă©minemment mobile, ses Ă©lĂ©ments disposĂ©s çà et lĂ  se mĂ©tamorphosant sans cesse. La vision se fait haute en couleurs Ă  l'heure des intermĂšdes dansĂ©s qui ponctuent le premier acte, pantomimes Ă©chevelĂ©es d'une folle nuit de carnaval ; un univers de masques non sans rappeler L'Amour des trois oranges. L'exagĂ©ration est reine, parfois jusqu'Ă  la complaisance, telles ces poissonniĂšres harnachĂ©es de tabliers vert pomme agitant leur flasque marchandise, ou cette bacchanale des moines d'une extravagance rabelaisienne. La rĂ©ussite musicale est encore plus Ă©vidente. La direction de Tugan Sokhiev unit les deux aspects indissociables sur lesquels Prokofiev assoit sa partition l'humour caustique, irrĂ©vĂ©rencieux mĂȘme, et le lyrisme expansif, proche de la tendresse. La verve et son turbulent dynamisme, l'emphase portĂ©e sur les contrastes ne sont lĂ  que pour mettre en relief les caractĂšres comme les situations. L'orchestre du Capitole fait son miel des traits d'orchestration Ă©tincelants, cuivres et percussions en particulier. Le chef a forgĂ© sa distribution - quelque 18 solistes - pour l'essentiel sur des voix venues du Théùtre Mariinski dont il est un hĂŽte rĂ©gulier. Tout le panel de la vocalitĂ© russe est lĂ  du tĂ©nor lyrique, l'excellent Daniil Shtoda, Antonio, au tĂ©nor de composition, l'inĂ©narrable Brian Galliford, Don JĂ©rĂŽme, grotesque mais attachant, Ă  la basse profonde, Mikhail Kolelishvilli, le marchand Mendoza, inextinguible faconde et fin acteur, en passant par les barytons, Garry Magee, romantique Ferdinand, Yuri Vorobiev, obsĂ©quieux Don Carlos ; de la soprano lyrique, Anastasia Kalagina, agile Louisa, Ă  la contralto profonde, Larissa Diadkova, dĂ©sopilante DuĂšgne, cousine en verve et abattage vocal de la Mrs Quicky de Verdi, en passant par le timbre de mezzo, Anna Kiknadze, Ă©mouvante Clara. Un festin vocal qui a peu d'Ă©quivalent. RĂ©visez vos classiques Beethoven dirigĂ© par Bernard Haitink. ©Fred Toulet/Salle Pleyel Le partenariat artistique que forment Bernard Haitink et le Chamber Orchestra of Europe a peu d'Ă©quivalent aujourd'hui. Une formation justement pas trop nombreuse qui permet de redĂ©couvrir les classiques » que sont Brahms il y a peu Ă  Lucerne ou Beethoven. DĂ©butant Ă  Paris, Salle Pleyel, leur cycle des symphonies du maĂźtre de Bonn - qui se poursuivra en mars 2012 - ils viennent d'offrir un concert somptueux prĂ©sentant les symphonies n°2 et 3. Le chef nĂ©erlandais, dans son glorieux automne, repense du trĂ©fonds ces pages dont on aurait tendance Ă  ne plus rien attendre, tant on est assurĂ© d'en connaĂźtre tous les plis et replis un questionnement sur la sonoritĂ©, grĂące notamment Ă  une disposition spatiale originale qui divise les violons de part et d'autre, enveloppĂ©s qu'ils sont par les cordes graves avec, de gauche Ă  droite, contrebasses, cellos et altos ; une recherche approfondie sur la dynamique aussi, qui donne du relief aux contrastes forte/piano ; un travail fouillĂ© enfin sur l'instrumentation. Se gardant des mirages de l'approche dite d'Ă©poque, dont il ne concĂšde que les timbales Ă  la frappe sĂšche, comme d'une maniĂšre prĂ©tendument traditionnelle illustrĂ©e par le recours Ă  de vastes effectifs, Haitink opte pour une voie mĂ©diane, d'un Ă©quilibre qui sonne au coin de l'Ă©vidence ; ce que traduit une gestuelle qui va droit Ă  l'essentiel. La qualitĂ© instrumentale en ressort rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, la ligne Ă©purĂ©e des bois en particulier. L'acoustique si prĂ©sente de la salle convient ici parfaitement Ă  des interprĂ©tations qui jouent Ă  fond la diffĂ©rence des volumes, les ppp acquĂ©rant une Ă©tonnante transparence. La DeuxiĂšme Symphonie a cette humeur joyeuse qui se pare d'Ă©nergie allegro con brio intitial, d'une veine lyrique aisĂ©e larghetto, mĂ©nageant de subtils effets de surprise scherzo et une verve inextinguible au finale. De l’HĂ©roĂŻque, on dira qu'elle atteint une sorte de plĂ©nitude l'Ă©lan, le souffle promĂ©thĂ©en sont lĂ , succession de lumiĂšres et d'ombres, au vaste premier mouvement – le chef joue toutes les reprises – dont le formidable dĂ©veloppement ne cesse de livrer sa force crĂ©atrice. Mais le grandiose ne se fait pas Ă©crasant. La Marche funĂšbre Ă©voque plus le passĂ© glorieux du hĂ©ros qu'une dĂ©ploration de sa disparition ; car jamais il n'a Ă©tĂ© plus vivant. Son esprit plane sur le cercueil, que porte l'humanitĂ© » Romain Rolland. Fait suite un scherzo tourbillonnant, d'une belle alacritĂ© et d'une vraie lĂ©gĂšretĂ© dans le contrepoint des cordes oĂč la rĂ©fĂ©rence Ă  la danse se fait si prĂ©sente. La finesse que livrent les musiciens est confondante, soulignant des inflexions qu'on se prend Ă  redĂ©couvrir. Le finale est fiĂ©vreux, ses variations dĂ©cryptĂ©es dans leur magistrale opposition entre masses et couleurs, que conclut un presto fulgurant. Jean-Pierre Robert. *** La Saison BlĂŒthner un instrument exceptionnel pour de jeunes talents. C’est en Saxe, rĂ©gion au passĂ© Ă©minemment musical, que Julius BlĂŒthner choisit d’implanter sa fabrique de pianos en 1853. Un siĂšcle et demi plus tard, la maison BlĂŒthner cultive toujours cette philosophie du savoir-faire traditionnel Ă  l’origine de sa notoriĂ©tĂ©. AssociĂ©e Ă  la fondation Alfred Reinhold et Ă  la maison Hista, dĂ©positaire de BlĂŒthner en France, la firme allemande offre Ă  de jeunes pianistes Ă  l’avenir prometteur l’occasion de se produire en rĂ©cital au Théùtre de l’AthĂ©nĂ©e-Louis Jouvet, l’une des plus belles salles Ă  l’italienne de Paris, classĂ© monument historique et rĂ©cemment rĂ©novĂ©. Bel Ă©crin pour un instrument prestigieux. Les jeunes pianistes ont Ă  leur disposition le modĂšle n°1 Grand Concert » de la marque, piano d’une longueur de 2,80 m Ă  la sonoritĂ© prodigieuse, claire et brillante dans les aigus, chaude et profonde dans les graves. Il faut souligner que l’instrument bĂ©nĂ©ficie du systĂšme Aliquot », innovation majeure de la firme les aigus sont Ă©quipĂ©s d’une quatriĂšme corde non frappĂ©e par le marteau mais vibrant par sympathie et munie d’un petit Ă©touffoir. Inutile de souligner la brillance du spectre harmonique. La saison 2010-2011 a pour thĂšme Musique et Art nouveau ». Le choix est ainsi portĂ© sur la musique française pour piano de la fin du XIXe siĂšcle et du dĂ©but du XXe. Le 17 janvier 2011, le jeune pianiste Romain Descharmes proposait un programme semblant avoir Ă©tĂ©, tout exprĂšs, concoctĂ© afin de mettre en valeur les qualitĂ©s de l’instrument virtuositĂ© et puissance avec la Sonate en la mineur de ThĂ©odore Dubois, couleurs sonores changeantes et subtiles pour les Études de Debussy, magie envoĂ»tante des Valses nobles et sentimentales de Ravel... Romain Descharmes est Ă©poustouflant d’énergie et de vitalitĂ©, il emporte les auditeurs dans un vĂ©ritable tourbillon musical, il communique son tonus Ă  son public ! Pour autant, il sait se montrer expressif ou voluptueux dans un jeu subtil oĂč chaque nuance est mesurĂ©e Ă  sa juste valeur. Romain Descharmes donne le sentiment de ne faire qu’un avec son instrument il joue littĂ©ralement avec » son piano. Un interprĂšte donc Ă  suivre de trĂšs prĂšs
 Le lundi 21 mars 2011 Ă  20h, Jonas Vitaud proposera un programme intitulĂ© Ainsi la nuit ». La premiĂšre partie, composĂ©e de piĂšces de FaurĂ©, AlbĂ©niz, Debussy et Ravel, soulignera les valeurs positives de la nuit fĂȘtes, danses, sensualitĂ©, parfums. La seconde partie, autour de Liszt, Scriabine et BartĂłk ornera les aspects nĂ©gatifs la mort, les dĂ©mons, le mysticisme, la matiĂšre musicale qui se dĂ©sintĂšgre. Toujours associĂ© au monde irrationnel, le thĂšme de la nuit permet aux compositeurs de se libĂ©rer des formes conventionnelles pour inventer un monde nouveau. Un excellent concert en perspective
 Retenez votre soirĂ©e du 21 mars ! Renseignements Théùtre de l’AthĂ©nĂ©e-Louis Jouvet 7, rue Boudreau, Paris IXe. TĂ©l. 01 53 05 19 19. / Pianos Hista BlĂŒthner France 1, rue Louis-Ganne, Paris XXe. GĂ©rard Moindrot. *** Salle Pleyel Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Manfred Honeck. Tedi Papavrami, violon. AprĂšs le succĂšs de sa tournĂ©e en Russie, le Philhar » se retrouvait Salle Pleyel, sous la direction de Manfred Honeck, pour un programme classique » des salles de concert, peut ĂȘtre un peu trop d’ailleurs, associant la cĂ©lĂ©brissime Ouverture de Coriolan de Beethoven, le Concerto À la mĂ©moire d’un ange » d’Alban Berg, pilier du rĂ©pertoire violonistique, emblĂšme de l’écriture dodĂ©caphonique, dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire de Manon Gropius, et la monumentale 4e Symphonie de Brahms. Un programme sans surprise pour une interprĂ©tation elle aussi sans surprise, mettant parfaitement en valeur toutes les qualitĂ©s de sonoritĂ© et de cohĂ©sion de cette remarquable phalange, qui semble aujourd’hui au mieux de sa forme, avec une mention particuliĂšre pour les vents particuliĂšrement sollicitĂ©s dans ce programme. Manfred Honeck, d’une baguette vigoureuse, donna de la symphonie de Brahms une vision un peu monolithique, peinant Ă  faire passer l’émotion. En revanche l’interprĂ©tation du concerto de Berg par Tedi Papavrami fut, en tous points, remarquable, avec une totale adĂ©quation du soliste et de l’orchestre, une sublime cadence du deuxiĂšme mouvement et une spiritualitĂ© parfaitement rendue. Manfred Honeck, 2011 ©Jason Cohn Vladimir Jurowski, Ă©blouissant. Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es. Staatskapelle de Dresde, dir. Vladimir Jurowski. Sergej Krylov, violon. Concert trĂšs attendu que celui donnĂ© au TCE par la Staatskapelle de Dresde, dirigĂ©e par le jeune et talentueux chef russe Vladimir Jurowski, dans un programme audacieux associant le trĂšs romantique Concerto pour violon de TchaĂŻkovski et la sulfureuse 4e Symphonie de Chostakovitch. Deux Ɠuvres composĂ©es Ă  prĂšs de soixante ans d’intervalle mais totalement diffĂ©rentes dans leur esthĂ©tique, post-romantique pour l’une, emblĂ©matique des rapports difficiles entre totalitarisme stalinien & musique pour l’autre, puisque composĂ©e en 1935-1936, mise en sommeil par le compositeur lui-mĂȘme, du fait des purges staliniennes et de la chasse au formalisme ». La 4e Symphonie ne sera créée qu’en 1961 Ă  Moscou, sous la direction de Kirill Kondrachine. Deux exercices totalement diffĂ©rents, menĂ©s avec brio par Vladimir Jurowski usant d’une direction prĂ©cise, adaptĂ©e Ă  chaque genre, pleine de fougue et d’autoritĂ©. En totale symbiose avec l’orchestre, adaptant les tempi et les nuances de façon Ă  valoriser le soliste, il permit Ă  Sergej Krylov de donner une interprĂ©tation remarquable du concerto de TchaĂŻkovski, toute en sensibilitĂ©, toucher, virtuositĂ© et Ă©motion. Parfaitement Ă  l’aise dans la complexe symphonie de Chostakovitch, il en fit une lecture limpide, alternant le feu et la glace, violence et douceur, respectant les harmonies grinçantes et les motifs disjoints, rendant compte par instants de l’inspiration mahlĂ©rienne s’intĂ©grant dans la monumentale construction symphonique secouĂ©e par de puissants accords aux sonoritĂ©s de cluster, toute imprĂ©gnĂ©e d’angoisse, d’ñpretĂ© et de sarcasme, se concluant par l’énigmatique Ă©pilogue pianissimo et le silence prolongĂ©, admiratif et Ă©loquent de la salle. Un concert d’exception. Vladimir Jurowski ©DR L’entente parfaite Salle Pleyel. Orchestre de Paris, dir. Paavo JĂ€rvi. Denis Matsuev piano, Antoine Tamestit alto. Concerts trĂšs attendus que ceux de l’Orchestre de Paris, dirigĂ© par son chef titulaire Paavo JĂ€rvi. Force est de reconnaĂźtre que l’entente continue entre les musiciens et le chef estonien. Un programme variĂ©, voire contradictoire, associant le 2e Concerto pour piano de TchaĂŻkovski, Harold en Italie de Berlioz et la DeuxiĂšme suite de Daphnis et ChloĂ© de Ravel, en fut le plus Ă©tincelant exemple. Denis Matsuev, toujours impressionnant de virtuositĂ©, donna du concerto de TchaĂŻkovski, si peu jouĂ©, une interprĂ©tation remarquable de virtuositĂ© et de toucher, de force et de technique, alternant piano symphonique et piano confident, totalement en phase avec l’orchestre, qui confirma toutes ses qualitĂ©s, d’ensemble et individuelles, avec un mĂ©morable et Ă©mouvant trio violon, violoncelle & piano, dans le deuxiĂšme mouvement. Deux bis » Ă©poustouflants, rĂ©clamĂ©s par le public, avec notamment un trĂšs virtuose et Ă©tonnant extrait de Peer Gynt de Grieg pour conclure cette premiĂšre partie. La seconde, toute diffĂ©rente par son climat rĂȘveur, fournissait au talentueux altiste Antoine Tamestit l’occasion de faire montre de sa remarquable sensibilitĂ© dans ce dialogue entre l’alto Stradivarius, 1672 et l’orchestre. La Suite de Ravel, parfaitement menĂ©e, concluait cette belle soirĂ©e, confirmant tout le potentiel de cette phalange et de son chef. Que tous nos vƓux les accompagnent ! Denis Matsuev ©Andrey Mustafaev SoirĂ©e transatlantique Ă  Pleyel. Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Pietari Inkinen. Hilary Hahn, violon. AprĂšs Manfred Honeck il y a quelques jours, c’était au tour du jeune chef finlandais invitĂ©, violoniste de formation, Pietari Inkinen de diriger le Philhar » dans un programme transatlantique sortant des sentiers battus, associant la Fanfare for the common man d’Aaron Copland 1900-1990, le Concerto pour violon & orchestre de Gian Carlo Menotti 1911-2007 et la Symphonie du Nouveau Monde » d’AntonĂ­n Dvoƙák. AprĂšs un dĂ©but en fanfare, rappelons Ă  ce propos que l’Ɠuvre figure au programme du baccalaurĂ©at cette annĂ©e cf. L’ÉM, Fascicule du baccalaurĂ©at 2011, le classique et romantique tout Ă  la fois Concerto de Menotti, rarement jouĂ©, fut remarquablement interprĂ©tĂ© par une Hilary Hahn, dĂ©tendue et souriante, bien que toujours un peu froide dans son maintien et son jeu. On en retiendra, un trĂšs beau dialogue entre violon et vents, une Ă©vidente complicitĂ© avec ce jeune chef trentenaire, une belle cadence dans le deuxiĂšme mouvement, empreinte de gravitĂ© et de sĂ©rĂ©nitĂ©, une virtuositĂ© sans faille et un lyrisme sĂ©duisant. Deux bis » empruntĂ©s Ă  Bach, parfaitement exĂ©cutĂ©s et trĂšs intĂ©riorisĂ©s, concluaient cette premiĂšre partie. La seconde partie consacrĂ©e Ă  la 9e Symphonie de Dvoƙák Ă©tait l’occasion de retrouver tout l’entrain et les superbes sonoritĂ©s de l’orchestre, au mieux de sa forme. MenĂ©e tambour battant, mĂȘlant, avec justesse, mĂ©lodies slaves et accents des espaces amĂ©ricains, bien Ă©quilibrĂ©e entre vents et cordes d’une Ă©gale qualitĂ©, elle fut dirigĂ©e avec assurance par Pietari Inkinen, Ă  la gestique un peu brouillonne, qui sut communiquer aux excellents musiciens et au public un enthousiasme qui lui valut les applaudissements fournis de l’orchestre et de la salle. Une belle soirĂ©e qui nous fait attendre avec impatience la prochaine prestation du Philhar », dans quelques jours, sous la baguette, cette fois, du fougueux Andrey Boreyko, dans La petite sirĂšne de Zemlinsky. Pietari Inkinen © RĂ©cital de Thomas Hampson. Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es. Thomas Hampson baryton, Wolfram Rieger piano. Premier rĂ©cital, cette annĂ©e, de Thomas Hampson Ă  Paris un deuxiĂšme est prĂ©vu, Salle Pleyel, avec la Philharmonie tchĂšque, dans un programme associant des lieder de Schubert, extraits du Schwanengesang, des lieder de Barber et les Kindertotenlieder de Mahler. Trois Ă©poques du lied, dans des climats diffĂ©rents, du romantisme Ă  la modernitĂ©, occasion, pour Thomas Hampson, de faire montre de tout son talent. Des lieder de Schubert trĂšs intĂ©riorisĂ©s contrastant avec ceux de Barber oĂč l’expression est plus extravertie, plus théùtrale. Une rĂ©ussite incontestable, portant haut l’art du lied. Parfaitement chantĂ©, sans vibrato, associant des aigus suaves et filĂ©s, des graves profonds, une superbe diction, un timbre limpide et puissant, Thomas Hampson s’affirme indiscutablement comme l’un des plus grands barytons actuels. Malheureusement la seconde partie, consacrĂ©e aux Kindertotenlieder, dans une transcription tardive pour piano, nous apparut plus monotone, comme une longue complainte oĂč l’absence de l’orchestre se faisait cruellement ressentir. Si le jeu de Wolfram Rieger semblait parfaitement adaptĂ© Ă  la premiĂšre partie - tantĂŽt murmurant, implorant, tantĂŽt violent, rageur et saccadĂ© -, il parut, en revanche, beaucoup trop maniĂ©rĂ© dans la seconde partie, avec des tempi trop lents, Ă  la limite de la rupture, laissant Thomas Hampson un peu esseulĂ©, malgrĂ© la qualitĂ© du chant et la prĂ©sence scĂ©nique. Thomas Hampson ©DR Bernard Haitink clair et juste, Salle Pleyel. Chamber Orchestra of Europe, dir. Bernard Haitink. Bernard Haitink dirigeait, salle Pleyel, le Chamber Orchestra of Europe, dans un programme exclusivement consacrĂ© Ă  Beethoven, comprenant l’Ouverture de Fidelio, la 8e et la 5e Symphonie. MaĂźtrisant totalement son sujet, par sa direction prĂ©cise et sa gestique minimaliste, il fit de ces deux Ɠuvres une lecture d’une grande cohĂ©rence et d’une Ă©tonnante clartĂ©. La HuitiĂšme, Ă©lĂ©gante, enlevĂ©e, vigoureuse ; Ă  l’inverse, la CinquiĂšme, inquiĂ©tante, menaçante, tendue laissant percevoir, en filigrane, une palpitation permanente, initiatique dans l’évolution des tonalitĂ©s du sombre ut mineur au lumineux ut majeur, accentuant les nuances pour donner plus d’expressivitĂ©. L’orchestre, quant Ă  lui, se montrait trĂšs rĂ©actif, d’une remarquable sonoritĂ©, avec une mention particuliĂšre pour les vents. Bref, un grand moment de musique et une 5e Symphonie d’anthologie, Ă  ranger aux cotĂ©s des mythiques interprĂ©tations de Carlos Kleiber. Une ovation du public et des musiciens saluait ce grand chef. Merci, monsieur Haitink ! ©Fred Toulet/Salle Pleyel Sarah Connolly lumineuse au TCE. Orchestre of the Age of Enlightenment, dir. Vladimir Jurowski. Sarah Connolly, soprano. Un orchestre sous l’éteignoir malgrĂ© les efforts de Vladimir Jurowski, pour ce concert associant Wagner, Mahler et Liszt autour du thĂšme des PoĂštes symphoniques », dans le cadre du cycle Mahler, au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es. Une premiĂšre partie calamiteuse nous donnant Ă  entendre un mĂ©connaissable PrĂ©lude de Parsifal de Richard Wagner et la Totenfeier de Gustav Mahler. Une sonoritĂ© grossiĂšre, lourde et rugueuse, Ă  la limite de la justesse, dĂ©pourvue de la plus Ă©lĂ©mentaire spiritualitĂ© pour la premiĂšre Ɠuvre. Un peu moins catastrophique, pour la deuxiĂšme, oĂč la pesanteur et la sombre sonoritĂ© de l’orchestre semblaient mieux s’accorder au service funĂšbre qui deviendra, ultĂ©rieurement, le premier mouvement de la DeuxiĂšme Symphonie de Mahler. Heureusement, Sarah Connolly nous enchanta, en seconde partie de concert, d’une lumineuse interprĂ©tation des Lieder eines fahrenden Gesellen Chants d’un compagnon errant remarquablement chantĂ©s. Tessiture Ă©tendue parfaitement adaptĂ©e Ă  la partition, aigus puissants sans agressivitĂ©, graves profonds, en phase avec l’orchestre qui semblait, enfin, retrouver un semblant de cohĂ©rence et une clartĂ© mettant bien en Ă©vidence la finesse de l’orchestration mahlĂ©rienne. Une impression, plus favorable, qui se confirmait dans Les PrĂ©ludes de Liszt oĂč la prĂ©dominance des cordes faisait un peu oublier les nombreux faux pas des cuivres, permettant Ă  ce concert de sortir de sa pĂ©nombre initiale. Sarah Connolly ©Peter Warren Un concert sans queue ni tĂȘte au TCE. Ensemble orchestral de Paris, dir. Paul McCreesh. Aleksandra Zamojska, soprano. Les responsables de la communication de l’Ensemble orchestral de Paris n’ont dĂ©cidĂ©ment guĂšre de respect pour les spectateurs qui se trouvaient, ce soir-lĂ , devant un changement de programme, un changement d’interprĂšte, sans en avoir Ă©tĂ© prĂ©venus et sans avoir eu le choix de se faire rembourser ! Un programme faisant initialement partie d’un cycle Mahler, d’oĂč Mahler avait disparu, remplacĂ© par Beethoven et Haydn ! De plus, conception Ă©minemment contestable du chef, une IXe Symphonie de Schubert interrompue par l’entracte ? et des airs de concert de Haydn et Beethoven ? de façon si incongrue que certains spectateurs se demandaient s’il n’existait pas une nouvelle version de cette symphonie avec voix ! Ces remarques Ă©tant faites, le concert s’est Ă  peu prĂšs bien dĂ©roulĂ© musicalement, avec une monumentale IXe Symphonie de Schubert dite La Grande » parfaitement interprĂ©tĂ©e par l’orchestre sous la direction, toujours aussi atypique qu’efficace, de McCreesh. Les airs de concert Berenice, chef ai ? de Haydn et Ah, perfido ! de Beethoven Ă©taient l’occasion d’entendre la remarquable soprano Aleksandra Zamojska, totalement Ă  l’aise vocalement et scĂ©niquement dans ces airs difficiles. Une soirĂ©e surprenante mais surtout, un chef et un Ensemble orchestral dont il faudra dĂ©sormais vĂ©rifier la programmation avant chaque concert. Aleksandra Zamojska ©DR Patrice Imbaud. *** Musique entre Moyen Âge et Renaissance ParallĂšlement Ă  l’Exposition France 1500 / Entre Moyen Âge et Renaissance qui s’est tenue au Grand Palais, l’excellent Ensemble Entheos a donnĂ©, le 8 janvier 2011 - devant une foule qui emplissait l’auditorium des Galeries nationales jusqu’à la derniĂšre place - un brillant concert permettant de dĂ©gager le paysage musical » autour du chef de file, Josquin des PrĂ©s ca 1450-1521. Thierry CrĂ©pin-Leblond, conservateur et directeur du MusĂ©e d’Écouen, a situĂ© ce complĂ©ment sonore par rapport Ă  l’Exposition et rappelĂ© que les musiciens font partie de l’Europe de la Renaissance et que des instruments d’époque exposĂ©s pourront ĂȘtre entendus. Pour souligner l’évolution du langage musical dans la sphĂšre franco-flamande, le programme Ă©tait conçu en deux parties. La premiĂšre La sublime abstraction a permis d’entendre des Ɠuvres religieuses et profanes de Jean Ockeghem, Josquin des PrĂ©s et Antoine de FĂ©vin. La seconde La forme au service du sens, a rĂ©vĂ©lĂ© des motets de Pierrequin de ThĂ©rache et Pierre Moulu, et la messe Verbum bonum de Jean Mouton, d’aprĂšs P. de ThĂ©rache, entre autres. En 2005, BenoĂźt Damant, chanteur, a fondĂ© l’Ensemble Entheos qui tire son nom de la pensĂ©e de Platon ayant profondĂ©ment influencĂ© la Renaissance. EnthĂ©os signifie enthousiasme
 », et c’est prĂ©cisĂ©ment cet enthousiasme que ce remarquable chef obtient de ses chanteurs et instrumentistes si judicieusement sĂ©lectionnĂ©s, enthousiasme associĂ© Ă  la sobriĂ©tĂ©, la transparence et la finesse indispensables Ă  l’interprĂ©tation de la musique Ă  la charniĂšre entre le XVe et le XVIe siĂšcle. Édith Weber. *** Reprise de Luisa Miller Ă  l'OpĂ©ra Bastille Pour n'ĂȘtre pas le plus frĂ©quentĂ© des opĂ©ras de Verdi, Luisa Miller n'en mĂ©rite pas moins une Ă©coute attentive. TirĂ©e de la piĂšce de Schiller, Kabale und Liebe, l'Ɠuvre se veut intimiste. D'un grand raffinement musical, elle privilĂ©gie un climat pastoral. Ses trois parties, amour, intrigue, poison » rĂ©sument une action oĂč Ă©voluent des caractĂšres typĂ©s. La production de Gilbert Deflo, dans une dĂ©coration agrĂ©ablement stylisĂ©e, est une rĂ©ussite. La distribution de cette reprise s'annonce prometteuse. ©DR OpĂ©ra Bastille, les 7, 10, 17, 24, 26, 29 mars et 1er avril Ă  19h30 ; les13 et 20 mars Ă  14h30. Renseignements 130, rue de Lyon, Paris XIIe. TĂ©l. 0892 89 90 90. Katia Kabanova de nouveau au Palais Garnier C'est un classique » de mise en scĂšne que reprend l'OpĂ©ra de Paris une vision actualisĂ©e du singulier huis clos d'une histoire Ă©touffante de passions interdites au sein d'une sociĂ©tĂ© Ă©triquĂ©e, que Janáček a empruntĂ©e Ă  la piĂšce du poĂšte russe Ostrosvki, L'Orage. Christoph Marthaler a peut-ĂȘtre signĂ© lĂ  sa meilleure rĂ©alisation, marquĂ©e au coin d'une formidable acuitĂ© dramatique. Angela Denoke reprend le rĂŽle-titre oĂč elle a bien peu de rivales. À ne pas manquer. LeoĆĄ Janáček ©DR OpĂ©ra Garnier, les 8, 12, 16, 21, 23, 29 mars, 1er et 5 avril, Ă  19h30. Renseignements angle rue Scribe / rue Auber, Paris Ier. TĂ©l. 0892 89 90 90. L'affiche allĂ©chante du Festival de Glyndebourne 2011 Le cĂ©lĂšbre festival anglais, qui se dĂ©roulera du 21 mai au 28 aoĂ»t 2011, annonce une programmation fort attractive par sa diversitĂ© et ses choix artistiques. Y seront prĂ©sentĂ©es deux nouvelles productions et quatre reprises. Au titre des nouveautĂ©s, l'incontestable Ă©vĂ©nement est la crĂ©ation » in loco de Die Meistersinger von NĂŒrnberg de Wagner, concrĂ©tisant enfin le vƓu du fondateur du festival, John Christie, un admirateur inconditionnel du maĂźtre de Bayreuth. AprĂšs la production acclamĂ©e de Tristan et Isolde, Les MaĂźtres devraient conquĂ©rir le public dans la mise en scĂšne de David McVicar et la direction du directeur musical du festival, Vladimir Jurowski conduisant le LPO. L'Ă©crasant rĂŽle-titre sera interprĂ©tĂ© par le baryton britannique GĂ©rald Finley 21 mai-26 juin. Autre nouvelle production, s'inscrivant dans la prestigieuse sĂ©rie des opĂ©ras de Haendel prĂ©sentĂ©s Ă  Glyndebourne, Rinaldo sera dĂ©fendu par une Ă©quipe artistique de haut vol Robert Carsen Ă  la mise en scĂšne et Ottavio Dantone pour la direction d'orchestre, The Orchestra of the Age of Enlightenment OAE en l'occurrence, une formation idĂ©ale pour interprĂ©ter ces pages. Dans la distribution, on remarque Sonia Prina et Sandrine Piau 2 juillet-22 aoĂ»t. ©DR Au titre des reprises, la mise en scĂšne avant gardiste et fellinienne de Jonathan Kent de Don Giovanni sera, cette fois, dirigĂ©e par le jeune chef Robin Tacciati - qui doit peu aprĂšs faire ses dĂ©buts au Festival de Salzbourg dans Le Nozze di Figaro. Il conduira l'OAE 22 mai-12 juillet. L'Elisir d'Amore, dans l'amusante production de Annabel Arden, revivra sous la baguette de Enrique Mazzola, avec l'Ă©moustillante Danielle de Niese et le tĂ©nor amĂ©ricain Stephen Costello pour incarner les deux protagonistes amoureux 9 juin-4 aoĂ»t. Le chef-d'Ɠuvre opĂ©ratique de Dvoƙák, Rusalka, reviendra aussi Ă  l'affiche dans la production imaginative de Melly Still, sous la baguette de Sir Andrew Davis, retour attendu de celui qui fut ici directeur musical de 1989 Ă  2000 23 juillet-27 aoĂ»t. Enfin, The Turn of the Screw de Britten conclura la saison dans un formidable huis clos imaginĂ© par Jonathan Kent, la direction d'orchestre Ă©tant assurĂ©e par le chef tchĂšque Jakub HrĆŻĆĄa, et alignant, lĂ  encore, un cast choisi, dont le tĂ©nor Toby Spence et la soprano Kate Royal 11-28 aoĂ»t. Renseignements À partir du 26 mars 2011. TĂ©l. 00 44 01273 813 813. La Cendrillon de Massenet renaĂźt de ses cendres Ă  l'OpĂ©ra Comique. Jules Massenet aura exercĂ© sa faconde crĂ©atrice dans les genres les plus divers, abordant mĂȘme celui de l'opĂ©ra fĂ©erie, trĂšs prisĂ© de son temps. Le conte de fĂ©es Cendrillon a Ă©tĂ© créé Ă  l'OpĂ©ra Comique en 1899, dans un théùtre peu avant rĂ©ouvert et dotĂ© des derniers amĂ©nagements techniques. Il y revient enfin. D'aprĂšs Charles Perrault, il puise aussi Ă  la belle tradition des contes littĂ©raires qui fleurissait Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Faisons confiance au metteur en scĂšne Benjamin Lazar et Ă  ses acolytes Ă  qui l'on doit un Cadmus et Hermione d'anthologie pour habiter visuellement les pĂ©ripĂ©ties d'un sujet mĂȘlant fĂ©erie et fantastique, et Ă  Marc Minkowski pour tirer le meilleur d'une partition ambitieuse. ©DR OpĂ©ra Comique les 5, 7, 9, 11 et 15 mars 2011 Ă  20h00 ; le 13 mars Ă  15h00. Renseignements 1, place Boieldieu, Paris IIe. TĂ©l. 0825 01 01 23. Jean-Pierre Robert. *** PIANO Angela Hewitt’s Bach Book for piano. Boosey & Hawkes BH 12258. 23,1 x 30,3 cm, 68 p. 15,95 € Cette fort originale publication comporte six hommages Ă  Jean-SĂ©bastien Bach, commandĂ©s par la cĂ©lĂšbre pianiste Angela Hewitt Ă  Brett Dean, Robin Holloway, Elena Kats-Cherninn, Dominic Muldowney, Kurt Schwertsik & Yehudi Winer. Toutes nouveautĂ©s auxquelles sont adjointes des transcriptions de pages cĂ©lĂ©bres du Cantor, signĂ©es Angela Hewitt, Herbert Howells & William Walton. Niveau intermĂ©diaire Ă  avancĂ©. Nils FRANKE ÉditĂ© par Anthologie du piano classique, vol. 1. Schott Music ED 13234. CD encartĂ©. 23,1 x 30,3 cm, 42 p. 14,95 € Dans ce premier volume d’une sĂ©rie qui en comportera quatre, sont proposĂ©es 30 Ɠuvres originales, classĂ©es par ordre croissant de difficultĂ© de trĂšs facile Ă  facile, signĂ©es Mozart, Diabelli, Haydn, Hummel, Beethoven, Weber, Hassler, Cramer, Muller, Schubert, Steibelt
 Notices d’interprĂ©tation pour chaque piĂšce, avec biographie des compositeurs. PiĂšces interprĂ©tĂ©es, sur le CD, par Nils Franke TT 27’00. VIOLON Irmhild BEUTLER & Sylvia Corinna ROSIN Advent, advent ! Chants de NoĂ«l et d’hiver pour le violon. TrĂšs facile. Breitkopf PĂ€dagogik EB 8827. 28 p., ill. couleurs Marlies Walkowiak. 12,50 €. À tout violoniste dĂ©butant, ce joyeux album propose, de maniĂšre progressive, 17 chants de NoĂ«l ou d’hiver, jouables en premiĂšre position textes en seul allemand. Avec second violon et/ou piano ou guitare, dans d’habiles arrangements signĂ©s Ulrike Wildenhof une prĂ©cĂ©dente Ă©dition Ă©tait parue, en 2009, pour flĂ»te Ă  bec. L’album inclut un cahier sĂ©parĂ© pour le piano. ACTIVITÉS MUSICALES Annie BACHELARD, Daniel COULON & Jean-Paul LOISY Musique au quotidien, de la Maternelle au CE1. ScĂ©rĂ©n/CRDP-Bourgogne 20,5 x 29 cm, 290 p., partitions, ill. n&b, 2 CDs. 69 €. Pour tout enseignant de la Maternelle au CE1, voilĂ  qui sera une prĂ©cieuse mine d’activitĂ©s musicales Ă  lier aux autres activitĂ©s de la classe, plus particuliĂšrement Ă  la lecture. Outre des prĂ©cisions concernant la mise en Ɠuvre pĂ©dagogique, l’ouvrage propose 8 Ă©tapes comprenant 102 fiches pĂ©dagogiques & leurs documents annexes partitions, illustrations ainsi que 2 CDs chansons, Ɠuvres musicales + extraits sonores nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre des sĂ©quences pĂ©dagogiques. Le respect de la chronologie des fiches n’est toutefois qu’une possibilitĂ© parmi d’autres. Un outil remarquable ! CHANSONS Thibault MAILLÉ MĂ©nagerimes, 26 chansons pour voix d’enfants & piano, sur des poĂšmes de JoĂ«l Sadeler. Didier Jeunesse 18 p. 23,40 €. De A comme AraignĂ©e, Ă  Z comme ZĂ©bu, que voilĂ  un plaisant abĂ©cĂ©daire animalier, ludique et colorĂ©, sur de ravissantes mĂ©lodies parfois arrangĂ©es Ă  2 voix, avec un accompagnement de piano fort bien Ă©crit ! OĂč se succĂ©dent les 24 tonalitĂ©s des modes majeur et mineur. Cycle en miroir, les 13 derniĂšres chansons faisant fort habilement Ă©cho aux 13 premiĂšres
 Un enregistrement, par Jacques HaurognĂ©, est Ă©galement disponible 23,5 €. GUITARE Frank GRAZIANO Devenez guitariste. Co-Ă©dition Eyrolles/Carisch Quadri, cartonnĂ© Ă  spirales, 23 x 28,5 cm, 140 p. + DVD. 25 €. VoilĂ  qui permettra Ă  tout guitariste dĂ©butant d’apprendre Ă  jouer aisĂ©ment 13 morceaux, Ă  la maniĂšre de quelques groupes de rĂ©fĂ©rence Cranberries, Coldplay, Oasis, Rage, The Verve, Green Day, Ben Harper, Muse, Radiohead, White Stripes, Lenny Kravitz, Nirvana, Red Hot Chili Peppers. Chaque piĂšce est expliquĂ©e, illustrĂ©e de photos & de croquis, enrichie d’exercices et accompagnĂ©e d’une vidĂ©o didactique sur DVD. Ensemble judicieusement assorti de conseils quant au choix d’un instrument et de ses accessoires
 Patrick PFEIFFER La guitare basse pour les nuls. Adaptation française Giselle Foucher. First Editions 19 x 23 cm, 330 p., tablatures, ex. mus., ill. n&b, CD inclus. 22,90 €. Huit parties composent ce fort Ă©clairant manuel Le monde du point de vue de la basse / Les basse-iques du jeu / Allez plus avant, crĂ©ez des grooves
 / Utiliser l’accompagnement correct pour chaque style jazz, rock, R&B, dance, bossa-nova, reggae
 / Tendresse, amour et attention pour votre basse / OĂč et comment acheter une guitare basse ? / Les 10 incontournables / Annexes comment utiliser le CD
. Une approche sans complexe. Francis CoustĂ©. CHANT Steve WARING & Alain GIBERT À vous la chanson ! Le Chant du Monde pianco FK 4639. 59 p. Cette invitation Ă  la chanson, accompagnĂ©e d’une discographie et d’une bibliographie livres & partitions, site Internet est irrĂ©sistible, grĂące aux paroles et aux musiques de l’AmĂ©ricain Steve Waring et du Français Alain Gibert. Le rĂ©pertoire variĂ© est destinĂ© aussi bien aux amateurs qu’aux professionnels, aux Ă©coles Ă©lĂ©mentaires qu’aux Ă©coles de musique. La facture mĂ©lodique et les tempi sont ciblĂ©es pour les voix d’enfants. Certaines chansons nĂ©cessitent un accompagnement instrumental guitare, Ă©ventuellement piano assurant un soutien harmonique. D’autres peuvent ĂȘtre interprĂ©tĂ©es a cappella. Les titres de ces 31 textes sont classĂ©s dans l’ordre alphabĂ©tique, allant de BĂątons de pluie Ă  Ukulele, en passant par Grand mĂšre pomme verte, Ogresse, Papa Ours, Le ramoneur rouge
, rĂ©vĂ©lant l’inventivitĂ© et l’imagination des deux auteurs. Original, dĂ©sopilant, inventif Ă  vous de chanter ! QUATUOR À CORDES Nicolas BACRI Quatuor Ă  cordes n°6, Le Chant du Monde pianco MC 4504. 28 p. + parties sĂ©parĂ©es. AprĂšs avoir largement diffusĂ© des partitions du 20e siĂšcle », les Éditions du Chant du Monde ont lancĂ© la Collection 21e siĂšcle ». Le Quatuor Ă  cordes n°6 de Nicolas Bacri date de 2005. Le compositeur, nĂ© en 1961, a Ă©tĂ© l’élĂšve de Cl. Ballif, M. Philippot, S. Nigg et M. Constant. Premier Prix de Composition musicale 1983, aprĂšs son sĂ©jour Ă  la Villa MĂ©dicis, il se distinguera par plusieurs Prix et sa carriĂšre internationale. D’abord adepte de la musique atonale, il revient progressivement au sentiment tonal dans ses compositions. Pour lui, l’exigence formelle prĂ©domine, sans pour autant nuire au lyrisme. Dans cette partition, la saisie indique l’usage des altĂ©rations notamment des bĂ©carres, les nuances voulues par le compositeur, les tempi et la dynamique. L’édition pour quatuor comprend aussi les parties sĂ©parĂ©es pour chaque instrument. À vos archets pour rendre hommage Ă  ce musicien si attachant. Édith Weber. FORMATION MUSICALE Chantal BOULAY & Dominique MILLET A Tempo. Cours complet de formation musicale. Vol. 7. 2e cycle, 3e annĂ©e. 1 vol. Ă©crit, 1 vol. oral, 1 fascicule de corrigĂ©s. Billaudot G 8369 B. Nous avons dĂ©jĂ  dit tout le bien que nous pensions de cette mĂ©thode extrĂȘmement complĂšte et trĂšs pĂ©dagogique. Le contenu en est riche et comporte tous les aspects souhaitables pour un harmonieux dĂ©veloppement musical des Ă©lĂšves. Rien n’est laissĂ© dans l’ombre, depuis la lecture de notes pratiquĂ©e in situ », c'est-Ă -dire sur des extraits d’Ɠuvres, jusqu’au commentaire d’écoute et Ă  l’audition, sans oublier thĂ©orie et analyse. PIANO Red RADOJA La chanson des Garrie. Suite pour piano. Armiane EAL467. Distr. Fortin. Ce jeune compositeur et pianiste albanais semble dotĂ© de tous les talents puisqu’il est Ă©galement l’auteur du dessin original de la couverture. La prĂ©face de Jacques Viret situe bien l’Ɠuvre faisant allusion Ă  BartĂłk, il situe Red Radoja dans la lignĂ©e de ces compositeurs pour qui la musique populaire est une source vitale mais qui, loin du folklorisme, en font leur miel pour y trouver un langage original. Sept piĂšces illustrent une histoire racontĂ©e par l’auteur. Il ne s’agit pas d’illustration mais d’évocation. L’écriture est celle d’un pianiste connaissant toutes les ressources et couleurs de l’instrument. Souhaitons que cette premiĂšre Ɠuvre soit suivie de beaucoup d’autres. ORGUE Didier MATRY 14 MĂ©ditations pour orgue. Armiane EAL438. Bien que l’auteur soit titulaire du grand-orgue de Saint Augustin Ă  Paris, ces piĂšces ne demandent pas un instrument trĂšs important. Ces quatorze trĂšs courtes mĂ©ditations portent bien leur nom et trouveront aisĂ©ment leur place aussi bien au concert qu’à l’office. Chacune a son climat, son atmosphĂšre. Ce sont autant de petits bijoux Ă  dĂ©couvrir. ALTO Max MÉREAUX Bella Donna pour alto seul. Armiane EAL506. Le sous-titre MĂ©ditation sur Belle qui tient ma vie pavane du XVIe siĂšcle » indique le propos de l’Ɠuvre. La mĂ©ditation se dĂ©roule entre deux Ă©nonciations de la pavane, tandis que des fragments reparaissent tout au cours de l’Ɠuvre qui dĂ©ploie toutes les techniques contemporaines de l’instrument au service d’un chant profondĂ©ment expressif. VIOLONCELLE LĂ©onello CAPODAGLIO Air pour quatre violoncelles. Armiane EAL482. Cette trĂšs agrĂ©able piĂšce permettra Ă  quatre jeunes violoncellistes de goĂ»ter les joies de la musique de chambre sans ĂȘtre paralysĂ©s par les difficultĂ©s techniques. Chaque partie chante, dialoguant avec ses partenaires, mĂȘme si le premier violoncelle a un rĂŽle prééminent. Il se dĂ©gage de cette Ɠuvre une atmosphĂšre de paix et de tendresse. FLÛTE Michel LÉGER Comme un ruisseau pour flĂ»te en ut & piano. Niveau prĂ©paratoire. Lafitan Cette courte piĂšce possĂšde un caractĂšre Ă  la fois bucolique et sautillant qui convient parfaitement. Le piano ne se contente pas d’accompagner mais dialogue vraiment avec le flĂ»tiste. Cette piĂšce permet donc un vrai travail de musique de chambre que professeurs et Ă©lĂšves apprĂ©cieront. Michel LÉGER La belle de qualitĂ© pour flĂ»te en ut & piano. Niveau Ă©lĂ©mentaire. Lafitan 2067. VoilĂ  une belle » gracieuse Ă  souhait, pleine de lĂ©gĂšretĂ© et de vivacitĂ©, dont le partenaire semble ĂȘtre Ă©galement un homme de qualitĂ© ». Pianiste & flĂ»tiste se devront de rivaliser d’élĂ©gance pour ĂȘtre, tous deux, du bel air »  Jean-François PAILLER Little story pour flĂ»te en ut & piano. Niveau Ă©lĂ©mentaire. Lafitan 1988. Cette courte piĂšce descriptive commence par un dialogue entre flĂ»te & piano, partenaires d’une valse. Suit une partie sautillante
 Le tout se termine par une danse en mouvements syncopĂ©s. Pas si facile pour les deux protagonistes, mais tellement charmant
 HAUTBOIS Max MÉREAUX Melodia pour hautbois seul. Armiane EAL504. Cette Melodia porte bien son nom, se dĂ©roulant comme une rhapsodie lyrique avec, Ă  son service, les techniques contemporaines de l’instrument. Alternant tempo rapide et passages plus libres, elle convient au timbre toujours empreint de mĂ©lancolie du hautbois. Vincent FRIBERG Aubade, Fantaisie, Heureuse rencontre, Valse en lab, Romance en fa. Armiane EAL499. Ces cinq piĂšces relativement faciles de Vincent Friberg ont l’immense avantage de ne pas ĂȘtre non plus trop difficiles pour le piano deux Ă©lĂšves pourront donc les jouer avec profit. Le langage est classique, les mĂ©lodies faciles Ă  retenir. Souhaitons beaucoup de plaisir aux jeunes instrumentistes qui interprĂšteront ces charmants tableautins. AnĆŸe ROZMAN Danse de la luciole, Tarentella. Armiane EAL484. Ces deux piĂšces d’un jeune compositeur slovĂšne montrent dĂ©jĂ  une grande maturitĂ© et une vĂ©ritable originalitĂ© de langage. La Danse de la luciole est pleine de charme et de poĂ©sie, la Tarentella ne dĂ©mentit pas son titre et nous entraĂźne dans une danse endiablĂ©e, certainement inspirĂ©e par des Ă©chos de danses slovĂšnes. Le hautbois semble particuliĂšrement adaptĂ© Ă  ces deux piĂšces. Christine MARTY-LEJON Carrousel bordelais pour hautbois & piano. Cycle 1. Lafitan 1985. Avec en exergue la premiĂšre strophe du poĂšme de Verlaine Tournez, tournez, bons chevaux de bois, cette piĂšce ne pouvait manquer de charme. Elle tient ses promesses, la partie de piano assurant le cĂŽtĂ© un peu mĂ©canique du manĂšge, le tout sans grande difficultĂ© pour les interprĂštes. Max MÉREAUX Au soleil du soir pour hautbois & piano. 1er cycle. Lafitan 2099. À ce titre un peu mĂ©lancolique correspond une trĂšs jolie mĂ©lodie, soutenue par une partie de piano trĂšs proche d’un cĂ©lĂšbre prĂ©lude de Bach non, pas celui en do majeur, celui en do mineur
. Bref, de quoi exercer les qualitĂ©s expressives du hautboĂŻste et la dĂ©licatesse de toucher de son accompagnateur. CLARINETTE RĂ©mi MAUPETIT Karinette pour clarinette en sib & piano. 2e cycle. Lafitan 1992. RĂ©mi Maupetit nous propose ici une piĂšce trĂšs fraĂźche et plaisante. Elle se prĂ©sente en deux parties sĂ©parĂ©es par une cadence volubile. Il s’agit d’un joli portrait avec une partie de piano trĂšs abordable par un Ă©lĂšve. Michel NIERENBERGER & Valentin NIERENBERGER Barcarolle et Pavane. Niveau Ă©lĂ©mentaire. Lafitan 2019. Les auteurs prĂ©cisent bien qu’il s’agit d’une piĂšce en deux mouvements il y a donc une rĂ©elle unitĂ© entre ces deux parties. AprĂšs une barcarolle un peu nostalgique, la pavane n’est nullement destinĂ©e Ă  une infante dĂ©funte mais est au contraire joyeuse et lĂ©gĂšre. Cette mini-suite donne au piano un rĂŽle de partenaire Ă  part entiĂšre qui permet une vĂ©ritable initiation Ă  la musique d’ensemble. TROMPETTE Émile LELOUCH Sine nomine pour trompette & piano. Combre C06712. De niveau moyen et DFE, cette Ɠuvre d’un compositeur chevronnĂ© se dĂ©roule en un flux ininterrompu, avec certains passages plus lents, qui cependant ne rompent pas le dĂ©roulement dansant de l’ensemble. Cette Ɠuvre, musicalement trĂšs intĂ©ressante, fait appel Ă  toutes les qualitĂ©s de l’instrumentiste. Pascal PROUST Aleria. Petite suite pour trompette ou cornet solo. Combre C06655. Écrite pour les jeunes Ă©lĂšves de fin de premier cycle, cette suite en sept courts mouvements pour trompette seule est un exercice-jeu ». DestinĂ©e Ă  permettre Ă  l’élĂšve d’aborder les nouvelles techniques d’écriture musicale de façon non rĂ©barbative, elle peut donner lieu Ă  un mini-spectacle, chaque mouvement illustrant un Ă©pisode de la vie romaine 200 ans av. de la ville d’AlĂ©ria, en Corse lieu, personnages, poursuite
 L’imagination peut se donner libre cours ! COR Pascal PROUST Arkeos. Petite suite pour cor solo. Combre C06704. Voici, pour le cor, le pendant de la petite suite pour trompette prĂ©sentĂ©e ci-dessus. LĂ  encore, l’élĂšve fait connaissance avec les signes de l’écriture contemporaine Ă  travers de petites scĂšnes situĂ©es dans un lieu indĂ©terminĂ© de la GrĂšce antique qu’il pourra relier par une histoire Ă  inventer, lui permettant de donner libre cours Ă  son imagination. Piotr MOSS Form XIII pour 4 cors en fa. Delatour DLT0944. De niveau difficile Ă  trĂšs difficile, cette piĂšce, d’écriture rĂ©solument classique, alterne moments mĂ©lodiques et rythmiques. Construite en courts Ă©pisodes, elle offre une grande variĂ©tĂ© et exploite Ă  fond toutes les ressources de l’instrument. MUSIQUE DE CHAMBRE GrĂ©co CASADESUS Le passeur de brumes pour saxo Jean-Claude YON Jacques Offenbach. NRF/Gallimard, Biographies ». 797 p. 35 €. La littĂ©rature commise sur Jacques Offenbach, du moins rĂ©cente et en langue française, n'est pas trĂšs abondante. Aussi la monographie que lui consacre Jean-Claude Yon est-elle la bienvenue. Car cĂ©lĂ©britĂ© d'un compositeur, voire, dans son cas, d'un genre musical, l'opĂ©rette, ne veut pas nĂ©cessairement dire exacte connaissance de celle-ci. MalgrĂ© son succĂšs, des pans entiers de l'Ɠuvre de l'auteur de La Belle HĂ©lĂšne restent mĂ©connus et mĂȘme Ă  redĂ©couvrir. Cette richesse foisonnante au milieu d'une Ă©poque emportĂ©e dans le tourbillon de l'histoire politique et artistique, l'auteur nous la fait toucher du doigt. On ne saurait ĂȘtre plus exhaustif pour retracer le cheminement d'un musicien nĂ© allemand, français de cƓur et d'adoption, qui a su mĂ©thodiquement asseoir sa notoriĂ©tĂ© et bĂątir solidement un empire musical d'une envergure peu commune, mĂȘme Ă  l'Ă©poque pourtant fertile et brillante du milieu du XIXe siĂšcle, et qui saura rebondir aprĂšs la dĂ©faite de Sedan. SpĂ©cialiste du Second Empire, l'auteur, qui a puisĂ© Ă  de nombreuses sources peu exploitĂ©es jusqu'alors, voire mĂȘme inĂ©dites, retrace au fil d'une rigoureuse chronologie, la genĂšse comme la destinĂ©e, fortune ou Ă©chec, de chacune des Ɠuvres scĂ©niques d'Offenbach, la replaçant dans son contexte biographique et artistique. Ainsi des piĂšces en forme d'essai jusqu'aux premiers succĂšs, des grands triomphes, savamment entretenus au fil de reprises, tant en France qu'Ă  l'Ă©tranger, jusqu'au triomphe posthume des Contes d'Hoffmann sur la scĂšne si convoitĂ©e de l’OpĂ©ra Comique. C'est que le maĂźtre a livrĂ© une patiente mais irrĂ©sistible conquĂȘte des théùtres parisiens, des Bouffes-Parisiens Ă  La GaĂźtĂ©, en passant par Les VariĂ©tĂ©s. Les traits de caractĂšre de l'homme sont dessinĂ©s Ă  travers un tournoiement incessant d'activitĂ©s soucieux de construire son personnage et d'entretenir sa rĂ©putation, plus ou moins satanique aux dires de certains contemporains, dĂ©miurge certainement, et nul doute, le premier chantre de la communication des temps modernes. L'auteur ne nĂ©glige rien du montant des recettes quotidiennes au portrait des interprĂštes favoris du musicien, du climat Ă©lectrique des rĂ©pĂ©titions aux avis, souvent partagĂ©s, qui ponctuent chaque PremiĂšre, tout un luxe de dĂ©tails Ă©maille un rĂ©cit vivace et gĂ©nĂ©reux comme la musique de celui qu'il honore. Barbara HENDRICKS Ma Voie. MĂ©moires. Les ArĂšnes. 492 p. 24,80 €. La cantatrice amĂ©ricaine Barbara Hendricks a choisi de se raconter, sans fard, avec naturel, comme elle est Ă  la vie, Ă  la scĂšne. Un enfance, tout sauf facile dans le sud des États-Unis pendant la sĂ©grĂ©gation, va dĂ©velopper chez elle une inĂ©branlable volontĂ© de bien faire, un total refus de la compromission, un amour Ă©perdu de libertĂ©. Sa quĂȘte d'absolu en fait un esprit libre, car le voyage sans fin vers une inaccessible perfection compte davantage que la destination » et on est toujours en route ». Elle rejoint celle de vĂ©ritĂ©, dans ma vie comme art et dans mon art comme vie », Ă  l'instar de sa propre marque de disque qu'elle va crĂ©er en 2005, Arte Verum, pour assumer ses propres choix, aprĂšs bien des annĂ©es passĂ©es Ă  enregistrer chez un des grands majors. Elle Ă©voque ses rencontres dĂ©cisives, que ce soit avec la grande chanteuse Jennie Tourel, plus qu'un professeur, une conseillĂšre, les chefs d'orchestre Karajan, Giulini ou Bernstein, mais aussi des hommes politiques, Kofi Annan, Bill Clinton ou VĂĄclav Havel. Ce qui force l'admiration sa gĂ©nĂ©rositĂ© envers collĂšgues et amis, sa parfaite luciditĂ© quant Ă  son art et ses propres capacitĂ©s personnelles et artistiques, car elle a tout de l'anti-diva. Le regard est lucide sur une carriĂšre maintenant riche de quelque quarante ans, consacrĂ©e tant Ă  l'opĂ©ra qu'Ă  l'art suprĂȘme du rĂ©cital qu'elle chĂ©rit par dessus tout, car lĂ  il est impossible de tricher avec soi-mĂȘme. Elle s'explique surtout sur son engagement pour la cause humanitaire auprĂšs du HCR, en qualitĂ© d'ambassadeur de bonne volontĂ©, fonction qu'elle investit dĂ©sormais pleinement, au mĂȘme titre que sa carriĂšre musicale. Le rĂ©cit est vif, sans concession vis-Ă -vis de ceux qu'elle considĂšre comme mus plus par l'argent que par la promotion des vraies valeurs humaines et des idĂ©es de justice, toujours dĂ©nuĂ© de complaisance, n'hĂ©sitant pas refuser telle proposition qu'elle juge risquĂ©e ou Ă  qualifier d'imposteurs ceux cĂŽtoyĂ©s qui sont dans le paraĂźtre », par opposition aux gens vrais, ceux qui sont dans l'ĂȘtre ». Ce qui vaut quelques portraits habilement esquissĂ©s de proches, de partenaires ou d'autres musiciens. Un CD d'airs choisis complĂšte en musique ce parcours singulier oĂč cohabitent la chanteuse et la militante. Piotr KAMINSKI Haendel, Purcell et le Baroque Ă  Londres. Le guide de tous leurs opĂ©ras. Le Livre de Poche, RĂ©fĂ©rences ». 320p. 6,95€. Piotr KAMINSKI Le bel canto. Rossini, Bellini, Donizetti... Le Livre de Poche, RĂ©fĂ©rences ». 480 p. 7,50 €. VoilĂ  deux guides fort utiles qui feront le bonheur aussi bien de l'amateur Ă©clairĂ© qui a toujours quelque chose Ă  vĂ©rifier dans son jardin secret d'opĂ©ras, que du mĂ©lomane avide de dĂ©couvrir et de se prĂ©parer Ă  la reprĂ©sentation. L'importance actuelle de l'offre mĂȘme en salle de cinĂ©ma dĂ©sormais justifie ce type d'ouvrage qui dĂ©passe avantageusement l'analyse circonstanciĂ©e de la pochette de disque ou le style froid du dictionnaire. TirĂ© de l'ouvrage que Piotr Kaminski a consacrĂ© aux 1001 opĂ©ras Fayard, 2003, ces volumes centrĂ©s, d'une part, sur le baroque anglais, d'autre part, sur le bel canto apparaissent indispensables pour une approche rapide mais comprĂ©hensive. Chaque opĂ©ra est abordĂ© de maniĂšre exhaustive selon la mĂȘme mĂ©thode d'abord l'argument, rĂ©sumĂ© acte par acte, avec quelques bienfaisants points de repĂšres ; ensuite une histoire de l'Ɠuvre, genĂšse et carriĂšre, notamment pour ce qui est de la crĂ©ation et des reprises Ă  l'Ă©poque moderne ; enfin, une analyse de l'Ɠuvre caractĂ©ristiques musicales, moments essentiels de la piĂšce, ses singularitĂ©s au sein de la production du musicien, etc. Comme le souligne GĂ©rard Courchel dans sa prĂ©face, ces livres se distinguent avant tout par la rigueur de l'auteur, sa passion Ă©vidente aussi, qui ne l'empĂȘche pas d'ĂȘtre objectif, et la facilitĂ© d'accĂšs pour le lecteur. D'autant que le propos ne verse pas dans le jargon de spĂ©cialiste. Aussi saluera-t-on l'entreprise qui nous vaut de pouvoir saisir, par exemple, les traits essentiels des innombrables opĂ©ras de Haendel et de quelques oratorios dĂ©sormais aussi portĂ©s Ă  la scĂšne ; comme des piĂšces moins connues de l'Ăąge d'or du bel canto qui est loin de se limiter au Barbier de SĂ©ville ou Ă  Norma. On pardonnera une erreur La Pietra del Paragone a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e Ă  Paris, en 2006, non au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es, mais Ă  celui du ChĂątelet, pour regretter dans le second volume une absence, celle de Spontini dont, parmi d'autres, une Ɠuvre comme La Vestale eĂ»t mĂ©ritĂ© de figurer. Mais ce type d'ouvrage conduit nĂ©cessairement Ă  opĂ©rer des choix si John Blow a sa place aux cĂŽtĂ©s d’Henry Purcell, celle de Carlo Coccia relĂšve du luxe dans ce panoptique belcantiste ! Alors qu'Ă  n'en pas douter, l'Ă©diteur se doit de poursuivre cette approche didactique, qu'il soit permis de souhaiter que l'auteur s'attache encore Ă  expliciter de la sorte les opĂ©ras du rĂ©pertoire baroque français, Lully, Rameau, bien sĂ»r, mais aussi Philidor, GrĂ©try, et tous ces maĂźtres de l'opĂ©ra-comique qu'on ressuscite fort justement, ces temps. Et que dire de Vivaldi, dont on exhume peu Ă  peu les trĂ©sors théùtraux aussi bien au disque qu'Ă  la scĂšne. Jean-Pierre Robert. Jacques BARBIER Josquin Desprez. Paris, Bleu Nuit, 2010. 30 €. Enfin, sur l’un des plus grands compositeurs de l’histoire, la somme attendue depuis
 des siĂšcles ! Qu’il Ɠuvre au service de l’église ou de la cour, Ă  la gloire de Dieu ou pour le plaisir des hommes, illustrant les genres majeurs de son Ă©poque, Josquin Desprez aura fait preuve, tout au long de sa carriĂšre, d’une inspiration intarissable. Faisant, de la sorte, place nette pour le renouveau musical qui se joue Ă  Paris, Ă  Rome, Ă  Venise, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne. Cependant, en dĂ©pit de l’immense cĂ©lĂ©britĂ© qui fut la sienne, sa vie est assez peu documentĂ©e ; aussi, grand est le mĂ©rite de cet ouvrage qui opĂšre la synthĂšse de tous les acquis et soumet Ă  un crible exigeant toutes les sources, rappelant dans le mĂȘme temps Ă  quel point le gĂ©nie de ce musicien français coĂŻncide avec les exigences de la Renaissance europĂ©enne. Baignant dans le foyer romain, Josquin nuance de lyrisme son gĂ©nie au contact de l’école mĂ©lodique italienne, ce qui, joint Ă  l’intensitĂ© expressive et Ă  la clartĂ© formelle de son discours musical, en fait le fondateur d’un style international, dont sa propre production, Ă©tendue sur un demi-siĂšcle, montre la prodigieuse fĂ©conditĂ©. Le goĂ»t pour l’écriture canonique et pour les calculs contrapuntiques y est Ă©vident, mais jamais cette prĂ©occupation ne limite l’intensitĂ© expressive, lyrique, dramatique. L’analyse de toutes les piĂšces connues, une biographie Ă©rudite, un catalogue complet
 c’est cela qu’offre, au grĂ© de ses presque 300 pages on saluera au passage l’audace et l’efficacitĂ© des Ă©ditions Bleu Nuit, l’ouvrage de Jacques Barbier. C’est d’ailleurs Ă  ce grand spĂ©cialiste de la Renaissance au double titre d’universitaire et de chef de chƓur qu’il appartient de conclure À l’heure oĂč musique et musicologie s’allient et que les Ă©tudes josquiniennes rencontrent la pratique musicale, dans une pĂ©riode qui voit fleurir de nouvelles Ă©ditions musicales et des groupes spĂ©cialisĂ©s de musique ancienne, on ne peut que souhaiter une actualitĂ© sonore encore plus riche et diversifiĂ©e pour les exĂ©cutions de la musique de Josquin Desprez. » Un souhait que ce magnifique opus ne peut que puissamment Ă©tayer ! GĂ©rard Denizeau. Claire GIBAULT La musique Ă  mains nues. ItinĂ©raire passionnĂ© d’une femme chef d’orchestre. L’Iconoclaste & France Musique. 230 p. 20 €. Un livre, comme une confession, aux confidences parfois pesantes, un parcours initiatique menant de l’Ego Ă  l’Alter, un tĂ©moignage sur la difficultĂ© d’ĂȘtre Ă  la fois femme et chef d’orchestre. Une Ă©criture parfois maladroite, un ton parfois drĂŽle et Ă©mouvant mais toujours passionnĂ© et sincĂšre. Une autobiographie qui dĂ©passe souvent le cadre de la musique pour envisager des problĂšmes comme la spiritualitĂ©, l’adoption et la politique. Un livre intĂ©ressant, Ă  lire assurĂ©ment, qui trouvera sans doute son public. Patrice Imbaud. Gerhard SCHILDBERG Jean-Jacques Werner. L’heureuse Ă©volution d’une carriĂšre artistique. Traduction libre de Fredy Langermann, Jean-Jacques Werner. Die geglĂŒckte AufwĂ€rtsbewegnung einer kĂŒnstlerischen Existenz. Strasbourg/Kehl Fleckenhofenstrasse 9, D-77694 Kehl-Zierolshofen. 17 p. Cette plaquette bilingue va droit Ă  l’essentiel origines et traditions familiales, affinitĂ©s religieuses, vie quotidienne, influence dĂ©cisive de Fritz Munch - directeur du Conservatoire de Strasbourg - et du docteur Albert Schweitzer, enracinement en Alsace, mais aussi large ouverture d’esprit aboutissant Ă  sa carriĂšre parisienne, puis internationale autant de tĂ©moignages d’un de ses amis de toujours qui a suivi les Ă©tapes du chef et compositeur jusqu’à son retour en Alsace ». Ajoutons que, mĂȘme rentrĂ© au pays », Werner poursuit assidument ses engagements esthĂ©tiques. JĂ©rĂŽme ROSSI Frederick Delius ou une cĂ©lĂ©bration de la vie. Troinex/Drize, GenĂšve, Éditions Papillon editionp MĂ©lophiles » n°24, 253 p. 26 €. Toujours soucieuses de prĂ©senter des compositeurs rarement traitĂ©s, les Ă©ditions Papillon ont retenu Frederick Delius 1862-1934. JĂ©rĂŽme Rossi plonge les lecteurs dans sa vie et ses Ɠuvres dĂ©jĂ  largement diffusĂ©es et enregistrĂ©es ; il s’appuie sur la biographie 1972 en anglais par Alan Jefferson et sur une vaste correspondance publiĂ©e par Lionel Carley A Life in Letters 1988. L’auteur considĂšre le compositeur comme le dernier grand apĂŽtre de notre temps dans l’expression musicale de l’amour, de l’émotion et de la beautĂ© ». Ce livre suit la chronologie, Ă©voque son enfance en Angleterre marquĂ©e par une vocation contrariĂ©e », ses annĂ©es d’apprentissage prĂ©lude Ă  une vie pour la musique » en Floride, Ă  Leipzig, Ă  Paris, avec une incursion Ă  Londres. DĂšs 1896, le public s’intĂ©resse Ă  ses premiĂšres compositions, en marche vers la maturitĂ© et la gloire. Pendant l’aprĂšs-guerre 1919-1927, sa rĂ©putation va grandissante, avec un sommet, le Delius Festival ». InfluencĂ© par Fr. Nietzsche, il cherche Ă  profiter de l’instant pour se rĂ©aliser. Ses premiĂšres Ɠuvres se rĂ©clament du romantisme, puis il est attirĂ© par Wagner. Toutefois, sa musique mise sur l’émotion, car ĂȘtre purement cĂ©rĂ©bral est facile, Ă©mouvoir de maniĂšre profonde et sincĂšre est difficile ». ÉtayĂ©e d’analyses judicieuses, complĂ©tĂ©e par le Catalogue des Ɠuvres aux titres variĂ©s et rĂ©vĂ©lateurs, une Bibliographie essentiellement en anglais, une Discographie sĂ©lective et un abondant Index, cette premiĂšre monographie française est Ă©laborĂ©e par un auteur passionnĂ© qui rĂ©ussit pleinement Ă  communiquer aux MĂ©lophiles » sa passion pour Fr. Delius. Philippe CATHÉ, Sylvie DOUCHE & Michel DUCHESNEAU dir.. Marie-HĂ©lĂšne BENOIT-OTIS Ă©d. Charles Koechlin, compositeur et humaniste. Paris, Vrin, MusicologieS », 609 p. 44 €. Si Charles Koechlin 1867-1950 est rĂ©putĂ© chez les Ă©lĂšves pour son TraitĂ© d’Harmonie et, plus encore, pour son TraitĂ© de l’orchestration, son Ɠuvre de compositeur et ses qualitĂ©s humanistes sont gĂ©nĂ©ralement moins connues, et c’est l’un des mĂ©rites de cet ouvrage collectif paru chez Vrin, dans la nouvelle collection MusicologieS », Ă  l’initiative de Malou Haine et de Michel Duchesneau cf. Lettre d’information, janvier 2011, Ce livre monumental est structurĂ© en 6 parties Musique et sociĂ©tĂ© ; EsthĂ©tique et composition ; Langage musical ; CinĂ©ma et films imaginaires ; Le musicien et ses contemporains ; TĂ©moignages. Les trois directeurs ont fait appel Ă  une vingtaine de spĂ©cialistes d’histoire de la musique, d’analyse, d’écriture musicale et de cinĂ©ma. Tous ces auteurs procĂšdent Ă  une vĂ©ritable dĂ©fense et illustration » de Charles Koechlin, musicien original, indĂ©pendant, qui s’est intĂ©ressĂ© aussi bien Ă  l’histoire et Ă  la philosophie qu’à l’esthĂ©tique, l’art et la photographie, entre autres. Ils le situent dans son contexte historique, par rapport Ă  ses contemporains et Ă  la sociĂ©tĂ© de son temps. ComplĂ©tĂ© par des documents, des citations du maĂźtre, des autographes, l’Index des noms et des Ɠuvres, la Biographie des auteurs toutefois la Bibliographie sur Ch. Koechlin est absente. En fait, la conclusion de l’ouvrage se trouve paradoxalement dans l’Introduction, oĂč les trois directeurs situent et prĂ©sentent Ch. Koechlin compositeur et humaniste » et oĂč Otfrid Nies rĂ©sume sa biographie et propose un parcours de son Ɠuvre. Quoi qu’il en soit, cette approche trĂšs complĂšte projette un Ă©clairage global sur ce penseur et thĂ©oricien qui a marquĂ© l’esthĂ©tique et la pensĂ©e musicale dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Myriam SOUMAGNAC Ă©d. Paris Prague. Voyage musical en compagnie de Guy Erismann. Sampzon, Delatour France infos DLT 1864. 2010, 198 p. + CD encartĂ©. 20 €. Guy Erismann 1923-2007 est, en France, le spĂ©cialiste incontestĂ© de la musique tchĂšque. Sa passion pour LeoĆĄ Janáček, ses qualitĂ©s professionnelles, ses Ă©missions radiophoniques et ses recherches ont marquĂ© toute une gĂ©nĂ©ration de mĂ©lomanes. Nul n’était mieux qualifiĂ©e que Myriam Soumagnac pour Ă©voquer la vie et la carriĂšre de son ami, discothĂ©caire, directeur du programme musical de France Culture et auteur soucieux de mettre en valeur la rĂ©alitĂ© musicale tchĂšque ». Elle retrace l’histoire de la musique tchĂšque selon les jalons posĂ©s par G. Erismann, et situe son parcours dans le cadre de ses prĂ©occupations mĂ©thodologiques et analytiques et de son entreprise Ă  la fois pĂ©dagogique et nationaliste mettant en valeur l’identitĂ© nationale rĂ©vĂ©lĂ©e, entre autres, par A. Dvoƙák, puis L. Janáček et B. MartinĆŻ. Ce voyage musical est complĂ©tĂ© par 27 hommages et tĂ©moignages particuliĂšrement Ă©mouvants ainsi que de nombreuses photos historiques. Un disque original permet d’entendre la voix de G. Erismann, des pages vocales et pour cordes, typiques du paysage musical tchĂšque. VoilĂ  une remarquable invitation au voyage et Ă  la dĂ©couverte de l’enseignement du regrettĂ© Guy Erismann. Paul-AndrĂ© DEMIERRE Les opĂ©ras napolitains de Rossini. À la lumiĂšre de la critique et des chroniques de l’époque. Papillon route d’Annecy 46, 1256 Troinex/Drize, GenĂšve MĂ©lophiles, n°25 », 283 p. Ces neuf opĂ©ras se prĂ©sentent, en quelque sorte, comme un antidote Ă  l’opera seria considĂ©rĂ© par certains comme un genre ennuyeux. Demierre va droit aux sources critiques, chroniques de l’époque oĂč les chanteurs faisaient preuve d’une virtuositĂ© phĂ©nomĂ©nale, notamment Ă  Naples, au Teatro San Carlo. Au fil des annĂ©es, ces opĂ©ras - faute de combattants - ayant disparu des programmes, mais, vers 1950, grĂące Ă  Maria Callas et d’autres coloratures », sont revenus Ă  l’affiche. AprĂšs avoir Ă©voquĂ© la genĂšse, proposĂ© un synopsis de chacune des Ɠuvres Otello, MosĂš in Egitto
, l’auteur met l’accent sur l’aspect visuel spĂ©cifique des dĂ©cors aux maquillages, sur la typologie vocale, l’originalitĂ© des neuf opĂ©ras, les influences assimilĂ©es, les caractĂ©ristiques du langage rossinien. Figurent, entre autres, un trĂšs utile Glossaire des termes techniques, une Bibliographie, la recension des reprĂ©sentations jusqu’à 2010. Il n’est point Ă©tonnant que ces ouvrages qui sont l’expression suprĂȘme du bel canto ensorcĂšlent une jeune gĂ©nĂ©ration de chanteurs qui acquiert peu Ă  peu la technique et le style exigĂ© » p. 237. Ce remarquable ouvrage Ă©clairera les spectateurs. Anne PENESCO Proust et le violon intĂ©rieur. Cerf LittĂ©rature », 2011. 178 p. 18 €. Professeur Ă  l’UniversitĂ© LumiĂšre-Lyon II, entre autres docteur d’État en Musicologie et violoniste, Anne Penesco s’est, de longue date, spĂ©cialisĂ©e dans l’histoire du violon. Elle s’intĂ©resse Ă©galement aux rapports entre littĂ©rature et musique et Ă  Marcel Proust 1871-1922, dont les affinitĂ©s avec l’instrument qu’il considĂšre comme une autre voix humaine » sont bien connues. Partant de la lecture attentive de ses ouvrages, de sa correspondance, de tĂ©moignages contemporains Ă©manant de compositeurs, instrumentistes et critiques musicaux, l’auteur rĂ©ussit Ă  fasciner ses lecteurs en faisant intervenir les prĂ©ceptes de violonistes tels que J. Thibaud, G. Enesco, G. Poulet, L. Capet ; la sensibilitĂ©, l’expression des sentiments et l’émotion ; et en jetant un clin d’Ɠil vers C. Saint-SaĂ«ns, C. Franck, G. FaurĂ© et L. van Beethoven, R. Wagner et R. Schumann, prenant aussi exemple sur les jugements de R. Rolland ou de R. Hahn
 et sur les rĂ©actions relatives Ă  l’audition du Septuor de Vinteuil. Parmi les problĂšmes Ă©voquĂ©s, figure celui des Ɠuvres Ă©crites non pour les contemporains, mais pour la postĂ©ritĂ© de l’artiste » ; selon Proust cf. À l’ombre des jeunes filles en fleur et À la recherche du temps perdu, ce constat s’explique parce qu’une Ɠuvre de gĂ©nie est difficilement admirĂ©e immĂ©diatement car, si l’auteur est extraordinaire, peu de gens lui ressemblent. » Sur ce livre, planent les expressions laisser parler l’ñme des Ɠuvres » G. Enesco, la recherche du beau son », le langage de la petite phrase », la petite ligne du violon »  À noter le chapitre XVIII Proust compositeur, avec les partitions qui ont nourri ses textes et qui prouvent sa vaste culture, son sens de la recherche des analogies. Il a le don de capter les impressions fragiles et prĂ©cieuses » qui, entre rĂ©el et imaginaire, rĂ©miniscence et crĂ©ation », le fascinent. Cette Ă©tude repose sur une parfaite connaissance des textes et documents authentiques. A. Penesco rĂ©ussit parfaitement Ă  Ă©clairer l’environnement musical et Ă©motionnel de Proust. Alexis GALPÉRINE Édouard Souberbielle. Un maĂźtre de l’orgue. Delatour infos DLT 1842. 357 p. CD encartĂ©. 28 €. L’auteur de cette remarquable monographie sur Édouard Souberbielle 1899-1986, accompagnĂ©e de documents iconographiques inĂ©dits, de tĂ©moignages de ses contemporains et disciples, n’est autres que son petit-fils, A. GalpĂ©rine. Il rĂ©ussit Ă  brosser un tableau authentique de la personnalitĂ© exceptionnelle de son grand-pĂšre. Il Ă©voque la gĂ©nĂ©alogie, la formation musicale du futur maĂźtre, la PremiĂšre Guerre mondiale et l’AprĂšs-guerre, les institutions qu’il frĂ©quente Schola Cantorum, Conservatoire
 AprĂšs l’Occupation, son rayonnement et son engagement au service de l’Église - Ă  la suite du Concile Vatican II, au milieu de divergences thĂ©ologiques - s’affirment. Il sĂ©journe en Allemagne et au Portugal. Ce volume comprend Ă©galement des Ă©crits d’É. Souberbielle sur la musique religieuse de son temps et sur la facture d’orgue. Un remarquable disque prĂ©sente des extraits de ses concerts donnĂ©s Ă  Paris Ă©glises St-Thomas-d’Aquin, Notre-Dame, Saint-SĂ©verin
 et le concert enregistrĂ© lors de la crĂ©ation de son Divertissement pour quatuor Ă  cordes 1926 ?, Ă  Nancy 18 janvier 2010. Ces documents Ă©crits et sonores illustrent l’état d’esprit d’É. Souberbielle par rapport aux milieux organistiques, ses idĂ©es concernant la pratique authentique par rapport Ă  une Ă©poque donnĂ©e et en fonction de la facture instrumentale. MĂȘme en l’absence d’index, le prestige de ce musicien fascinant et mĂ©connu est rĂ©vĂ©lĂ© dans toute sa dimension morale, pĂ©dagogique et artistique. Anne VEITL Falling Notes / La chute des notes. Quand Jean-Claude Risset mĂ©tamorphosait l’acoustique et la musique 1961-71. Delatour infos DLT 1302. 254 p. 18 €. Le dĂ©nominateur commun de ce livre concerne l’histoire de l’actualitĂ© des relations entre les technologies, les sciences et la composition musicale qui passionnent l’auteur. Risset °1938 explore de nouvelles potentialitĂ©s de la composition par ordinateur permettant de restituer les sons des instruments traditionnels et de les exploiter de façon inattendue. A. Veitl explique comment, en l’espace de 10 ans, il a transformĂ© l’acoustique et la musique. La premiĂšre partie reproduit la traduction anglaise John Tyler Tuttle & Peter Torvik ; la seconde prĂ©sente l’original français. Le chercheur et compositeur - dans le sillage de P. Schaeffer, P. Henry et I. Xenakis - dĂ©montre combien les ordinateurs contribuent Ă  la production des sons et Ă  la pratique musicale ; il a le mĂ©rite de ne pas perdre de vue la prise en compte de la perception humaine et la relation subjective au monde sonore » p. 203. Ses Ɠuvres Computer Suite From Little Boy 1968, Mutations 1969 rĂ©sument sa philosophie du sonore, fondement de ses travaux scientifiques et de sa dĂ©marche compostionnelle. C’est tout un parcours des recherches scientifiques Ă  la composition musicale qui se dĂ©gage de cette solide Ă©tude, accompagnĂ©e notamment de recettes informatiques, d’un glossaire indispensable et de la liste de ses travaux et compositions. Édith Weber. Claude CHARLIER Pour une lecture alternative du Clavier bien tempĂ©rĂ©. Bach en couleurs ». Les Éditions Jacquart 10, rue de la QuiĂ©tude, B-7160 Godarville. TĂ©l. 0032 0 64/442087. 15 x 22 cm, 140 p., ex. mus. en couleurs. Par le concepteur de la collection Bach en couleurs » - dont nous avions dĂ©couvert, avec bonheur, les deux premiers volumes Inventions Ă  2 voix et Sinfoniae Ă  3 voix -, voici un trĂšs convaincant argumentaire autour, cette fois, des fugues du Clavier bien tempĂ©rĂ©. OĂč l’auteur met au jour les racines historiques de l’art de Bach, profondĂ©ment enfouies qu’elles sont sous trois siĂšcles d’aberrations », procĂ©dant Ă  l’inventaire des formes fuguĂ©es lorsque Bach entrait dans la carriĂšre, puis retraçant son propre processus crĂ©ateur analyse des tomes I et II. Sont, en outre, abordĂ©es les questions de l’interprĂ©tation, de la fugue aprĂšs Bach et de son apport Ă  la pĂ©dagogie. Remarquablement Ă©clairant. Arthur HONEGGER Lettres Ă  Suzanne Charlotte Agassiz 1942-1954. PrĂ©facĂ©es et annotĂ©es par Lukas NĂ€f & Patrick MĂŒller, en collaboration avec Suzanne Fehr-Bossard. Traduction Jacques Lasserre. Slatkine ReliĂ©, 15,5 x 22,5 cm, 300 p., cahier d’ill. sĂ©pia. 50 €. Écrites de 1942 Ă  1954, les 144 lettres d’Arthur Honegger 1892-1955 Ă  sa maĂźtresse, la belle Suzanne Charlotte Agassiz 1902-1999, collaboratrice du consulat de Suisse Ă  Paris, ont un tour Ă©minemment personnel. Liaison qui connut des hauts et des bas, dont on peut, au fil des lettres, deviner les circonstances. Cette correspondance n’en Ă©claire pas moins la genĂšse des Symphonies n°3 Ă  5, Monopartita, Concerto da camera, Cantate de NoĂ«l
, aussi bien que l’activitĂ© internationale et les liens amicaux du compositeur avec, notamment, Paul & Maja Sacher, ses divers Ă©diteurs, l’écrivain Paul Claudel, le metteur en scĂšne Jean-Louis Barrault
 En introduction Arthur Honegger et son entourage/ Arthur Honegger interprĂšte/ Allusions Ă  l’Ɠuvre tardif/ Le musicien engagĂ©/ Principes d’édition. Nina WALDER Ignaz Friedman 1882-1948. Slatkine 16,5 x 23,5 cm, 504 p., ill. n&b. 39 €. Sous la plume de sa petite-fille, pieuse artisane de la mĂ©moire, renaĂźt la vie vertigineuse et fĂ©conde d’un illustre pianiste dont nous ne possĂ©dons, hĂ©las ! que de trop rares et prĂ©cieux enregistrements cf. Naxos Historical. RĂ©flexions, anecdotes, Ă©crits divers et trĂšs nombreuses photographies Ă©maillent ce bel hommage. Claude ABROMONT & EugĂšne de MONTALEMBERT Guide des formes de la musique occidentale. Fayard/Henry Lemoine, Les indispensables de la musique ». 16,5 x 23,5 cm, 238 p., ex. mus. 20 €. Dans le droit fil de leurs prĂ©cĂ©dents ouvrages, Guide de la thĂ©orie de la musique et Guide des genres de la musique occidentale, nos deux auteurs nous proposent, cette fois, un Guide des formes, dans lequel - conjuguant Ă©clairages historique, stylistique, esthĂ©tique et expressif – sont multipliĂ©s les angles de vue. Non sans que soient proposĂ©s, dans les sections En pratique », divers modĂšles d’application, heureusement assortis de commentaires ou analyses d’extraits de partitions
 Un survol quasiment exhaustif. RĂ©gis COURTRAY Sous la direction de David et Jonathan. Histoire d’un mythe. Le point thĂ©ologique », Beauchesne 13,5 x 21,5 cm, 400 p. 39 €. Aujourd’hui exaltĂ©e par nombre de mouvements homosexuels, l’histoire de l’amitiĂ© qui, selon la Bible, unissait Jonathan et le jeune David suscita toujours maints commentaires. Dont est ici fait le point, par des spĂ©cialistes de l’exĂ©gĂšse, de la patristique, de la littĂ©rature, des arts plastiques, de la musique, du cinĂ©ma, aussi bien que par des sociologues. En quatre parties Le texte biblique ; Lectures anciennes ; L’hĂ©ritage culturel De la sublimation en musique David et Jonathan selon Charpentier et Haendel » par RaphaĂ«lle Legrand & Theodora Psychoyou / David et Jonathan en musique au XXe siĂšcle Nielsen et Honegger » par RĂ©gis Courtray & GwenaĂ«lle Lucas, etc., Relectures contemporaines DĂ©bats exĂ©gĂ©tiques contemporains » par RĂ©gis Courtray / Usages contemporains et identitĂ©s homosexuelles » par CĂ©line BĂ©raud & Baptiste Coulmont. Un infini champ de recherches
 Antonio VIVALDI 1678-1741 Orlando furioso 1727. Dramma per musica en 3 actes, d’aprĂšs Ludovico Ariosto. L’Avant-ScĂšne OpĂ©ra n°260 17 x 24,5 cm, 128 p., ex. mus., ill. n&b et couleurs. 25 €. Comme dans tous les volumes de cette irremplaçable collection, le prĂ©sent numĂ©ro comporte trois parties L’Ɠuvre [Points de repĂšre/ Argument/ Introduction & guide d’écoute/ Livret intĂ©gral/ Nouvelle traduction française] ; Regards sur l’Ɠuvre [Vivaldi & l’opĂ©ra/ Venise 1727 musique et sociĂ©tĂ©/ Roland, de l’Arioste Ă  Vivaldi/ Orlando furioso, Chant XXIII extraits/ Musica e parole, l’équilibre expressif] ; Écouter, voir et lire [Bibliographie/Disco-vidĂ©ographie/ L’Ɠuvre Ă  l’affiche]. Avec le concours de Patrick Barbier, Chantal Cazaux, FrĂ©dĂ©ric DelamĂ©a, Jean-François Lattarico, Olivier RouviĂšre, Claudio Scimone, Elisabetta Soldini, Philippe Venturini. Jean-Yves CLÉMENT Franz Liszt. Actes Sud/Classica 10 x 19 cm, 222 p. 18 €. Fort judicieusement publiĂ© Ă  l’orĂ©e de l’annĂ©e Liszt, ce prĂ©cieux vade-mecum rendra – en parallĂšle de notre propre dossier consacrĂ© au mĂȘme compositeur L’ÉM n°570, mars-avril 2011 - les plus signalĂ©s services. Sept parties Preludio / Norma contre les puritains / La marche du pĂšlerin ou la campagne de Liszt / Prima la poesia / Docteur Faust & Mister Liszt / Du moine triste au prophĂšte de l’infini / L’hymne Ă  l’amour. En annexes Parcours chronologique / Bibliographie choisie / Indications discographiques / Index nominum et rerum. Philippe AGID & Jean-Claude TARONDEAU The Management of Opera. An International Comparative Study. En anglais. Palgrave/Macmillan ReliĂ©, couverture rigide. 14 x 22 cm, 300 p., tableaux, croquis, illustrations. ÂŁ Sous la plume de deux Ă©minents spĂ©cialistes français de l’économie de la chose opĂ©ratique Philippe Agid co-dirigea, auprĂšs d’Hugues Gall, l’OpĂ©ra de Paris / Jean-Claude Tarondeau enseignait StratĂ©gie et Management » Ă  l’Essec et Paris X-Nanterre, cette brillante Ă©tude explore les problĂšmes croissants que rencontrent, dans le monde, la plupart des maisons d’opĂ©ra et les compagnies qui leur sont attachĂ©es. GrĂące Ă  des comparaisons, est ainsi mis en lumiĂšre combien tout est liĂ©, en ces domaines, aux facteurs historiques, locaux et/ou globaux
 En neuf chapitres Order & diversity / Risk & commitment for the future / Artistic & technical production / Audience & diffusion / Constraints or opportunities ? architecture / Funding opera houses / Governance, organization & management / Tensions, conflicts & recent crises / Performance, strategic options & prospects. En annexe tous tableaux comparatifs souhaitables Sample & variables, rĂ©sultats statistiques, glossaire, notes, bibliographie, index. Formons des vƓux pour que paraisse bientĂŽt l’édition française d’un ouvrage aussi remarquablement circonstancié  Édouard FILLIAS & Alexandre VILLENEUVE E-RĂ©putation. StratĂ©gies d’influence sur Internet. Ellipses 17,5 x 24 cm, 300 p., figures. 29 €. Tous les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile & nombre de particuliers se pressent pour faire valoir leurs opinions sur Internet – lieu par excellence de la fabrication de l’opinion publique. De tels secrets de fabrication » sont, bien sĂ»r, indispensables Ă  tout professionnel de la communication, mais aussi Ă  un large public dĂ©sireux de dĂ©crypter ces nouvelles stratĂ©gies. Tel est le propos du prĂ©sent ouvrage, illustrĂ© de 26 cas d’école Greenpeace, Suez, Obama, Wikileaks, affaire Kerviel, SNCF.... En sept chapitres Introduction Ă  l’E-RĂ©putation / L’information, nerf de la guerre / De la prĂ©sence sur tous les fronts / Agir et rĂ©agir Ă  l’ùre du buzz / Agir en internaute, prĂ©voir en stratĂšge / Du bon usage de la diplomatie et du droit / L’avenir de l’influence digitale. OĂč et comment [ne pas] se faire manipuler
 MISTERIOSO, RaphaĂ«le VIDALING, Pascal ANQUETIL & RĂ©mi VIMARD Le petit livre Ă  offrir Ă  un amateur de jazz parce qu’il connaĂźt Charlie par cƓur. Conception graphique Nicolas Pruvost. Tana Ă©ditions BoĂźtier rigide, 12 x 16 cm, 130 p., bleu-blanc-noir. 14,90 €. D’esprit furieusement dada, cet indescriptible objet rĂ©serve – outre moult informations – force surprises charade, jeu des 7 familles du jazz, mots croisĂ©s, argot du jazz, quiz, recettes de cocktails, fables express, jeu des 7 erreurs
 Bob DYLAN 100 Chansons de lĂ©gende, photos, histoires, partitions. Éditions White Star Fort volume, 25 x 31 cm, 500 p., photos n&b, partitions. 39 €. Voici la somme dĂ©sormais incontournable pour tout amateur des chansons de Bob Dylan, lĂ©gende vivante de la musique pop. OĂč sont prĂ©sentĂ©es les partitions complĂštes textes, mĂ©lodies, chiffrages, tablatures de guitare de ses plus cĂ©lĂšbres chansons au choix desquelles auront participĂ© Bruce Springsteen, Bono, Paul McCartney
, parmi d’innombrables photos proposant un regard intime sur l’évolution intĂ©rieure du plus pudique des grands » du star-system. Patrick MAHÉ Rock made in France. EPA/Éditions du ChĂȘne. Fort volume, reliĂ© cousu, sous jaquette. 240 x 250 cm, 224 p., ill n&b et couleurs, 35 €. Sous la plume Ă©minemment compĂ©tente de Patrick MahĂ© - heureux auteur de monographies musicales, mais aussi grand reporter ayant dirigĂ© aussi bien Paris-Match que TĂ©lĂ© 7 jours ou PremiĂšre et aujourd’hui les Ă©ditions du Rocher –, voici publiĂ©, pour les 50 ans du rock made in France, un remarquable hommage. Neuf chapitres Made in France / Made in Hollywood / Rock’n Roll Attitude / Disco Parade / Salut les copains / Les Ă©gĂ©ries / La fureur de vivre / Blues / Happy end. Jeanne QUÉHEILLARD Texte Les meubles Ă  musique de Cocktail Designers. Conception Ariane Bosshard & Olivier Hus. Les Presses du rĂ©el 10,7 x 16 cm, 24 p., ill. n&b et couleurs. 9 €. Dans cet opusculet anglais/français recto/verso, Jeanne QuĂ©heillard dĂ©crit, sous leur aspect fonctionnel, divers objets dĂ©diĂ©s Ă  la musique & au théùtre. OĂč, au-delĂ  de leurs qualitĂ©s extrinsĂšques, est mise en lumiĂšre l’intrinsĂšque trivialitĂ© d’objets diffuseurs de sons. Jean MARESKA Textes & interviews Les coulisses du Casino de Paris. Les coulisses », ChĂšne ReliĂ© sous jaquette, 18,5 x 25 cm, 256 p. ill. n&b et couleurs. 35 €. Nous faire redĂ©couvrir le Paris des AnnĂ©es folles Ă  nos jours » Ă  travers l’histoire de la salle mythique de la rue de Clichy, telle est la gageure admirablement soutenue par cet album fort bien illustrĂ©. De LĂ©on Volterra, Miss Tinguette jeune chanteuse payĂ©e deux francs par jour, Maurice Chevalier ou JosĂ©phine Baker Ă  Line Renaud, Zizi Jeanmaire, Dutronc, Gainsbourg, Le Forestier, Bruel, Souchon, Juliette..., un mĂ©morable panorama. Philip NORMAN John Lennon, une vie. Traduit de l’anglais par Philippe Paringaux. Robert Laffont 15 x 24 cm, 862 p., cahier photos n&b et couleurs. 24,90 €. DĂ©jĂ  auteur d’ouvrages consacrĂ©s aux Beatles, aux Rolling Stones et Ă  Buddy Holly, Philip Norman nous livre ici la plus monumentale & exhaustive biographie - probablement dĂ©finitive - du fondateur des Beatles, en mĂȘme temps que la fresque de toute une Ă©poque. Cinq parties Le petit gars de la campagne / Au plus top du plus pop / Un gĂ©nie de la croĂ»te infĂ©rieure / Vaudeville zen / Pizzas et contes de fĂ©es. Florent MAZZOLENI L’OdyssĂ©e de la soul et du R’n B. Hors Collection 19 x 26 cm, 336 p., ill. n&b et couleurs. 35 €. Journaliste et photographe, spĂ©cialiste des musiques populaires amĂ©ricaines & africaines, Florent Mazzoleni a dĂ©jĂ  publiĂ© divers ouvrages chez Hors Collection. Il retrace, cette fois, de 1960 Ă  2010, l’histoire de l’un des plus passionnants courants de la musique noire du XXe siĂšcle, Ă  l’origine de la plupart des styles populaires d’aujourd’hui - depuis la soul de Philadelphie, de Miami & de la Nouvelle OrlĂ©ans jusqu’aux go-go, trip hop, house music, acid jazz, ou mĂȘme blues, gospel, funk, hip-hop, reggae
 Courants qu’illustrĂšrent notamment Ray Charles, Isaac Hayes, James Brown, Michael Jackson, Diana Ross, Otis Redding, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Dione Warwick, Donna Summer, Barry White, Prince, Whitney Houston, Erikah Badu
 Superbement illustrĂ©, un parcours irrĂ©prochable. Bethany KLEIN As Heard on TV Popular Music in Advertising. Ashgate Popular and Folk Music Series », Ashgate En anglais. 15,5 x 23,5 cm, 170 p. ÂŁ Les musiques populaires dans les publicitĂ©s Ă  la tĂ©lĂ©vision », tel est le propos de cette Ă©tude qui tente de faire le dĂ©part entre ambitions culturelles & visĂ©es commerciales. Et ce, Ă  travers l’analyse de couvertures de presse & d’interviews de musiciens, producteurs, publicitaires
 Sept parties The marriage of popular music & advertising / The role of authorship in music licensing / Advertising as an artistic vehicle for music placement / Music licensing as a reponse to industry woe / Popular music & Cola advertising / Advertising’s control over meaning / Negotiating the future. Que n’entreprend-on similaire Ă©tude en pays latins ! Francis CoustĂ©. *** Maurice RAVEL Valses nobles et sentimentales, Gaspard de la Nuit, Sonatine, La Valse. Romain Descharmes, piano. Audite TT 64’41. Jeune pianiste exceptionnellement douĂ©, Romain Descharmes est trop peu connu. AidĂ© par une excellente technique, il communique une Ă©nergie hors du commun, une force vitale capable de tenir l’auditeur en haleine. Il fait corps avec l’instrument, sachant trouver la sonoritĂ© juste, la couleur sonore appropriĂ©e, traitant avec la mĂȘme Ă©lĂ©gance les multiples aspects d’une Ɠuvre. Dans cet enregistrement, Romain Descharmes propose un programme qui est en lui-mĂȘme - pour un jeune pianiste - une vĂ©ritable gageure, car ces piĂšces majeures ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©es par les plus grands. Mais le pari est gagnĂ©. Avec cette nouvelle interprĂ©tation des sommets ravĂ©liens, Romain Descharmes gagne sa place parmi les plus prometteurs interprĂštes de sa gĂ©nĂ©ration. Inutile de dĂ©tailler Ă©coutez, cela vaut le dĂ©tour ! GĂ©rard Moindrot. Richard STRAUSS Symphonie alpestre. Orchestre national de France, dir. Kurt Mazur. Radio France FRF 005. TT 51’49. Magnifique sonoritĂ© et magistrale interprĂ©tation de cette symphonie si dĂ©criĂ©e, composĂ©e entre 1811 et 1815, créée la mĂȘme annĂ©e Ă  Berlin par la Hofkapelle de Dresde, sous la direction du compositeur. Se situant entre symphonie et poĂšme symphonique, elle retrace une journĂ©e de randonnĂ©e, l’ascension et la descente d’un sommet des Alpes bavaroises. Une partition, comme une parenthĂšse dans l’Ɠuvre de Strauss, dĂ©sormais tout entier consacrĂ© au théùtre, expliquant, peut ĂȘtre ainsi, son trop grand rĂ©alisme, reprochĂ© par certains. D’autres y verront une mĂ©taphore de la destinĂ©e de l’homme, un hymne Ă  la nature et Ă  la force crĂ©atrice, Ă  l’AntĂ©christ ou, Ă  l’inverse, une expĂ©rience mystique dont peuvent tĂ©moigner certains accents brucknĂ©riens. Dans cet enregistrement live l’ONF et Kurt Mazur en donnent une vision trĂšs expressionniste, alternant plages d’un lyrisme Ă©thĂ©rĂ© et plages d’une fureur effrayante, en parfaite adĂ©quation avec les vingt-trois Ă©tapes de cette journĂ©e. Anton BRUCKNER Motets pour chƓur mixte a cappella. Messe en mi mineur n°2. ChƓur de Radio France, Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Norbert Balatsch. Radio France FRF 006. TT 63’49. TrĂšs belle interprĂ©tation, empreinte de spiritualitĂ©, de ces Motets composĂ©s entre 1861 et 1892. ReflĂ©tant la mĂȘme unitĂ© esthĂ©tique, favorisant la diction et la comprĂ©hension du texte, Ă©vitant toute emphase, ils s’inscrivent dans la grande tradition allemande du motet. La Messe en mi mineur n°2, composĂ©e en 1866, trĂšs Ă©purĂ©e, marque, lĂ  aussi, la prĂ©dominance de la voix huit voix mixtes et vents ; langage intimiste comme une priĂšre, limpide, elle constitue une page incontournable de la musique religieuse du XIXe siĂšcle. SPHOTA Zemlia / La Terre. Signature & Radio France SIG 11069. TT 48’18. ConstituĂ© de trois musiciens, instrumentistes et compositeurs, Benjamin DuprĂ© guitare Ă©lectrique & traitements Ă©lectroniques, Benjamin de La Fuente violon & traitements Ă©lectroniques et Samuel Sighicelli orgue Ă©lectrique & sampler, Sphota propose dans cet enregistrement un projet de cinĂ©ma muet en concert », commande de l’Auditorium du Louvre et du Printemps des Arts de Monte-Carlo, créé en 2008 autour du film Zemlia, long mĂ©trage de propagande, rĂ©alisĂ© en 1930, par Alexandre Dovjenko. Il s’agit d’une partition Ă  la fois Ă©tale et fracturĂ©e, spectrale et Ă©lectrique, planante et saturĂ©e, constamment tendue entre calme et violence, oĂč alternent envolĂ©es, striures, dĂ©ploiements et brisures, bruit blanc et lentes dĂ©rives modales oĂč les textures se tĂ©lescopent et se dissolvent ». Une Ɠuvre surprenante, basĂ©e sur l’improvisation, qui semble toutefois pĂątir de l’absence d’images, ce qui a pour effet de minorer la dramaturgie et d’entamer l’unitĂ© de l’Ɠuvre. De trĂšs beaux moments. Patrice Imbaud. Codex Chantilly En l’amoureux vergier. Aeon stephanie AECD 1099. TT 64’21. Le cĂ©lĂšbre Manuscrit de Chantilly olim 1047, actuellement Ms 564 de la bibliothĂšque du ChĂąteau de Chantilly est trĂšs reprĂ©sentatif de la musique du XIVe au dĂ©but du XVe siĂšcle. Il se situe dans le sillage de l’Ars subtilior cultivĂ© par une trentaine de musiciens. Il comprend un Ă©chantillon des formes reprĂ©sentatives ballades, rondeaux, virelais et motets, dont l’écriture est audacieuse par les diversitĂ©s rythmiques, le langage dissonant et les proportions de nombres, ce qui n’empĂȘche pas humour et finesse de s’y cĂŽtoyer. L’ensemble De Caelis, trĂšs versĂ© dans les systĂšmes de notation d’époque notation blanche, s’efforce de rĂ©vĂ©ler ce rĂ©pertoire particuliĂšrement attachant, avec 16 piĂšces polyphoniques des principaux musiciens de l’époque Solage, Jehan Vaillant - dont le virelai Par maintes fois, avec les onomatopĂ©es Ă©voquant des chants d’oiseaux, a pu inspirer ClĂ©ment Janequin -, Jacob de SenlĂšches, Grimace, Borlet
 Laurence Brisset, Ă  la tĂȘte de son ensemble 5 voix, harpe, organetto a signĂ© une belle DĂ©fense et illustration » de cette musique française subtile, Ă©lĂ©gante et raffinĂ©e. In memoriam Guillaume de MACHAUT Messe Notre Dame. Aeon stephanie AECD 1093. TT 50’14. Cet In memoriam Guillaume de Machaut bĂ©nĂ©ficie d’une remarquable prĂ©sentation illustrations, texte et - Ă  la suite de nombreux essais antĂ©rieurs – GĂ©rard Jay soulĂšve le problĂšme restaurer la Messe de Machaut une tentative utopique ? » Les prĂ©cisions par Thierry Peteau sur la prononciation du latin gallican aux XIVe et XVe siĂšcles seront trĂšs utiles. L’Ensemble Musica Nova, soucieux de recrĂ©er la richesse polyphonique mĂ©diĂ©vale, regroupe des chanteurs rompus au chant a cappella, et vise Ă  redonner vie et expression Ă  ces musiques si attachantes. Les textes reproduits concernent des Ɠuvres de Philippe de Vitry, thĂ©oricien de l’Ars Nova ; Pierre de Bruges ; Gilles d’OrlĂ©ans. La seconde partie est consacrĂ©e Ă  la Messe Notre Dame dans une version originale prĂ©conisant l’alternance avec des diminutions du Codex Faenza. Les discophiles apprĂ©cieront ces extraits des Codices Ivrea, Chantilly
 - dont des piĂšces de F. Andrieu sur des poĂšmes d’Eustache Deschamps qui interpelle ainsi Machaut O Guillaume, dieu sĂ©culier de l’harmonie... Lucien Kandel et ses chanteurs ne pouvaient lui rendre meilleur hommage. Ferdinand RIES Complete Flute Quartets. 2CDs Fuga Libera stephanie FUG 576. TT 127’07. Le compositeur et pianiste allemand, Ferdinand Ries, est nĂ© Ă  Bonn en 1784 et mort Ă  Francfort-sur-le-Main en 1838. Si son Ɠuvre ne peut rivaliser avec celle L. van Beethoven ou de Fr. Schubert, elle mĂ©rite toutefois d’ĂȘtre largement diffusĂ©e. Cette anthologie de ses 6 Quatuors avec flĂ»te, est dĂ©fendue avec enthousiasme par T. Fret flĂ»te, Sh. Laub violon, E. Smalt alto, M. Vink violoncelle de l’Ensemble Oxalys créé en 1993 au Conservatoire de Bruxelles. Son rayonnement ne s’est pas fait attendre lors de ses nombreuses tournĂ©es en Belgique et Ă  l’étranger, et ses productions ont Ă©tĂ© trĂšs bien accueillies par la presse spĂ©cialisĂ©e. Chaque instrument s’impose tour Ă  tour. Bravo aux interprĂštes pour cette convaincante interprĂ©tation des 3 Quatuors avec flĂ»te WoO 35 et des 3 Quatuors avec flĂ»te op. 145. Excellente rĂ©habilitation d’un compositeur qui, de son temps, avait connu le succĂšs en Angleterre, mais dont l’Ɠuvre gagne Ă  ĂȘtre connue, notamment en France. Mission accomplie ! Gilles BINCHOIS L’argument de beautĂ©. Aeon stephanie AECD 1096. TT 61’25. Cette rĂ©alisation est un modĂšle du genre texte de prĂ©sentation de haute qualitĂ© musicologique par Isabelle Ragnard avec Ă©galement indication des sources manuscrites ; programme original dans le cadre du regain d’intĂ©rĂȘt actuel pour Gilles Binchois 1400-1460 et la cour de Bourgogne ; exĂ©cution hors pair avec prononciation latine du plain-chant et parfaite maĂźtrise de la musica ficta », causa pulchritudinis, en adĂ©quation avec le titre. La voix lumineuse de Brigitte Lesne plane sur tout le disque, avec les interventions polyphoniques vocales bĂ©nĂ©ficiant d’une clartĂ© et d’un fondu exemplaires. Certaines des 20 piĂšces sont soutenues par des cloches. Le Sanctus plage 6 est particuliĂšrement Ă©mouvant. Dans l’éventail des formes reprĂ©sentĂ©es, figurent des hymnes comme, par exemple, le cĂ©lĂšbre chant Ut queant laxis ou encore A solis ortus cardine et des carols anonymes Omnes una gaudeamus et Salve sancta parens. Ce CD se termine aux accents du rĂ©pons Benedicamus Domino-Deo Gratias cloches Ă  main associĂ©es Ă  toutes les voix de femmes ; il est tout Ă  l’honneur de Brigitte Lesne qui, au dĂ©but des annĂ©es 1990, a fondĂ© l’Ensemble Discantus 9 voix fĂ©minines, de rĂ©putation internationale, alliant compĂ©tences historiques, interprĂ©tation fidĂšle Ă  l’époque en cause et paysage vocal exceptionnel. Aucun argument pour ne pas acquĂ©rir ce CD
 MONTEVERDI & MARAZZOLI Combattimenti ! Alpha stephanie 172. TT 71’31. Les Ɠuvres de Claudio Monteverdi 1567-1643, tels que le Lamento della Ninfa et le Combattimenti di Tancredi e Clorinda sur le texte du Tasse, d’inspiration guerriĂšre, sont largement diffusĂ©es ; en revanche La Fiera di Farfa de Marco Marazzoli ca 1602-1662 est moins connue des mĂ©lomanes. GrĂące, d’une part, au mĂ©cĂ©nat musical de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale et, d’autre part, au talent de Vincent Dumestre qui, avec son ensemble canadien Le PoĂšme Harmonique, rĂ©vĂšle avec enthousiasme au grand public cette Ɠuvre truculente, pleine de verve, avec une diction italienne d’une prĂ©cision extrĂȘme. L’enregistrement, trĂšs prĂ©sent, bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d’une excellente prĂ©sentation abondamment illustrĂ©e. IrrĂ©sistible. Jan Dismas ZELENKA Missa Sancti Josephi ZWV 14. Litaniae Xaverianae ZWV 155. Nibiru 015 322 31. CD Diffusion 31, rue Herzog, F-68920 Wettolsheim. info TT 68’05. Les Ɠuvres de Jan Dismas Zelenka 1679-1745 ont Ă©tĂ© redĂ©couvertes et enregistrĂ©es depuis quelques dĂ©cennies. Ce musicien tchĂšque contemporain de J. S. Bach a fait ses Ă©tudes Ă  Prague. Vers 1710 - et jusqu’à sa mort -, il est contrebassiste Ă  la cour de Dresde. Il a Ă©tĂ© influencĂ© par les JĂ©suites, par J. J. Fux, et il a surtout composĂ© de la musique Ă  l’usage catholique telle que des messes et des vĂȘpres. La partition autographe de sa Missa Sancti Josephi ZWV 14 a fait l’objet d’une restitution. MĂȘme en l’absence de page de titre, l’Ɠuvre a pu ĂȘtre identifiĂ©e. Cette messe cantate » largement dĂ©veloppĂ©e a pu ĂȘtre composĂ©e vers 1732, peut-ĂȘtre pour un Ă©vĂ©nement exceptionnel. DĂšs l’introduction, elle frappe par sa mĂ©lodie chantante, son Ă©lan, l’éclat des trompettes et le rythme des percussions, son emphase dans la premiĂšre invocation du Kyrie ; les entrĂ©es fuguĂ©es traditionnelles dans le Cum Sancto Spiritu ; le Dona nobis pacem trĂšs entraĂźnant, puis insistant... Les Litaniae Xaverianae ZWV 155, enfin rĂ©vĂ©lĂ©es, reprĂ©sentent un chef-d’Ɠuvre de la mise en musique d’un texte », ce qui n’est pas un moindre mĂ©rite. Deux styles diffĂ©rents, deux Ɠuvres attachantes, servis avec un Ă©gal bonheur par l’Ensemble InĂ©gal et les Prague Baroque Soloists, tous placĂ©s sous la direction si sensible d’Adam Viktora. Jean SĂ©bastien BACH Concerts avec plusieurs instruments. Vol. V. Alpha stephanie 168. TT 58’31. L’ensemble instrumental CafĂ© Zimmermann tire son nom du lieu cĂ©lĂšbre Ă  Leipzig oĂč cette boisson venait d’ĂȘtre dĂ©couverte et apprĂ©ciĂ©e, ayant notamment servi de prĂ©texte Ă  la Cantate du cafĂ© de J. S. Bach. Ce CD prĂ©sente 4 Ɠuvres trĂšs connues l’Ouverture n°3 en rĂ© majeur BWV 1068 ; le Concerto pour clavecin en fa mineur BWV 1056 ; le Concerto Brandebourgeois n°6 en sib majeur BWV 1051 et le Concerto pour trois clavecins en rĂ© mineur BWV 1063. Ce programme est rĂ©haussĂ© par la participation de P. Valette violon solo et Konzertmeister, C. Frisch, D. Boerner, R. Fontana clavecins. Ces concertos, tour Ă  tour bien enlevĂ© et bien rythmĂ© Allegro du Concerto Brandebourgeois n°6, Ă©nergique Presto du Concerto en fa mineur ou mĂ©ditatif comme il se doit dans l’Aria de l’Ouverture retiendront l’attention des mĂ©lomanes les plus exigeants. György KURTÁG/Johann Sebastian BACH Play with infinity. Hortus editionshortus 082. Distr. Codaex. TT 50’10. Cette rĂ©alisation est due au compositeur hongrois György KurtĂĄg °1926. Jean-SĂ©bastien Dureau et Vincent PlanĂšs se produisent en duo Ă  quatre mains ou deux pianos, formant une merveilleuse Ă©quipe bien Ă©quilibrĂ©e. Ils ont prĂ©parĂ© les 29 piĂšces sous la direction de György et MĂĄrta KurtĂĄg ce qui reprĂ©sente une garantie de fidĂ©litĂ© aux intentions de l’arrangeur-compositeur. Les mĂ©lomanes reconnaĂźtront, extraits de Transcriptions Àtiratok, 1973, des chorals bien connus pour le temps de la Passion O Lamm Gottes unschuldig et Christe du Lamm Gottes ; pour le temps de NoĂ«l et de l’Épiphanie Christum wir sollen loben schon, Das alte Jahr vergangen ist ou encore le Gloria Allein Gott in der Höh sei Ehr, entre autres. Un autre volet est reprĂ©sentĂ© par des Hommages Ă  H. MihĂĄly avec un paysage sonore spĂ©cifique ou Ă  l’In memoriam S. György expressif et intĂ©riorisĂ©, extraits de Jeux JĂĄtĂ©kok, 1979. CD hors des sentiers battus, Ă  recommander Ă  tout discophile curieux. ClarinArt Ensemble. VDE-Gallo info CD 1323. TT 51’. Le ClarinArt Ensemble W. Grund, E. Eichenberger, Sv. Bachmann, de rĂ©putation internationale, s’impose par ses couleur sonores variĂ©es. Il propose tout d’abord l’Ouverture pour 2 clarinettes et cor de chasse ici cor de basset de G. F. Haendel, dont le Moderato bĂ©nĂ©ficie d’entrĂ©es successives trĂšs prĂ©cises, contrastant avec le caractĂšre mĂ©ditatif du Larghetto, la volubilitĂ© et le caractĂšre enjouĂ© de l’Andante allegro. Le Divertimento KV 577, d’aprĂšs Les Noces de Figaro pour 3 cors de basset de W. A. Mozart, met particuliĂšrement en valeur les timbres de ces instruments. Il en est de mĂȘme dans les Variations sur La ci darem la mano de L. van Beethoven. Enfin, la Petite SĂ©rĂ©nade concertante en 6 mouvements de Johann Wenth 1745-1801, hautboĂŻste et joueur de cor anglais Ă  la cour de Vienne et admirĂ© par Beethoven, prouve les nombreuses qualitĂ©s et la musicalitĂ© du ClarinArt Ensemble. Franz SCHUBERT Winterreise. Zig Zag Territoires stephanie ZZT 101102. TT 61’. Le Voyage d’hiver D. 911, Ɠuvre Ă©sotĂ©rique s’il en est, a fait l’objet de nombreuses exĂ©gĂšses J. Chailley, notamment et d’enregistrements cĂ©lĂšbres dĂ©jĂ  anciens D. Fischer-Dieskau, G. Souzay et tant d’autres. Thomas Bauer baryton et Jos van Immerseel pianoforte Christopher Clarke, 1988 proposent une version qui restitue Ă  ces 24 Lieder tout leur mystĂšre, leur entrain, leur envolĂ©e. Th. Bauer interprĂšte Le Tilleul Der Lindenbaum symbolisant la mentalitĂ© et la sentimentalitĂ© allemandes du dĂ©but du XIXe siĂšcle, avec retenue, alors que, trop souvent, cette mĂ©lodie est galvaudĂ©e. Dans La Corneille Die KrĂ€he - et non Le Corbeau -, il rend hommage aux intentions de Wilhelm MĂŒller, Ă  la fois narratives et suggestives. Dans le Joueur de vielle, l’excellent pianiste intervient de maniĂšre descriptive, posant un remarquable point d’orgue sur cette Ɠuvre si riche en traductions musicales figuralistes des images et des idĂ©es du texte. Une collaboration des plus rĂ©ussies. Gustav MAHLER Symphonie n°4. Phi stephanie LPH001. TT 53’28. Philippe Herreweghe s’affirme depuis quelques annĂ©es comme un chef tout Ă  fait polyvalent. La 4e Symphonie de Gustav Mahler 1860-1911 n’a pas de secrets pour lui. Si l’accueil du public en 1901 s’est avĂ©rĂ© nĂ©gatif, il n’en est pas de mĂȘme de cette version rĂ©alisĂ©e avec l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es. Selon le chef, le cadre sonore est
 plus proche peut-ĂȘtre de ce qu’on pouvait entendre Ă  la toute fin du XIXe siĂšcle ». La 4e Symphonie est encore d’inspiration esthĂ©tique germanique, ne perd pas de vue les modĂšles viennois de la forme sonate, les idĂ©es thĂ©matiques fusent. Elle est structurĂ©e traditionnellement en 4 mouvements, avec des sous-titres allemands qui sont en mĂȘme temps des indications pour l’interprĂ©tation BedĂ€chtig. Nicht eilen, avec ses accents populaires ; In gemĂ€chlicher Bewegung. Ohne Hast, avec son Ă©criture plus transparente ; Ruhevoll, partie la plus dĂ©veloppĂ©e et d’un calme bienfaisant ; Sehr behaglich, avec l’intervention de Rosemary Joshua soprano, de caractĂšre agrĂ©able et bienfaisant. Voici, avec le recul du temps et grĂące aux disques Phi, une rĂ©habilitation fort convaincante. Philippe HERSANT ÉphĂ©mĂšres. Musical Humors. Triton triton TRI 331170. IntĂ©gral Distribution. TT 57’48. Pour sa version renouvelĂ©e » 2010 des ÉphĂ©mĂšres 1999-2003, Alice Ader a retenu un piano Petrov prise de son A. ThiĂ©bault. Ce cycle de 24 piĂšces trĂšs brĂšves aux titres descriptifs, reprĂ©sente une sorte de journal de voyage, avec des souvenirs de musique traditionnelle japonaise, d’une chanson polyphonique espagnole ou encore d’un PrĂ©lude de Debussy
 ». Sa solide technique permet Ă  l’interprĂšte de rĂ©aliser pleinement son objectif le respect quasi obsessionnel du texte ». Le deuxiĂšme volet de ce disque Musical humors 2003, pour alto & orchestre Ă  cordes a Ă©tĂ© enregistrĂ©, en premiĂšre mondiale, lors d’une rĂ©pĂ©tition au Grand Amphithéùtre de la Sorbonne, par l’Orchestre de Paris-Sorbonne, avec le concours d’Arnaud Thorette alto, tous placĂ©s sous la direction de Johan Farjot. Elle fait la part belle aux sonoritĂ©s si prenantes de l’alto dialoguant avec l’orchestre. Il s’en dĂ©gage une atmosphĂšre Ă©trange et pleine de charme donnant libre cours aux sautes d’humeur. Ph. Hersant s’est inspirĂ© du recueil Ă©ponyme de piĂšces pour viole de gambe 1605 de Tobias Hume. Contrastant avec ÉphĂ©mĂšres, cette Ɠuvre est interprĂ©tĂ©e avec sensibilitĂ© et des accents trĂšs justes grĂące Ă  l’intelligence musicale de Johan Farjot qui sait transmettre Ă  son orchestre les divers Ă©tats d’ñme. Philippe MAZÉ Songs of Innocence, Songs of Experience. Requiem UT 772. Éditions musicales de la Schola Cantorum SCCD01. TT 57’02. La remarquable version hors commerce du Requiem UT 772 - interprĂ©tĂ©e par l’Ensemble vocal de la Madeleine, dirigĂ© par Denis Rouger Ă  l’orgue Michel Geoffroy - a dĂ©jĂ  fait l’objet de notre recension cf. Lettre d’information, septembre 2010. Selon Ph. MazĂ© Il peut paraĂźtre bien Ă©trange de faire prĂ©cĂ©der ce Requiem par les Songs of Innocence et les Songs of Experience, mais ce serait oublier que, si les premiers ont Ă©tĂ© Ă©crits par W. Blake dans l’euphorie de la RĂ©volution française, les seconds l’ont Ă©tĂ© pendant la Terreur » et son cortĂšge de vies gĂąchĂ©es au nom d’idĂ©ologies bien sombres 
 et d’injustices criantes
 De lĂ  au terrorisme depuis les annĂ©es 1970 et, plus prĂ©cisĂ©ment 1989, qui a justifiĂ© mon Requiem. » Dans ces deux Ɠuvres, l’Ensemble vocal fĂ©minin CallirhoĂ©, de Lausanne, fondĂ© en 2005 par son directeur D. Tille, recrĂ©e l’humanisme profond de W. Blake 1757-1827, inspirĂ© par la Bible et E. Swedenborg, avec une remarquable interprĂ©tation faite d’intĂ©rioritĂ© et de retenue, alors que Virginie Falquet, au piano, tout en souplesse, traduit avec finesse l’atmosphĂšre lyrique et contrastante, encore renforcĂ©e par le tableau de Chavannes dit Tchivi », peintre neuchĂątelois, reprĂ©sentant le dĂ©sert qui fait Ă©cho Ă  la tragĂ©die du 19 septembre 1989 », mais Ă©voque aussi le symbole de la vie terrestre sĂ©parĂ© de la vie cĂ©leste par l’épreuve de la mort ». Un chef-d’Ɠuvre de plĂ©nitude vocale, grĂące aux talents du compositeur, Ă©galement chef de chƓur, qui sait dĂ©cidĂ©ment Ă©crire pour les voix. Les grands moments de l’harmonium. Joris Verdin. VDE Gallo info VDE CD-1326. TT 72’. L’harmonium n’est pas qu’une pompe Ă  cantiques ». Son invention et sa facture remontent Ă  1842 grĂące Ă  Alexandre François Debain. La firme Victor Alphonse Mustel lui a donnĂ© ses lettres de noblesse. Il est utilisĂ© en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne. Instrument de salon, parfois de sacristie dans les Ă©glises dĂ©pourvues d’orgue, jusque vers 1930. Il possĂšde un rĂ©pertoire spĂ©cifique, auquel LefĂ©bure-WĂ©ly 1817-1869, Lemmens 1823-1881 puis, entre autres, A. Guilmant 1837-1911, C. Saint-SaĂ«ns 1835-1921 ou encore S. Karg-Elert 1877-1933 se sont intĂ©ressĂ©s Ă  cet instrument quelque peu insolite pour lequel ils ont composĂ© soit dans les genres classiques interludes, fuguettes ; soit des danses bolĂ©ro, valse
 ; soit des musiques Ă©vocatrices DerniĂšre espĂ©rance, Impressions, Recueillement
 Joris Verdin, organiste, musicologue et professeur, auteur d’un ouvrage sur la technique de l’harmonium, Ă©tait tout indiquĂ© pour dĂ©fendre et illustrer ce rĂ©pertoire non nĂ©gligeable et le rĂ©vĂ©ler au grand public. Je chanterai la joie. Fondation Jonas. VDE Gallo VDE CD-1310. Les meilleurs moments des concerts Ă  St-LĂ©gier et Bioley-Magnoux 2009 et 2010. Fondation Jonas. VDE Gallo info VDE CD-1311. Tout un programme, mais aussi un exemple d’éducation de jeunes par la musique, le théùtre et la danse, dans des ateliers et Ă©coles, Ă  l’initiative de la Fondation suisse Jonas » dirigĂ©e par le docteur et madame Sigwart. RencontrĂ©s Ă  Paris, ils nous ont exposĂ© leurs solides motivations au service des enfants de milieux socioculturels diffĂ©rents, grĂące Ă  l’écoute de la musique », Ă  l’écoute des autres » et Ă  la convivialitĂ©, antidote Ă  l’individualisme et la sociĂ©tĂ© de consommation. Cet album, avec ses illustrations pertinentes et hautes en couleurs, rend dĂ©jĂ  les chanteurs fort sympathiques et invite Ă  entendre ces voix jeunes et enthousiastes qui offrent un florilĂšge de 31 piĂšces d’horizons divers GĂ©orgie, Caucase, USA
, descriptives ou mĂ©ditatives psaumes, textes latins et français, se terminant par Salamun kullaheen La paix soit avec vous. DĂ©cidĂ©ment, ces voix bien stylĂ©es chantent la joie pour tous. Poursuivant les mĂȘmes objectifs, le second disque propose des pages instrumentales Ă  succĂšs pour instruments divers flĂ»tes Ă  bec G. P. Telemann, piano R. Schumann, violoncelle et piano M. de Falla et mĂȘme un arrangement pour saxophone et piano de J. S. Bach
, ainsi que des chants traditionnels Caucase, GĂ©orgie, Afrique, Rwanda
 ; des Gospels - dont l’irrĂ©sistible Amazing Grace - ou encore la chanson Leise zieht durch mein GemĂŒt F. Mendelssohn dirigĂ©s avec musicalitĂ© par Christine Sigwart belle dĂ©monstration du travail entrepris dans les Ă©coles et les camps de la Fondation Jonas et remarquable Ă©cho de leurs concerts. Édith Weber. Les Violoncelles français » MĂ©ditations. Transcriptions & arrangements par Roland Pidoux de mĂ©lodies, airs ou mouvements de Bloch, Rachmaninov, Dvoƙák, Offenbach, FaurĂ©, Schumann, Wagner, Verdi, TchaĂŻkovsky + arrangement par Casals du Chant des Oiseaux. Par Emmanuelle Bertrand, Éric-Maria Couturier, Emmanuel GauguĂ©, Xavier Phillips, RaphaĂ«l Pidoux, Roland Pidoux, Nadine Pierre, François Salque. Mirare MIR 112. Le violoncelle est riche d’un si vaste ambitus et d’une telle diversitĂ© de registres expressifs que la rĂ©union de plusieurs violoncelles peut aisĂ©ment constituer un orchestre complet. Ainsi s’est dĂ©veloppĂ©e souvent au sein des orchestres la pratique des octuors de violoncelles, avec la crĂ©ation de festivals tel celui, bien connu, de Beauvais et la commande de partitions contemporaines. Ici, nous versons dans le grand luxe parmi la douzaine de solistes d’envergure que peut aligner l’école française de violoncelle, si rĂ©putĂ©e, huit se sont rĂ©unis sous la houlette de Roland Pidoux, produisant un corps sonore d’une qualitĂ© exceptionnelle. Ils peuvent ainsi, sans ridicule, remplacer une phalange philharmonique dans le Largo de la Symphonie du Nouveau Monde » de Dvoƙák, rendre tout le spectre d’un quatuor Ă  cordes en principe deux violons, un alto et un violoncelle ! dans l’Andante funebre du Quatuor n°3 de TchaĂŻkovsky, restituer sans une faille tout l’entrelacs contrapuntique de l’orchestre dans l’air Ella giammai m’amĂČ extrait du Don Carlo de Verdi, l’archet de Roland Pidoux jouant le rĂŽle de Philippe II, pour n’évoquer que trois des moments les plus impressionnants de ce disque. Les lieder de Schumann sont, de notre point de vue, les pages qui s’accommodent le moins bien de ce transfert » effaçant la perspective des plans entre les deux partenaires d’un dialogue intime, le piano et la voix. Chacun des huit artistes se faisant tour Ă  tour le soliste d’un morceau, l’on nous permettra de dĂ©signer nos prĂ©fĂ©rences, en saluant le veloutĂ© envoĂ»tant d’Emmanuelle Bertrand dans la Vocalise de Rachmaninov, l’engagement Ă©motionnel de Xavier Phillips dans la PriĂšre d’Ernest Bloch, le chaud timbre barytonant d’Emmanuel GauguĂ© se substituant Ă  Wolfram dans l’air O du, mein holder Abendstern extrait du TannhĂ€user de Wagner, le souple lyrisme de RaphaĂ«l Pidoux dans Les larmes de Jacqueline n°2 d’Offenbach, une piĂšce bel et bien prĂ©vue pour faire s’épanouir le violoncelle puisque le compositeur Ă©tait un brillant violoncelliste qui, dans sa jeunesse, Ă©crivit beaucoup pour son instrument. Si vous voulez vous offrir une belle heure d’émotion sans arriĂšres-pensĂ©es intellectuelles, d’une Ă©motion qui laisse simplement chanter les cƓurs, courez vite vous procurer ce disque. Rebecca CLARKE Sonate pour alto & piano. Henri VIEUXTEMPS Sonate pour alto & piano. Johannes BRAHMS Sonate n°2, version alto & piano. Tabea Zimmermann alto, Kirill Gerstein piano. SACD Myrios Classics MYR004 distr. Codaex. Tabea Zimmermann est une des grandes prĂȘtresses de l’alto, et sa sonoritĂ© aussi pure que les meilleurs violonistes convaincrait les plus rĂ©ticents du plein Ă©panouissement que mĂ©rite un instrument aspirant Ă  sortir de l’ombre. L’attrait du prĂ©sent programme rĂ©side dans la Sonate 1919 de l’Anglaise Rebecca Clarke, compositrice bien nĂ©gligĂ©e ; il s’agit d’une Ɠuvre trĂšs marquĂ©e par l’impressionnisme français et les sĂ©duisants climats engendrĂ©s au grĂ© d’une souple modalitĂ©. La ductilitĂ© de la conduite d’archet de Tabea Zimmermann y fait merveille, et le pianiste russe Ă©pouse ses intentions subtiles. MĂȘme si le langage de Vieuxtemps n’est guĂšre trĂšs personnel, sa Sonate retient notre Ă©coute par ses nobles contours et des idĂ©es ne manquant pas d’esprit. Le maillon faible du prĂ©sent disque se situe dans l’interprĂ©tation de Brahms, auquel les duettistes appliquent le mĂȘme traitement tout en raffinement contenu qu’à Rebecca Clarke ; mais ils sont lĂ  aux antipodes de l’esprit brahmsien et Ă  faire trop joli », ils Ă©vacuent totalement la puissance des assises et des Ă©lans forgeant l’identitĂ© de ce compositeur ; on ne se serait jamais cru obligĂ©e de rappeler que Brahms n’est pas un impressionniste
 Hans Werner HENZE °1926 Requiem + Conversations en allemand de Mirjam Wiesemann avec Hans Werner Henze et Michael Kerstan. Dimitri Vassilakis piano, Reinhold Friedrich trompette. Bochumer Symphoniker, dir. Steven Sloane. 3 SACD Cybele KiG003. Le producteur Ingo Schmidt-Lucas et son Ă©pouse Mirjam Wiesemann ont imaginĂ© une collection d’un rĂ©el intĂ©rĂȘt historique rĂ©unissant, sur un compositeur, un disque de musique et deux disques d’entretiens soit issus d’archives historiques, soit rĂ©alisĂ©s spĂ©cialement avec le compositeur et telle personne autorisĂ©e de son entourage. Certes, le rempart de la langue limite cette trĂšs intĂ©ressante initiative au public germanophone, mais un copieux livret bilingue et richement illustrĂ© achĂšve de faire de ces beaux objets une source documentaire intelligemment composĂ©e. Les premiers volumes avaient trait Ă  Karl Amadeus Hartmann et Hans Erich Apostel, le troisiĂšme entre dans le domaine des vivants avec Hans Werner Henze, Ă©paulĂ© par son ami et assistant Michael Kerstan. C’est pour le compositeur, Ă  l’occasion de l’évocation des deuils ayant inspirĂ© le Requiem, un prĂ©texte Ă  reparcourir les phases dĂ©terminantes de sa vie, depuis cette enfance en milieu nazi qui l’a probablement poussĂ©, par rĂ©action, Ă  un humanisme le faisant flirter avec le communisme. Le sida ayant fait son Ɠuvre parmi l’entourage amical de Henze, le crĂ©ateur athĂ©e imagina de reprendre le climat de chacun des textes de la Messe des Morts, mais sous une transfiguration purement instrumentale qui se construisit piĂšce aprĂšs piĂšce par la fusion de divers projets, concertants ou chambristes. Ainsi s’édifia un vaste ensemble cohĂ©rent, oĂč la beautĂ© des atmosphĂšres prime pour exprimer la rĂ©volte devant les crimes de l’humanitĂ© ou la compassion devant la maladie et la mort. Les passages irrĂ©els sont les plus Ă©mouvants, qu’il s’agisse de la lumiĂšre au scintillement tamisĂ© de l’IntroĂŻt, ou de la douceur intĂ©riorisĂ©e de l’Agnus Dei pour onze instruments Ă  cordes et piano. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la fluiditĂ© avec laquelle le piano s’infiltre dans les textures orchestrales donne sa coloration toute en subtilitĂ© Ă  la partition, et il faut saluer le travail aussi admirable dans la prĂ©cision que dans la dĂ©licatesse, accompli par Steven Sloane, ses musiciens de Bochum et Dimitri Vassilakis lors de ce concert donnĂ© en 2010 dans la Philharmonie de Essen. Les passages plus “bruyants” sont aussi plus datĂ©s, crĂ©ant un brouhaha aux recettes un peu Ă©culĂ©es, et la ligne clairement dessinĂ©e de trompette parfaitement jouĂ©e par Reinhold Friedrich manque d’originalitĂ©. On retiendra plutĂŽt une maniĂšre de reconquĂ©rir divers types de lumiĂšre parmi les vicissitudes humaines, jusqu’à cette fin s’éteignant dans la rĂ©sonance prolongĂ©e du piano. FlĂ»te et piano en France ». Philippe GAUBERT Sonate n°1. Gabriel FAURÉ Fantaisie Claude DEBUSSY PrĂ©lude Ă  l’aprĂšs-midi d’un faune rĂ©duction pour piano de Gustave Samazeuilh. Charles KOECHLIN Sonate op. 52. Gabriel PIERNÉ Sonate Jocelyn Aubrun flĂ»te, Aline Piboule piano. Lyrinx LYR 269 en DSD Multicanal. Beaucoup de fraĂźcheur dans l’interprĂ©tation que ces deux jeunes artistes donnent de partitions si reprĂ©sentatives de la limpide esthĂ©tique française. Elles sont contenues entre les dates de 1894 et 1917, et signĂ©es de compositeurs qui se frĂ©quentaient, voire, le cas Ă©chĂ©ant, s’interprĂ©taient mutuellement PiernĂ© et Gaubert furent d’illustres chefs d’orchestre. En cette saison hivernale, les trois mouvements de la 1re Sonate de Philippe Gaubert coulent comme printaniĂšres cascades, les modulations de FaurĂ© nous entraĂźnent par des sentes colorĂ©es de floraisons imprĂ©vues la mĂ©connue mais enchanteresse Fantaisie jouĂ©e avec esprit, la Sonate de Koechlin surprend comme la dĂ©couverte dans une clairiĂšre d’archaĂŻques vestiges architecturaux. On se passerait bien de l’actuelle rĂ©surrection par Ă©conomie ? de la rĂ©duction pour piano commise par Gustave Samazeuilh Ă  partir du PrĂ©lude Ă  l’aprĂšs-midi d’un faune, tant l’orchestration de Debussy est
 irrĂ©ductible. Mais au moins, Jocelyn Aubrun joue sa partie avec sentiment. Entendre la Sonate pour violon et piano de PiernĂ© dans la version pour flĂ»te qu’en donna le compositeur lui-mĂȘme, “debussyse” par endroits la partition, que Jocelyn Aubrun et Aline Piboule drapent de soyeuses envolĂ©es. On sait Ă  quel point RenĂ© Gambini a dĂ©veloppĂ© une technique exceptionnelle de prise de son, marque de fabrique du label Lyrinx, restituant le message musical avec une puretĂ© inaltĂ©rĂ©e. Que dire du plaisir d’écoute que nous procure un tel disque ? Que la poĂ©sie des musiciens y est premiĂšre, ce qui s’avĂšre la prioritĂ© que l’on requiert d’un bon technicien ! Francis POULENC IntĂ©grale de la musique de chambre avec vents. Vincent Lucas flĂ»te, Philippe Berrod clarinette, Olivier Derbesse deuxiĂšme clarinette, Alexandre Gattet hautbois, Marc TrĂ©nel basson, AndrĂ© Cazalet cor, Francis Orval cor, Guillaume Cottet-Dumoulin trombone, FrĂ©dĂ©ric Mellardi trompette, Claire DĂ©sert & Emmanuel Strosser pianos. 2CDs Indesens INDE013. Le label Indesens s’est fait une spĂ©cialitĂ© de monter des programmes cohĂ©rents centrĂ©s sur la musique pour ou avec instruments Ă  vents, les “souffleurs” provenant pour l’essentiel de l’Orchestre de Paris. Cette collĂ©gialitĂ© entraĂźne ses bons et mauvais cĂŽtĂ©s l’habitude de jouer ensemble donne une indĂ©niable cohĂ©sion, dont on note ici les avantages dans la Sonate pour clarinette et basson, ou la si vive Sonate pour cor, trompette et trombone qui nous mĂšne de la Butte Montmartre aux jardins Ă  la française en un clin d’Ɠil. On gravit ainsi les sommets du magistral Sextuor, dont le corps des vents est dominĂ© par AndrĂ© Cazalet, tandis que Claire DĂ©sert, de son toucher si musical, instille une Ă©lĂ©gance infiniment sensible, qui capte l’attention dĂšs le solo de piano du 1er mouvement. Car le label vient de s’attacher les services de deux merveilleux pianistes, Claire DĂ©sert et Emmanuel Strosser, qui apportent un raffinement bienvenu Ă  ces rĂ©alisations. Écoutez comme, dans le Trio, la pianiste timbre des rĂ©sonances de cloches avant de rejoindre ses partenaires dans le jeu des gambades puis la tendre effusion. Emmanuel Strosser, lui, s’est vu attribuer les Sonates composĂ©es Ă  la fin de la vie de Poulenc, si teintĂ©es d’atmosphĂšres dramatiques malgrĂ© la survivance – par Ă©lĂ©gance – d’une gouaille de titi parigot il travaille son toucher avec une infinie dĂ©licatesse afin de rester dans l’émotion contenue tout au long de la Sonate pour clarinette et piano, il fait vibrer un nimbe sonore autour de son partenaire dans les mouvements extrĂȘmes de la Sonate pour hautbois et piano, oĂč Alexandre Gattet conduit la mĂ©lodie avec autant de souplesse nuancĂ©e qu’un archet, et encore dans l’ÉlĂ©gie pour cor et piano. Cette derniĂšre piĂšce confirme la suprĂ©matie d’AndrĂ© Cazalet sur ses collĂšgues il s’y montre aussi brillantissime dans les difficultĂ©s techniques que maĂźtre de son timbre dans les moments de douceur. Mais nous Ă©voquions de mauvais cĂŽtĂ©s c’est qu’à puiser dans un orchestre, on prend ce qui s’y trouve, mĂȘme pour des piĂšces oĂč les plus grands solistes ont imposĂ© leur marque. Dans la Sonate pour clarinette et piano, Michel Portal et Florent HĂ©au nous ont par le passĂ© procurĂ© de grandes Ă©motions, alors que le timbre dĂ©pourvu de sĂ©duction de Philippe Berrod, qui n’est pas non plus infaillible au niveau technique, nous laisse sur le seuil. Conseillons, pour ce chef-d’Ɠuvre ultime, le disque si prenant de Florent HĂ©au et Patrick Zygmanowski Lyrinx, oĂč le clarinettiste tĂ©moigne d’un contrĂŽle du son si parfait qu’il peut modeler Ă  sa guise tous les caractĂšres expressifs de cette partition oĂč Poulenc dĂ©noue ses contradictions par des voltes inattendues. Le timbre des clarinettistes de l’Orchestre de Paris s’avĂšre d’ailleurs un problĂšme, que la Sonate pour deux clarinettes accuse, tant il est vrai que les deux solistes ne sauraient se voir taxĂ©s de sonoritĂ© melliflue on la trouvera plutĂŽt mal dĂ©grossie ! Quant Ă  la Sonate pour flĂ»te et piano, elle aussi a connu bien des versions plus sĂ©duisantes, et les mouvements extrĂȘmes apparaissent parmi les maillons faibles de ce coffret, mĂȘme si le mouvement central tĂ©moigne d’un beau dramatisme. BrĂšve page plus rĂ©cemment redĂ©couverte, Le joueur de flĂ»te semble une mĂ©lancolique mĂ©ditation dans le dĂ©sert Vincent Lucas y met toute sa sensibilitĂ©. Signalons, d’un point de vue Ă©ditorial, que la relecture du livret laisse Ă  dĂ©sirer
 Au final, les amoureux de Poulenc trouveront chez RCA en 2 disques, Ă©galement l’intĂ©grale pĂ©tillante et cravachante de sa musique de chambre cordes comprises, cette fois, et avec en prime la musique de scĂšne pour L’invitation au chĂąteau de Jean Anouilh dans une prise de son resplendissante et avec une Ă©quipe de somptueux virtuoses Éric Le Sage, Paul Meyer qui fait preuve d’une maĂźtrise stupĂ©fiante du son de la clarinette, Michel Portal en “guest-star”, François Leleux, les flĂ»tistes Mathieu Dufour qui surclasse de cent coudĂ©es Vincent Lucas dans la Sonate pour flĂ»te et Emmanuel Pahud, le corniste Ab Koster, etc., le trompettiste FrĂ©dĂ©ric Mellardi Ă©tant le seul point commun entre les deux enregistrements. Il y a quelques annĂ©es, IndĂ©sens avait regroupĂ© des piĂšces de jeunesse de Henri Dutilleux INDE 004, celles antĂ©rieures Ă  l’éclosion de la Sonate pour piano s’avĂ©rant terriblement datĂ©es, et encore esclaves hĂ©las ! d’un enseignement affreusement conventionnel. Du point de vue des instruments Ă  vent, on nous pardonnera de raviver une guĂ©-guerre qui ne s’apaise que difficilement Marc TrĂ©nel joue la Sarabande et CortĂšge sur un Fagott de facture Heckel ; si le son “volumineux” du Fagott apporte une rondeur nĂ©cessaire au rĂ©pertoire symphonique allemand, il est franchement dĂ©placĂ©, voire encombrant, dans une piĂšce française de 1942, si tributaire des acadĂ©mismes nationaux ambiants, oĂč le son plus nasal, plus incisif du basson français s’impose. L’interprĂ©tation par Pascal Godart de la Sonate pour piano est Ă©lĂ©gante, mais n’a pas la puissance d’affirmation d’une identitĂ© stylistique qu’y mettaient certains pianistes Claire-Marie Le Guay, par exemple, chez Accord, qui couplait cette Sonate avec celles de BartĂłk et Carter. Camille SAINT-SAËNS IntĂ©grale de la musique de chambre avec vents. Vincent Lucas flĂ»te, Philippe Berrod clarinette, Olivier Derbesse clarinette, Alexandre Gattet hautbois, Marc TrĂ©nel basson, Yves d’Hau contrebasson, AndrĂ© Cazalet cor, Francis Orval cor, Guillaume Cottet-Dumoulin trombone, FrĂ©dĂ©ric Mellardi trompette, Eichi Chijiwa & AngĂ©lique Loyer violons, Ana Bela Chaves alto, Emmanuel GauguĂ© violoncelle, Bernard Cazauran contrebasse, Laurent Wagschal & Pascal Godart pianos. 2CDs Indesens INDE010. Tout comme Poulenc, Saint-SaĂ«ns a consacrĂ© ses derniers efforts Ă  trois Sonates pour bois et piano, et dans l’un et l’autre cas, la concentration de leur expĂ©rience crĂ©atrice aurĂ©ole ces accomplissements testamentaires d’un souffle pĂ©nĂ©trant. Philippe Berrod et Pascal Godart se sont surpassĂ©s pour donner de la Sonate pour clarinette et piano une interprĂ©tation pleine de verve et d’énergie dramatique. Alexandre Gattet et le mĂȘme Pascal Godart accentuent Ă  dessein les Ă©tranges bifurcations alimentant la progression agogique de la Sonate pour hautbois et piano depuis un nĂ©o-classicisme frĂŽlant le pastiche dans l’Andantino, puis le mystĂšre et les allusions de l’Allegretto, jusqu’à l’enjouement virtuose du Molto allegro ; Ingo Goritzki et Leonard Hokanson, dans un beau disque naguĂšre paru chez MDG, tentaient au contraire de crĂ©er une unitĂ© dans la partition grĂące Ă  une conduite plus romantique de l’ensemble. Quant Ă  la Sonate pour basson et piano si l’on confronte les deux versions les plus directement concurrentes, celle de Dag Jensen et Leonard Hokanson bĂ©nĂ©ficiant d’une captation plus prĂ©sente, sur le disque MDG et celle ici gravĂ©e par Marc TrĂ©nel plus chantant et Pascal Godart, le son s’avĂšre de toute maniĂšre “germanisĂ©â€ par le choix du Fagott, dont il reste Ă  prouver qu’il corresponde Ă  la saveur acidulĂ©e de “l’esprit français”. DĂ©finitivement, le cĂ©lĂšbre Septuor avec trompette, si rigidement nĂ©o-classique en trois de ses mouvements seul le mouvement lent laisse passer une originalitĂ© expressive n’est pas le chef-d’Ɠuvre de la musique de chambre de Saint-SaĂ«ns il reçoit ici une interprĂ©tation vivante, mais un peu rĂȘche. Quant Ă  la prĂ©sente version du Caprice sur des Airs danois et russes, elle est Ă©clipsĂ©e par celle, d’une fiĂšre envolĂ©e, donnĂ©e par l’Ensemble Villa Musica sur le disque MDG dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© Ingo Goritzki encore ! Et le veloutĂ© de la clarinette d’Ulf RodenhĂ€user !. En revanche, on dĂ©couvre des visages bien plus humains de Saint-SaĂ«ns au fil d’Ɠuvres qui se cachent derriĂšre des titres trop modestes. TrĂšs antĂ©rieure aux autres piĂšces, la Tarentelle se rĂ©vĂšle un bijou Vincent Lucas, Olivier Derbesse et Laurent Wagschal s’y montrent endiablĂ©s. Avec le mĂȘme et trĂšs sensible pianiste que l’on n’entend pas assez, alors que son talent et sa curiositĂ© d’esprit devraient le propulser Ă  un rang bien plus enviable, d’autres pages brisent l’image froidement acadĂ©mique de Saint-SaĂ«ns la Romance pour flĂ»te et piano oĂč Vincent Lucas laisse parler une expression touchante, et les Romances pour cor et piano et dont les phrasĂ©s sont maĂźtrisĂ©s d’un seul souffle par AndrĂ© Cazalet, toujours en grande forme. Que le producteur BenoĂźt d’Hau, dans un Ă©lan d’amour filial, laisse s’exprimer le contrebassoniste Yves d’Hau, cela peut se comprendre, mais quand le rĂ©sultat en vient Ă  transformer le noble et violoncellistique Cygne en caricature, on rĂ©crimine vigoureusement L’ÉlĂ©phant supporte mieux le passage de la contrebasse au contrebasson, puisque les tessitures autant que l’intention parodique s’avĂšrent en ce cas plutĂŽt proches. De mĂȘme, Mon cƓur s’ouvre Ă  ta voix n’a rien Ă  faire au basson ni dans cette intĂ©grale qui se veut de rĂ©fĂ©rence. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’équipe du label serait bien inspirĂ©e de mieux relire ses livrets ; ici, entre autres contributions au collier de perles, on goĂ»tera Bien qu’empruntent de classicisme
 » et Odelette en rĂ© majeure » est-elle vaccinĂ©e, au moins ? ! Robert SCHUMANN Concerto Introduction et allegro appassionato Introduction et allegro de concert Bruno Rigutto, piano. Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, dir. Serge Baudo. Lyrinx LYR 154. On est las d’accumuler les couplages “tĂ©lĂ©phonĂ©s” du Concerto de Schumann avec, par exemple, celui de Grieg, et on prĂ©fĂšre la cohĂ©rence de programmes donnant Ă  entendre les trois Ɠuvres pour piano et orchestre de Schumann, ce qui fait ressortir la filiation entre des partitions espacĂ©es de quatre ans en quatre ans. Suite des rééditions de Bruno Rigutto voir notre rubrique Liszt, ce disque de 1995 n’a rien perdu de ce qui le rend attachant, Ă  savoir une spontanĂ©itĂ© dans l’approche psychologique du compositeur. Le Concerto, qui s’est vu gratifiĂ© ! de mille versions discographiques, nous touche ici par son absence de toute emphase dĂ©monstrative ; il nous parle avec une proximitĂ© pleine d’humanitĂ©. Un moment-clĂ© rĂ©sume bien ce sentiment l’Andante espressivo du 1er mouvement, trĂšs tendre et dĂ©licatement rĂȘveur. Nous avons l’impression d’ĂȘtre conviĂ©s dans l’intimitĂ© de Schumann, et cette dĂ©licatesse traversera les diffĂ©rents caractĂšres des mouvements successifs Ă©coutez la fraĂźcheur perlĂ©e des arpĂšges du finale. L’équilibre entre l’orchestre et le piano, bien sauvegardĂ© par l’enregistrement, participe de cette rĂ©ussite. Le mĂȘme sentiment de partage intime traverse la partie pianistique de l’opus 92, mais cette fois, le compositeur semble avoir accumulĂ© les maladresses pour que l’orchestre ne sonne pas. L’opus 134, ouvrage tardif qui s’approche du gouffre, trouve ici une interprĂ©tation essentielle, et l’on est frappĂ© par la beautĂ© expressive avec laquelle Bruno Rigutto pose le monde intĂ©rieur de Schumann dĂšs les premiĂšres guirlandes de notes. La cohĂ©rence du programme gagne Ă  suivre ainsi, avec tact, la trajectoire psychique du compositeur. Karol SZYMANOWSKI Étude n°3, Variations PrĂ©ludes Mazurka n°1, PrĂ©lude et Fugue en ut mineur, Fantaisie FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter. IntĂ©gral INT Polonais par sa mĂšre, FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter a entrepris de faire connaĂźtre les piĂšces de jeunesse de son demi-compatriote Szymanowski, autrement dit des piĂšces quasiment mĂ©connues et qui mĂ©ritent de ne pas le rester ! D’une grande virtuositĂ© par moments, ces Ɠuvres exigent un pianiste rompu Ă  toutes les chausse-trapes et palettes chopiniennes, lisztiennes, schumanniennes, scriabiniennes ; s’y additionne la nĂ©cessitĂ© de mettre en relief des complexitĂ©s d’écriture sollicitant les deux mains au-delĂ  des conventions pianistiques du temps, et une pĂ©dalisation que FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter dose trĂšs intelligemment pour crĂ©er des nappes harmoniques tout en demeurant clair. Car si le Szymanowski des premiĂšres annĂ©es varsoviennes s’inscrit encore dans un legs post-romantique, son originalitĂ© harmonique, son esprit assoiffĂ© de cultures multiples se font jour et sans cesse Ă©veillent notre attention. BientĂŽt les voyages les plus lointains vont le confronter aux esthĂ©tiques qu’appelait son intuition, et, quoique fidĂšle Ă  ses racines, il en tirera de quoi faire Ă©clore de nouvelles Ă©trangetĂ©s modales et des Ă©clairages surrĂ©alistes, comme en tĂ©moigne ici la seule piĂšce plus tardive incluse dans ce programme, la Mazurka n°1. Le mince reproche que l’on pourrait adresser au compositeur dĂ©butant qui se cherche encore, serait de dĂ©vier parfois sans crier gare de l’homogĂ©nĂ©itĂ© conceptuelle nĂ©cessaire Ă  la crĂ©ation d’un style dans les brillantes Variations on passe ainsi d’une ambiance Belle Époque Ă  un pianisme issu du Carnaval de Schumann, mais – corollaire heureux – cela nous assure une telle diversitĂ© de climats que l’ennui ne menace pas un instant l’auditeur. L’homogĂ©nĂ©itĂ© est en revanche une vertu cardinale du travail accompli par FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter sur l’art de modeler un son noble et profond qui conduit l’émotion au cƓur de l’irradiation instrumentale. Si la Fantaisie est un chef-d’Ɠuvre de “grand piano”, l’interprĂ©tation qu’en donne l’artiste en est un autre. Quelque soit l’écriture des piĂšces ici rĂ©unies, il en habite l’esprit avec une emprise qui ne se relĂąche pas une seconde. Sur un Yamaha CF III S favorisant des pianissimi chauds et riches, FrĂ©dĂ©ric Vaysse-Knitter timbre avec un son trĂšs prenant ce qu’il qualifie lui-mĂȘme de musique d’automne », expression profondĂ©ment appropriĂ©e au caractĂšre de ces piĂšces quoique paradoxale de prime abord, s’agissant du printemps d’un jeune compositeur. Le livret inclut un entretien oĂč l’interprĂšte dĂ©veloppe sa vision de Szymanowski, et la prise de son restitue fidĂšlement la personnalitĂ© du pianiste ainsi que son ample dynamique. Ce disque laisse une empreinte d’une qualitĂ© Ă©motionnelle rare, et nous attendons la suite avec impatience. Sylviane Falcinelli. BaccalaurĂ©at 2011. ƒuvres au programme de l’Option facultative toutes sĂ©ries et de l’Enseignement de spĂ©cialitĂ© sĂ©rie LittĂ©raire. Album de 2 CDs Virgin Classics AnnĂ©e faste, puisque - en heureux complĂ©ment de notre Fascicule du baccalaurĂ©at 2011 - EMI/Virgin publie une compilation des Ɠuvres inscrites au programme
 CD 1 Fanfare for the common man d’Aaron Copland London Philharmonic Orchestra, dir. Carl Davis, Messe en si mineur, Symbolum nicenum » de Jean-SĂ©bastien Bach ChƓur & orchestre du Collegium Vocale Gent, dir. Philippe Herreweghe, Color de Marc-AndrĂ© Dalbavie Orchestre philharmonique slovĂšne, dir. Emmanuel Villaume, Music for the Funeral of Queen Mary d’Henry Purcell Choir of King’s College Cambridge, Academy of Ancient Music, dir. Stephen Cleobury. CD 2 Winterreise de Franz Schubert extraits, par Thomas Allen, baryton, & Roger Vignole, piano, DĂ©serts d’Edgard VarĂšse Ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris, dir. Konstantin Simonovitch, Appalachian Spring d’Aaron Copland City of London Sinfonia, dir. Richard Hickox. Ne seriez-vous nullement concernĂ© par l’épreuve, voilĂ  – par les plus grands interprĂštes - une compilation dont vous ne pourrez faire dĂ©cemment l’économie d’autant qu’elle est vendue au plus bas prix, en achat physique ou virtuel. Jan Dismas ZELENKA 1679-1745 Sonates en trio n°4, 5, 6, ZWV 181. Ensemble Pasticcio Barocco. HĂ©risson LH 05. Distr. Codaex. TT 50’08. InterprĂ©tĂ©es ici par, tour Ă  tour, 2 hautbois, 1 basson, 1 contrebasse, 1 thĂ©orbe & 1 clavecin, ces Sonates 1720-1722, composĂ©es Ă  Dresde sans que l’on en connaisse la rĂ©elle destination – on ne sait, en effet, que fort peu de choses de la vie solitaire de Zelenka – sont d’une remarquable saveur, et mĂ©ritaient certes pareille mise au jour. Mille grĂąces Ă  Pasticcio Barocco. Wolfgang Amadeus MOZART Concerto pour piano n°22 cadences Edwin Fischer, Concerto pour piano n°25cadences Friedrich Gulda. David Fray, piano. Philharmonia Orchestra, dir. Jaap van Zweden. EMI/Virgin Classics 64 TT 66’04. Internationalement reconnu depuis sa fulgurante apparition en 2008, le tout jeune David Fray interprĂšte enfin Mozart, dont la trompeuse simplicitĂ© longtemps l’intimida et le retint de l’inscrire au programme de ses rĂ©citals. Il est ici merveilleux d’aĂ©rienne sobriĂ©tĂ© et d’énergique Ă©lĂ©gance. Franz SCHUBERT 1787-1828 Winterreise Thomas E. Bauer baryton. Jos van Immerseel pianoforte Christopher Clarke, 1988. Zig Zag Territoires ZZT 101102. Merveilleuse expressivitĂ© et veloutĂ© du timbre caractĂ©risent l’art de Thomas Bauer. Quant au grelottement du pianoforte, il n’est certes pas malvenu dans une telle Ɠuvre
 Le livret inclut les poĂšmes de Wilhelm MĂŒller avec leurs traductions française et anglaise, ainsi qu’une prĂ©sentation, par Thomas Bauer, du Vrai Voyage d’hiver de Wilhelm MĂŒller », ce grand inconnu de l’histoire littĂ©raire allemande qu’Heinrich Heine lui-mĂȘme disait ĂȘtre son maĂźtre. Une publication qui sera prĂ©cieuse aux candidats Ă  l’épreuve Musique du baccalaurĂ©at 2011
 Franz SCHUBERT Sonate Arpeggione » en la mineur 1824. Sonatine n°1 en rĂ© majeur 1817. Trio n°1 en sib majeur 1827. Marc Coppey violoncelle, Peter Laul piano, Ilya Gringolts violon. Aeon AECD 1095. TT 77’11. La meilleure part est ici celle du violoncelle dans la Sonate en la mineur, bien sĂ»r, primitivement confiĂ©e Ă  l’arpeggione, ainsi que dans la transcription de la lumineuse Sonatine n°1, originellement Ă©crite pour le violon. Dans le Trio n°1, lui-mĂȘme, l’écriture du violoncelle est remarquablement dĂ©veloppĂ©e. À la diffĂ©rence de tant de ses confrĂšres cellistes, Marc Coppey privilĂ©gie fluiditĂ© du discours et intensitĂ© de l’émotion sur la recherche du beau son ». Franz LISZT 1811-1886 Évocation Ă  la Chapelle Sixtine. ƒuvres sacrĂ©es pour orgue, par Marie-Ange Leurent & Éric Lebrun. 2CDs Bayard Musique S 447989. Distr. Rue Stendhal. TT 51’44 + 45’44. SinguliĂšrement bienvenus sont ces enregistrements d’Ɠuvres tardives et peu connues de l’abbĂ© Liszt ». Sur l’orgue Stiehr-Mockers de l’église protestante de Barr instrument exactement contemporain de la composition des prĂ©sentes piĂšces, les excellents Marie-Ange Leurent & Éric Lebrun nous offrent ici un florilĂšge qui ne devrait pas manquer d’inspirer nombre de leurs collĂšgues. CD1 Arbre de NoĂ«l extraits, trois Ave Maria, oraison Les Morts BenoĂźt Strebler, rĂ©citant, Évocation Ă  la Chapelle Sixtine. CD2 Crux ave benedicta, O Traurigkeit, O Sacrum convivium, Dante-Symphonie extraits, Choral, Salve Regina, Angelus, oraison Les Morts pour orgue seul. AntonĂ­n DVOƘÁK 1841-1904 6e Symphonie en rĂ© majeur 1880. Nocturne en si majeur 1883. Scherzo capriccioso 1883. Baltimore Symphony Orchestra, dir. Marin Alsop. Naxos TT 68’19. AprĂšs ses enregistrements d’anthologie des 7e, 8e, 9e Symphonies et des Variations symphoniques de Dvoƙák, l’excellente Marin Alsop nous offre, cette fois, une fraĂźche et dynamique lecture de la 6e Symphonie du grand compositeur tchĂšque, tant inspirĂ©e des thĂšmes de sa BohĂšme natale, non moins que de son mentor Brahms. Le Nocturne est l’arrangement pour orchestre Ă  cordes en si majeur, par Dvoƙák lui-mĂȘme, de l’Andante religioso de son 4e Quatuor en
 mi mineur. Égal bonheur de retrouver Ă©galement, sur ce disque, le populaire Scherzo capriccioso
 Erica MORINI 1905-1995, cĂ©lĂšbre violoniste autrichienne, interprĂšte TchaĂŻkovski, Tartini, Vivaldi, Kreisler, Brahms, Wienawski. RIAS Symphonie Orchester, dir. Ferenc Fricsay. Michael Raucheisen piano. Audite TT 72’14. Enfant prodige, Erica Morini se produisait, dĂšs 1921, au Carnegie Hall de New York. Son prĂ©sent enregistrement du Concerto de TchaĂŻkovski enregistrĂ© live, en 1952, Ă  Berlin est demeurĂ© lĂ©gendaire. L’extrĂȘme raffinement de son jeu ne fait pas moins merveille dans les piĂšces de virtuositĂ©, accompagnĂ©es au piano par Michael Raucheisen Sonate en sol mineur et Variations Corelli de Tartini, Sonate en rĂ© majeur de Vivaldi, Schön Rosmarin et Caprice viennois de Kreisler, Valse de Brahms et Capriccio-Waltz de Wienawski. Une opportune réédition. LeoĆĄ JANÁČEK 1854-1928 Quatuors Ă  cordes n°1 et 2. Mandelring Quartett, Gunter Teuffel viole d’amour. Audite SACD. TT 67’14. TĂ©moignages de la parfaite indĂ©pendance du compositeur - non moins que de ses sentiments amoureux -, ces deux Quatuors comptent parmi les chefs-d’Ɠuvre de la musique de chambre du XXe siĂšcle. Heureuse initiative des Mandelring de donner ici le 2e Quatuor dit Lettres intimes », en ses deux versions l’une avec alto, l’autre – telle que l’avait conçue Janáček - avec viole d’amour. Dimitri CHOSTAKOVITCH 1906-1975 10e Symphonie en mi mineur 1953. Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, dir. Vasily Petrenko. Naxos TT 52’11. RĂ©putĂ©e quasi autobiographique, la monumentale 10e Symphonie de Chostakovitch est l’une de ses Ɠuvres majeures. Reçue triomphalement par le public, elle fut violemment critiquĂ©e par les instances politiques et ce, malgrĂ© la disparition de Staline quelques mois avant la crĂ©ation de l’Ɠuvre Ă  LĂ©ningrad, le 17 dĂ©cembre 1953. Bernard CAVANNA ShanghaĂŻ Concerto. Trois Strophes sur le nom de Patrice Lumumba. Karl Koop Konzert 1CD / TT 65’26. La peau sur la table 1DVD / TT 1h39’33. Firme Aeon AECD 1104. ShanghaĂŻ Concerto 2009 est un double concerto, pour violon, violoncelle & orchestre. Trois Strophes sur le nom de Patrice Emery Lumumba 2008 est Ă©crit pour alto & ensemble instrumental. Karl Koop Konzert 2007 est une ComĂ©die pompiĂšre, sociale et rĂ©aliste » pour accordĂ©on & orchestre. Orchestre national de Lille / Ensemble 2e2m. TT 65’26. La peau sur la table 2010 est un portrait filmĂ© du compositeur, rĂ©alisĂ© par Delphine de Blic TT 1h39’33. CD/DVD Aeon AECD 1104. Extraordinaire ensemble qui permettra, Ă  bien des mĂ©lomanes, de dĂ©couvrir l’un de nos plus originaux et
 sincĂšres – serait-ce dans la joyeuse provocation – compositeurs de notre temps. En particulier, tout au long d’un film Prix Sacem du documentaire musical de crĂ©ation, 2010 remarquablement conçu et montĂ©, Ă©maillĂ© de sĂ©quences musicales et de passionnants entretiens avec H. Dutilleux, G. Aperghis, G. CondĂ©, J. Rebotier, V. Manac’h
 Ramon LAZKANO °1968 Hauskor2006 pour 8 violoncelles & orchestre. Ortzi Isilak 2005 pour clarinette & orchestre. Ilunkor 2001 pour orchestre. Cello Octet Amsterdam. Ernesto Molinari, clarinette. Orchestre national basque, dir. Johannes Kalitzke. Kairos 0012992KAI. TT 54’53. Conçue davantage dans le son qu’avec des sons, la musique du donostiarra originaire de San SebastiĂĄn Ramon Lazkano combine des matĂ©riaux athĂ©matiques - pulvĂ©risĂ©s, Ă©ruptifs ou fusionnels. EnchevĂȘtrements sonores auxquels on ne peut que douloureusement s’arracher
 David POGUE & Scott SPECK La musique classique pour les nuls. Adaptation française du livret First Editions Claire Delamarche. 6 CDs, 147 titres, 7h de musique. EMI/Virgin Classics 648 Seriez-vous grand Ă©rudit, le rapport qualitĂ©/prix du prĂ©sent coffret ne pourra que vous sĂ©duire – sous rĂ©serve de ne pas lire les commentaires d’un livret en trop parfait accord avec l’intitulĂ© de la chose 100 p.. CD1 Moyen Âge, Renaissance, Baroque grĂ©gorien, Palestrina, Lully, Rameau, Bach, Vivaldi, Haendel.... CD2 Style classique Haydn, Mozart, Boccherini, Beethoven
. CD3 Essor du romantisme Schubert, Weber, Chopin, Liszt, Mendelssohn, Rossini
. CD4 ApogĂ©e du romantisme Wagner, Brahms, Mahler, Dvoƙák, Puccini, Verdi
. CD5 Musiques nationales russe, française, espagnole. CD6 Vers la modernitĂ© R. Strauss, Satie, Ravel, Stravinsky, Prokofiev, Gershwin, Barber, Dutilleux
. Avec le concours des plus grands interprĂštes
 Scott WHEELER °1952. Wasting the Night Songs. Susanna Phillips soprano, Krista River mezzo-soprano, Joseph Keiser tĂ©nor, William Sharp baryton. Donald Berman piano. American Classics », Naxos TT 72’07. NĂ© au sein d’une famille de musiciens, Scott Wheeler intĂ©gra, tout d’abord, divers groupes de rock avant d’écrire, dans les annĂ©es 70 - sous l’influence de Schoenberg -, ses premiĂšres Ɠuvres pour le concert ; puis de dĂ©couvrir Schumann, FaurĂ© et
 Virgil Thomson, dans la filiation duquel il s’inscrit clairement. Le prĂ©sent album de mĂ©lodies accompagnĂ©es au piano est une parfaite introduction Ă  l’art d’un musicien, par ailleurs auteur d’opĂ©ras Ă  succĂšs tels que The Construction of Boston ou Democracy commande de PlĂĄcido Domingo. Sur des poĂšmes d’Emily Dickinson, William Blake, R. M. Rilke, Hugh Auden, etc., sont ici rĂ©unis six petits cycles Serenata 1993, Sunday Songs 1999, Heaven and Earth 2007, Singing to Sleep 1984, Wasting the Night 1990, Turning Back 2007 et deux mĂ©lodies isolĂ©es Litany 2006 et Mozart, 1935 1997. RĂ©vĂ©lation, pour nous, d’un vrai mĂ©lodiste, sachant magnifiquement Ă©crire pour la voix. Loreena McKENNITT The wind that shakes the barley. Quinlanroad QRCD 114. Distr. Keltia Musique tĂ©l. 02 98 95 25 20. EntourĂ©e de ses habituels collaborateurs le violoniste Hugh Marsh, la violoncelliste Caroline Lavelle, le guitariste Brian Hugues et le vielliste Ă  roue Ben Grossman, plus une dizaine d’excellents musiciens traditionnels, l’envoĂ»tante Loreena McKennitt interprĂšte ici, dans ses propres arrangements, huit mĂ©lodies celtiques As I roved out / On a bright may morning / Brian Boru’s march / Down by the Sally gardens / The star of the ciounty down / The wind that shakes the barley / The death of queen Jane / The parting glass. Plus l’une de ses propres compositions, The emigration tunes sur l’histoire irlando-canadienne autour de la famine de 1840. Un bienvenu retour Ă  ses racines d’une artiste fort justement apprĂ©ciĂ©e en tous pays 14 millions d’albums vendus, Ă  ce jour. Songs », ComĂ©dies musicales. Ensemble Contraste Distr. NaĂŻve OĂč est joyeusement revisitĂ© l’univers des comĂ©dies musicales anglo-saxonnes et françaises. Avec Arnaud Thorette alto & direction artistique, Johan Farjot piano, arrangements & direction musicale, Pierre Fouchenneret violon, Antoine Pierlot violoncelle, RaphaĂ«l Imbert saxophone, Karol Beffa improvisations au piano et, notamment
 Karine Deshayes ! Avec la complicitĂ© de Sandrine Piau, Magali LĂ©ger, SĂ©bastien Droy, SĂ©bastien GuĂšze, Alain Buet - non moins que de Rosemary Standley, Emily Loiseau, Isabelle Georges et Albin de la Simone. Dix-neuf plages d’un bonheur sans nuage ! Francis GĂ©rimont. Johann Sebastian BACH Weihnachts Oratorium, BWV 248. Carolyn Sampson, Wiebke Lehmkuhl, Martin Lattke, Wolfram Lattke, Konstantin Wolff. Dresdner Kammerchor. Gewandhausorchester, dir. Riccardo Chailly. 2CDs Universal/Decca 478 2271. TT 69'15 + 63'07. ComposĂ© par le Cantor en 1734, l'Oratorio de NoĂ«l se prĂ©sente comme une sĂ©rie de six cantates pour le jour de NoĂ«l et les deux suivants, le Jour de l'An, le jour de la fĂȘte du Saint Nom de JĂ©sus et le jour de l'Épiphanie. Bach y rĂ©emploie des morceaux tirĂ©s de cantates profanes antĂ©rieures qu'il modifie quelque peu pour leur donner un accent plus religieux changement d'instrument d'accompagnement, ajout de liaisons nouvelles et d'appogiatures. Chaque volet est dotĂ© d'un climat particulier dĂ» Ă  une instrumentation spĂ©cifique. Ainsi, alors que chacune de ces parties s'ouvre sur un chƓur, la deuxiĂšme est prĂ©ludĂ©e par une sinfonia, sorte de pastorale qui fait penser Ă  Haendel. Mais une unitĂ© de construction les unit l'intervention de l'ÉvangĂ©liste, comme dans les Passions, l'interruption du rĂ©cit biblique par des Ă©pisodes lyriques confiĂ©s aux solistes ou au chƓur. Le traitement des chorals est particuliĂšrement riche. MĂȘme si le langage mĂ©lodique reste austĂšre, il s'enrichit de quelques traits originaux, telle une aria de soprano avec hautbois obligĂ© qu'agrĂ©mentent des effets d'Ă©cho de la voix et de l'instrument. La prĂ©sente interprĂ©tation, saisie en concert en janvier 2010, se distingue par la belle patine d'un orchestre illustre, le Gewandhaus de Leipzig, dans une formation peu nombreuse. La sonoritĂ© en ressort Ă©purĂ©e, les bois en particulier, et ne fait pas regretter les instruments d'Ă©poque. Riccardo Chailly livre une exĂ©cution d'une grande sobriĂ©tĂ© de ton et d'une belle souplesse de phrasĂ©. Ce que l'on retrouve dans la ligne des solistes vocaux, jeunes voix, mais dotĂ©es d'une ferveur certaine, et dans la contribution du chƓur de chambre de Dresde. Maurice RAVEL Daphnis & ChloĂ©. Pavane pour une infante dĂ©funte. BolĂ©ro. London Symphony Chorus, London Symphony Orchestra, dir. Valery Gergiev. LSO Live LSO0696. TT 78'36. On savait, depuis des exĂ©cutions d'anthologie avec Pierre Monteux que les musiciens du LSO possĂ©daient le vrai son gallique. Rien de plus vrai encore aujourd'hui sous la conduite de leur chef attitrĂ©, Valery Gergiev. Car voici un gĂ©nĂ©reux disque Ravel Ă  marquer d'une pierre blanche en termes de plasticitĂ© orchestrale. Si la Pavane, prise trĂšs lent, libĂšre une grĂące par trop monotone, un brin complaisante, le tempo trĂšs allant du BolĂ©ro contribue Ă  en dĂ©gager l'effet lancinant puis enivrant, ce cĂŽtĂ© machine infernale d'un long crescendo s'amplifiant en intensitĂ© sur un rythme immuable. Le morceau de choix reste la grande fresque de Daphnis et ChloĂ©. Comme le confessait son auteur, la rĂ©fĂ©rence Ă  la danse passe au second plan et sa symphonie chorĂ©graphique » est, de façon ostentatoire, symphonique. Le chef qui se souvient combien Ravel doit ici aux musiciens russes, privilĂ©gie les lignes claires et nettes, mĂ©nageant les Ă©volutions de sonoritĂ©, pour dĂ©crire l'immensitĂ© du paysage sonore, les effets de lointain ou, au contraire, la digression plus intimiste. L'atmosphĂšre se fait dĂ©gagĂ©e, mystĂ©rieuse, parfois languissante danse suppliante de Daphnis et contrastĂ©e une danse guerriĂšre Ă©clatant d'Ă©nergie, scandĂ©e avec insistance. Gergiev façonne le son avec dĂ©lectation, non sans gourmandise et glorifie la formidable orchestration ravĂ©lienne, tout comme l'art suprĂȘme de la transition et des changements de climats. L'Ă©ventail dynamique est large, cordes ppp, bois effleurĂ©s, fiers Ă©clats des cuivres. L'Ă©vocation sonore trouve sa plus somptueuse expression dans le frĂ©missant Lever du jour, et sa frĂ©nĂ©tique apogĂ©e lors de la Bacchanale finale. Le fini sonore de l'orchestre est enthousiasmant Ă©lĂ©gance instrumentale, des bois en particulier un envoĂ»tant solo de flĂ»te, malgrĂ© le tempo retenu adoptĂ© par le chef, transparence de la texture, extrĂȘme souplesse du rythme. Carl NIELSEN Symphonies n°4 L'inextinguible » & n°5. London Symphony Orchestra, dir. Sir Colin Davis. LSO Live LSO0694. TT 66'38. AprĂšs s'ĂȘtre consacrĂ© Ă  Sibelius, par trois fois au disque, Sir Colin Davis y dĂ©fend maintenant Nielsen. Tout comme le finlandais, le compositeur danois 1845-1931 fait figure de musicien national. Encore que sa conscience nationale diffĂšre sensiblement de celle de ses contemporains. Issu d'une famille de paysans de l'Ăźle de Fionie, il possĂ©dait naturellement la fibre culturelle de son pays. La simplicitĂ© rustique, on la trouve dans sa musique intimement mĂȘlĂ©e Ă  une veine plus intellectuelle car la culture de Nielsen Ă©tait ouverte sur le monde. L'univers de ses symphonies est fait d'atmosphĂšres contrastĂ©es. La QuatriĂšme 1914-1916 reflĂšte les prĂ©occupations tant du musicien que de l'homme. Son titre L'inextinguible » exprime, selon lui, la volontĂ© Ă©lĂ©mentaire de la vie ». D'oĂč l'Ă©lan irrĂ©pressible qui la parcourt Ă  travers ses quatre parties que relient de subtils enchaĂźnements, et jouĂ©es d'un seul tenant. Une vision de chaos caractĂ©rise les mouvements extrĂȘmes, lutte entre espoir et rĂ©solution, surtout au finale Ă©maillĂ© de deux batteries de timbales rageuses et de cuivres fiers luttant contre la masse du reste de l'orchestre, comme une tentative d'Ă©crasement. Un intermĂšde rustique dominĂ© par les bois semble vite s'Ă©vanouir pour laisser place Ă  un poco adagio privilĂ©giant les cordes, mais vite traversĂ© de tensions. La CinquiĂšme, qui date des annĂ©es 1920-1922, est elle aussi une symphonie de guerre », selon le chef Simon Rattle ; car, lĂ  encore, le climat est empreint de tensions paroxystiques malgrĂ© le calme apparent sur lequel s'ouvre le premier mouvement et la vaste mĂ©lodie de l'adagio bientĂŽt secouĂ© de soubresauts de la caisse claire et de cuivres Ă©largissant l'ambitus sonore. Le troisiĂšme et dernier donne aussi libre cours Ă  des dĂ©ferlements Ă©nergiques alternant avec des pages plus apaisĂ©es. Le LSO est glorieux, et pas seulement ses percussionnistes, sous la conduite de Sir Colin qui offre une dĂ©monstration de musique combien chargĂ©e de sens. Alfred Brendel A Birthday Tribute. Johannes BRAHMS Concerto pour piano n°1, op. 15. Wolfgang Amadeus MOZART Concerto pour piano n°25, KV 503. Ludwig van BEETHOVEN Sonate pour piano n°31 Franz SCHUBERT Impromptu D935 n°1. Alfred Brendel, piano. Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, dir. Sir Colin Davis Brahms. SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, dir. Hans Zender Mozart. 2CDs Universal/Decca 478 2604. TT 50'54 + 63'32. InĂ©dites au disque, ces exĂ©cutions de concert, exhumĂ©es d'archives de radio Ă  l'occasion du 80e anniversaire du grand Alfred Brendel, ont reçu son imprimatur. Un programme bien dans la maniĂšre du pianiste puisque rapprochant ses auteurs de prĂ©dilection Mozart, Beethoven, Schubert, auxquels est ici associĂ© Brahms. Le 1er Concerto marque le triomphe du romantisme de la premiĂšre pĂ©riode, dite nordique, de Brahms, d'une rudesse tourmentĂ©e. Il est ici servi par une vision grandiose captĂ©e Ă  Munich en 1985 que souligne le tempo trĂšs mesurĂ© qu'adopte Colin Davis d'entrĂ©e de jeu, qui ne se relĂąchera qu'au rondo final. La densitĂ© sonore du tissu orchestral pare le maestoso introductif d'une aura de gravitĂ© et le soliste s'y fait hiĂ©ratique dans ce jeu si typiquement mĂȘlĂ© Ă  l'orchestre. Il devient contemplatif Ă  l'adagio oĂč se mĂȘlent rĂȘverie sereine et tendresse rustique. Le rondo final sera d'une exubĂ©rance, lĂ  encore, toute mesurĂ©e. Ce qui frappe aussi, c'est la qualitĂ© de la prise de son, le piano idĂ©alement intĂ©grĂ© au sein de l'orchestre. Une balance piano-orchestre d'ailleurs approuvĂ©e par le pianiste, comparĂ©e Ă  telle autre interprĂ©tation en studio. La mĂȘme impression d'immĂ©diatetĂ© sonore se dĂ©gage de l'exĂ©cution du Concerto n°25 de Mozart saisie Ă  Baden-Baden en 2002, en particulier lors des dialogues, si importants dans cette piĂšce, entre soliste et instruments Ă  vent. Alfred Brendel en donne une exĂ©cution miraculeuse qui laisse s'Ă©pancher la profonde humanitĂ© baignant ces pages, sorte de confidences de l'Ăąme. De la subtile entrĂ©e du piano, sur la pointe des pieds, aprĂšs un dĂ©but allegro en fanfare qui vire bientĂŽt Ă  la dĂ©clamation opĂ©ratique, au sombre dialogue entre soliste et bois Ă  l'andante dont les thĂšmes s'interpĂ©nĂštrent en forme de mĂ©lodie continue, au finale enfin, tout d'Ă©lan passionnĂ©, le jeu du pianiste enthousiasme par son extrĂȘme fluiditĂ©, son dĂ©licat humour, sa vraie tendresse. À ces deux exĂ©cutions concertantes sont adjointes deux piĂšces instrumentales live Ă  Salzburg, 2007. De cette exĂ©cution de la Sonate op. 110 de Beethoven, Brendel avoue que c'est celle-ci qui est la plus chĂšre Ă  mon cƓur ». De fait, l'art de traduire ses climats si Ă©lusifs est magistral, notamment au sublime adagio. L'Impromptu D935 n°1, donnĂ© en bis lors du mĂȘme concert, livre cet ondoiement singulier dont se dĂ©tachent quelques beaux thĂšmes d'une fantaisie expressive qui forment la quintessence de l'art de Schubert. Il scelle aussi cette approche intime et naturelle qui caractĂ©rise la maniĂšre d'un de ses plus distinguĂ©s interprĂštes. Neujahrs Konzert 2011. Johann STRAUSS II Reitermarsch, Donauweibchen, valse Amazonen-Polka, Debut-Quadrille, Muthig voran! Polka schnell, Ritter PĂĄsmĂĄn, CsĂĄrdĂĄs Abschied-Rufe, valse Spanischer Marsch An der schönen, blauen Donau, valse Johann STRAUSS I Furioso-Galopp nach Liszt's Motiven, Cachucha-Galopp, Radetzky-Marsch, Joseph LANNER Die Schönbrunner, valse Franz LISZT Mephisto-Waltzer, n°1. Joseph STRAUSS Aus der Ferne, Polka-Mazur, Mein Lebenslauf ist Lieb' und Lust, valse Eduard STRAUSS Ohne Aufenthalt, Polka schnell, Joseph HELLMESBERGER II Die Perlen von Iberien, Zigeunertanz. Wiener Philharmoniker, dir. Franz Welser-Möst. 2CDs Universal/Decca 478 2601. TT 46'19 + 54'54. Depuis Nikolaus Harnoncourt 2001, 2003, le Concert du Nouvel An n'avait pas Ă©tĂ© dirigĂ© par un chef autrichien. Franz Welser-Möst, tout juste la cinquantaine, est dĂ©jĂ  au faĂźte d'une enviable carriĂšre internationale. AprĂšs la direction musicale de l'Opernhaus de Zurich ne vient-il pas de prendre celle de l'OpĂ©ra de Vienne ! Choisi, pour la premiĂšre fois, pour conduire l'incontournable Ă©vĂ©nement musical - le 70e du nom - rajeunissant enfin la vĂ©nĂ©rable institution, le chef rĂ©ussit l'exercice. Alors qu'il ne nĂ©glige pas les standards obligĂ©s, son programme offre bien des nouveautĂ©s. Plusieurs thĂšmes s'y cĂŽtoient un florilĂšge de piĂšces tirĂ©es de l'opĂ©rette Simplicius de Johann Strauss II, que le chef a naguĂšre contribuĂ© Ă  ressusciter scĂ©niquement Ă  Zurich ; un hommage Ă  Liszt, anniversaire oblige, avec une exĂ©cution flamboyante de sa MĂ©phisto Valse n°1, encadrĂ©e par des morceaux dĂ©diĂ©s au pianiste virtuose par Strauss, pĂšre un Furioso-Galopp haletant et fils une valse des Cris d'adieu, vrai dĂ©chirement sentimental ; quelques morceaux hispanisants enfin, dont la couleur pare le concert d'un amusant parfum exotique, ibĂ©rico-hongrois dans le cas de la danse tzigane Les Perles d'IbĂ©rie de Hellmesberger, qui scelle aussi l'Ă©volution du style viennois vers une brillance plus marquĂ©e. On se dĂ©lecte d'un assortiment savamment concoctĂ© de valses, polkas, marches, galops et autres quadrilles, venus si aisĂ©ment sous la plume de la prolifique dynastie des Strauss, pĂšre, fils, frĂšres, et Ă  ses Ă©pigones comme Joseph Lanner. Le concert du Nouvel An est une affaire avec laquelle on ne plaisante pas plus que brillantes, ces musiques laissent percer Ă  l'occasion quelque gravitĂ©. Comme bien souvent, l'intensitĂ© croĂźt au fil du concert pour atteindre bientĂŽt son juste apogĂ©e. La maniĂšre de Welser-Möst est naturelle, ample, souplement articulĂ©e Ă  l'aune de ce je ne sais quoi » typiquement viennois qui marque la retenue sur le premier temps de la valse, dĂ©butĂ©e lentement pour se rythmer peu Ă  peu et se faire expansive dans le dĂ©veloppement. Le chef maĂźtrise l'art de construire le morceau pour donner le sentiment que chaque rĂ©pĂ©tition du thĂšme offre quelque chose de nouveau. Il sait mĂ©nager l'effet de surprise et apporter ce zeste qui confĂšre Ă  la polka rapide son irrĂ©sistible Ă©lan. L'empathie est certaine avec les Viennois qui subliment leur jeu. MĂ©lodies
 Claude DEBUSSY, Emmanuel CHABRIER, Camille SAINT-SAËNS, Henri DUPARC, Reynaldo HAHN, Maurice RAVEL. StĂ©phane Degout, baryton. HĂ©lĂšne Lucas, piano. NaĂŻve V 5209. TT 74'19. Le baryton StĂ©phane Degout, il y a peu un idĂ©al PellĂ©as, livre aujourd'hui un impressionnant rĂ©cital de mĂ©lodies françaises. Ce genre si subtil, il l'investit avec un rare bonheur, persuadĂ© qu'il est d'un intĂ©rĂȘt vital pour lui de s'y consacrer au mĂȘme titre qu'Ă  la scĂšne ; un art, certes, moins accaparant que celle-ci, mais pas moins exigeant car, lĂ , il faut ĂȘtre soi-mĂȘme. Il le cultive depuis ses dĂ©buts et la rencontre d’HĂ©lĂšne Lucas, chef de chant au Conservatoire de Lyon, et de Ruben Lifschitz qui y animait une classe d'interprĂ©tation sur le Lied. C'est vers eux qu'il s'est tout naturellement tournĂ© pour prĂ©parer ce programme. Nul doute que l'Ă©loquence du rĂ©sultat sanctionne le formidable travail accompli en amont. Le choix des piĂšces, pour beaucoup mĂ©connues, est intĂ©ressant. Ainsi en est-il des mĂ©lodies persanes de Saint-SaĂ«ns, d'un orientalisme discret, des dĂ©licates pochades de Chabrier dont le style est si proche de ses compositions pianistiques, ou encore des piĂšces de Reynaldo Hahn qui n'a pas son pareil pour passer, en deux strophes, de l'insouciance au drame. Bien sĂ»r, le Duparc de La vie antĂ©rieure ou le Debussy des Trois Ballades de François Villon transportent sur d'autres cimes, plus fascinantes encore. L'interprĂ©tation est marquĂ©e au coin de l'intelligence, de l'Ă©motion discrĂšte, de l'intimitĂ© entre texte et musique. Le timbre clair, proche de celui de baryton Martin », qui se fait caressant dans la nuance piano ou solaire dans le forte, offre Ă  la modulation lyrique une large palette de couleurs. Le naturel de la diction, dĂ©pourvue d'affectation, va de pair avec la justesse de ton pour animer ces scĂ©nettes qui, dans leur briĂšvetĂ©, en disent long sur la poĂ©tique littĂ©raire sous-jacente. Les Histoires naturelles de Ravel en offrent un parfait exemple une dĂ©clamation d'une vraie simplicitĂ©, proche des inflexions du langage parlĂ©, Ă©pousant Ă©troitement les pages subtiles imaginĂ©es par l'auteur de La Valse pour mettre en musique la prose quelque peu prosaĂŻque du bestiaire de Jules Renard. On ne saurait mieux en traduire l'exquise poĂ©sie, la secrĂšte facĂ©tie, le climat suggestif. HĂ©lĂšne Lucas, avec laquelle le chanteur fait dĂ©sormais Ă©quipe en concert, est le rĂ©vĂ©lateur de cette vocalitĂ© lumineuse les climats choisis que prodigue son piano, qu'il sonne quasi orchestral ou comme murmurĂ©, sont pur raffinement. DVDs AndrĂ© Ernest Modeste GRÉTRY L'Amant jalouxou Les fausses apparences. ComĂ©die mĂȘlĂ©e d'ariettes en trois actes. Livret de Thomas d'HĂšle. Magali LĂ©ger, Claire Debono, Maryline Fallot, FrĂ©dĂ©ric Antoun, Brad Cooper, Vincent Billier. Le Cercle de l'Harmonie, dir. JĂ©rĂ©mie Rhorer. Mise en scĂšne Pierre-Emmanuel Rousseau. DVD OpĂ©ra Comique/Wahoo WAH 001. TT 1H20. L'Amant jaloux est un exemple de ce qu'on appelle le genre du demi-caractĂšre dans l'opĂ©ra-comique un mĂ©lange de chant et de dĂ©clamation ; les airs de facture brĂšve, ou ariettes, s'enchaĂźnant souvent directement Ă  l'intermĂšde parlĂ© qu'ils complĂštent harmonieusement sans l'ombre d'une rupture. Le prĂ©texte est ici une comĂ©die plutĂŽt lĂ©gĂšre en forme de marivaudage amoureux. La prĂ©sente production, captĂ©e dans le bel Ă©crin de l'OpĂ©ra royal de Versailles - oĂč la piĂšce fut créée en 1778 - joue des ressorts sans surprise de la comĂ©die baroque. La mise en scĂšne de Pierre-Emmanuel Rousseau, qui se veut reconstitution Ă©clairĂ©e, n'Ă©chappe pas au convenu des situations. Il n'est pas si aisĂ© de traiter une action dont le sous-entendu des sentiments est le seul moteur. Elle n'en dispense pas moins des tableaux bien lĂ©chĂ©s grĂące Ă  un joli dĂ©cor de toiles peintes, de rassurants effets de symĂ©trie et d'agrĂ©ables perspectives classiques. Les costumes y apportent une riche palette de couleurs. Tous Ă©lĂ©ments auxquels rend justice une prise de vue limpide et naturelle. La direction de JĂ©rĂ©mie Rhorer souligne ce que la musique a d'inventif dans le traitement instrumental, mais aussi dans la vivacitĂ© des ensembles. La distribution, jeune et agrĂ©able Ă  voir, rencontre chez les dames quelques problĂšmes d'intonations. C'est que la ligne de chant n'est pas toujours aisĂ©e Ă  nĂ©gocier dans ses postures acrobatiques. Quoi qu'il en soit, une intĂ©ressante rĂ©habilitation. Jean-Pierre Robert. Exceptionnel est l’hommage ici rendu par EuroArts & Medici Arts Ă  l’homme et grand musicien qu’est Daniel Barenboim. En 11 DVDs live BEETHOVEN Concertos pour piano & orchestre. Live from the Klavier-Festival Ruhr mai 2007. Staatskapelle Berlin, piano & direction D. Barenboim. 2DVDs EuroArts 2056779. TT 114’ + 84’. FALLA El Sombrero de tres picos. Debussy La Mer. BOULEZ Notations I-IV. Bonus Conversation Barenboim/Boulez. Live from the Musik Triennale Köln avril 2000. Elisabete Matos mezzo-soprano. Chicago Symphony Orchestra, dir. D. Barenboim. DVD EuroArts 2050136. TT 90’ + 20’ bonus. BEETHOVEN Ouverture Leonore n°3. BOTTESINI Fantaisie sur des thĂšmes de Rossini. BRAHMS 1re Symphonie. Live from the Alhambra, Granada aoĂ»t 2006. Kyril Zlotnikov violoncelle, Nabil Shehata contrebasse. West-Eastern Divan Orchestra, dir. D. Barenboim. DVD EuroArts/Arte Edition 2055538. TT 85’. BRAHMS 1er Concerto pour piano. 1er Quatuor avec piano orchestration Arnold Schoenberg. Live from Europa-Konzert, Odeon, Athens mai 2004. Bonus The European Concert in Olympic Athens. Daniel Barenboim, piano. Berliner Philharmoniker, dir. Sir Simon Rattle. DVD EuroArts 2053659. Tt 127’. Invitation to the Dance. Concert du Nouvel An, 2002. ƒuvres de Bach, Mozart, Verdi, Dvoƙák, Tchaikovsky, Sibelius, Strauss II, KodĂĄly, Brahms, SalgĂĄn, Abreu/Oliveira, Carli. Live from the Philharmonie, Berlin dĂ©cembre 2001. Berliner Philharmoniker, dir. D. Barenboim. DVD Medici Arts 2051849. TT 97’. BEETHOVEN IXe Symphonie. Ouverture Leonore n°3. Live from the Philharmonie, Berlin aoĂ»t 2006. Angela Denoke soprano, Waltraud Meier mezzo-soprano, Burkhard Fritz tĂ©nor, RenĂ© Pape basse. Chor der Deutschen Staatsoper Berlin & West-Easterne Divan Orchestra, dir. D. Barenboim. DVD Medici Arts 2055528. TT 96’. WAGNER Les MaĂźtres Chanteurs de Nuremberg PrĂ©lude du IIIe acte. ELGAR Concerto pour violoncelle. BRAHMS 1re Symphonie. Live from the Sheldonian Theatre, Oxford mai 2010. Alisa Weilerstein violoncelle. Berliner Philharmoniker, dir. D. Barenboim. DVD EuroArts 2058068. TT 89’. MOZART Symphonie n°35 Haffner ». Symphonie n°36 Linz ». Concerto pour piano n°22. Concerto pour cor n°1. Bonus Un portrait culture de Prague. Live from the Estates Theatre, Prague mai 2006. Radek BaborĂĄk cor. Berliner Philharmoniker, piano & direction D. Barenboim. DVD EuroArts 2055308. TT 118’. The Liszt Recital from La Scala. Live mai 2007. Sonnets de PĂ©trarque n°47, 104, 123. AprĂšs une lecture de Dante. Saint-François d’Assise, la prĂ©dication aux oiseaux. Paraphrases de concert d’AĂŻda, Le TrouvĂšre, Rigoletto. Daniel Barenboim, piano. DVD Medici Arts 2056748. TT 86’. Tango Argentina. Live from Buenos Aires dĂ©cembre 2006. ƒuvres de Piazzolla, SalgĂĄn, Gardel, Bardi, Sarli, RodrĂ­guez, Caro, ExpĂłsito, Le Pera. Bonus Galerie de peintures. Orquesta FilarmĂłnica de Buenos Aires. Leopoldo Federico y su Orquesta TĂ­pica. Carlos Gari bandonĂ©on. Mora Godoy & Junior Cervila danseurs. Direction D. Barenboim. DVD EuroArts/Arte Edition 2055868. TT 96’. Francis GĂ©rimont. *** Haut S’ouvrant sur un Ă©ditorial de l’Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’Éducation nationale, M. Vincent Maestracci, orientant de façon concise l’élĂšve dans son travail, le supplĂ©ment BaccalaurĂ©at 2011 de L’éducation musicale est d’une rare densitĂ© pas moins de 148 pages d’analyses et rĂ©fĂ©rences. Indispensable aux professeurs d’Éducation musicale et aux Ă©lĂšves de Terminale qui prĂ©parent l’épreuve de spĂ©cialitĂ© sĂ©rie L » ou l’épreuve facultative Toutes sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et technologiques du baccalaurĂ©at », cette publication rĂ©unit les connaissances culturelles et techniques nĂ©cessaires Ă  une prĂ©paration rĂ©ussie. À commander aux Éditions Beauchesne 7, citĂ© du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris. TĂ©l 01 53 10 08 18. Fax 01 53 10 85 19. *** Les dossiers de l'Education Musicale dĂ©jĂ  parus Dossiers Ă  paraĂźtre * Franz Liszt * Francis Poulenc et le groupe des Six Vous avez une Ă©cole de musique? DĂ©couvrez MUSassos sans attendre! MUSassos l'administration d'Ă©cole de musique n'a jamais Ă©tĂ© aussi simple et efficace. 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